Accord fiscal Obama-Congrès : Pourquoi la reconduction des allègements d’impôts et aides sociales est si importante pour la croissance des USA.


En 2011, le renouvellement des allègements d’impôts après l’accord Obama – Congrès républicain va apporter un boost important à la croissance des USA.



Accord fiscal Obama-Congrès : Pourquoi la reconduction des allègements d’impôts et aides sociales est si importante pour la croissance des USA.
L’accord en cours de finalisation entre le congrès républicain et le Président Obama sur la reconduction des allègements d’impôts et des aides sociales en vigueur a participé à occulter complètement sur les marchés le très mauvais rapport sur le taux de chômage et l’emploi de novembre 2010. A l’inverse, on voit désormais des révisions à la hausse des perspectives de croissance pour les USA chez de nombreux prévisionnistes.

Accord fiscal Obama-Congrès : Pourquoi la reconduction des allègements d’impôts et aides sociales est si importante pour la croissance des USA.
Premièrement, sans le renouvellement des allègements d’impôts et cotisations sociales, le choc fiscal pour les ménages aurait été majeur. Pour s’en convaincre il suffit de regarder le graphique ci-contre. La pression fiscale sur les ménages US a été fortement réduite par les mesures par le plan Bush de 2008, puis le plan Obama de 2009. Les impôts et charges payés par les ménages américains sont passés d’environ 23 ½ % du revenu disponible brut (RDB) début 2008 à environ 19 % fin 2010. Compte tenu du fait que le RDB atteint 11 500 milliards $ fin 2010, ceci représente un supplément donné aux ménages de près de 520 milliards $ sur cette période, soit 3,5 % du PIB injecté dans l’économie des Etats-Unis. Ceci a réduit l’impact sur la consommation des ménages de la remontée du taux d’épargne aux USA et de la baisse des revenus d’activité. C’était d’ailleurs le point central du plan de relance américain.

Accord fiscal Obama-Congrès : Pourquoi la reconduction des allègements d’impôts et aides sociales est si importante pour la croissance des USA.
Deuxièmement, il ne faut pas non plus oublier le supplément de revenu injecté via l’allongement des durées de couverture de l’assurance chômage (cf. demandes continues d’allocations chômage). Comme le montre le graphiques ci-contre, les prestations sociales versées aux ménages aux USA ont de plus compensé la perte de salaire. La part dans le RDB est passée de 16,3 % début 2008 à 19,9 % fin 2010. Soit près de 400 milliards $ de hausse. On peut estimer que la moitié de cette somme est liée au plan de relance.

En faisant la somme des deux mesures, on touche grosso-modo 720 milliards $ de boost pour le RDB, soit environ 5 % du PIB. On le voit, les mesures prises ont été déterminantes pour mettre fin à la récession de l’économie américaine en diminuant très largement l’impact négatif de la remontée du taux d’épargne.

Ne pas reconduire ce boost serait traduit par un choc négatif de même ampleur, plongeant les USA dans le double dip. D’où des révisions à la hausse sur la croissance.

Le seul gros point noir de l’accord Congrès-Obama est que le déficit public aux USA va rester très élevé en 2011, près de 10 % du PIB, après en 11,3 % 2009 et 10,5 % en 2010. Les USA peuvent encore se permettre de telles dépenses mais pour combien de temps ?… La dette publique dépassera 100 % du PIB en 2012.

Equipe GECODIA

Mardi 14 Décembre 2010



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