La Consommation des ménages chinois ne décolle pas au T2 2010. Que ce soit en zone urbaine ou rurale, l’évolution des dépenses de consommation en Chine ralenti nettement une fois corrigée de l’inflation (et d’ailleurs même en valeur). Ainsi, pour les zones urbaines, soit près des ¾ de la consommation totale en Chine, la variation est revenue à seulement +5,9 % sur un an au T2 2010, contre +9,3 % au T1 et près de 10 % en 2009, en moyenne. C’est très décevant mais assez cohérent avec le coup de frein sur la croissance du PIB en Chine (+7,8 % en variation annualisée). De plus, les ventes de voitures ou les ventes au détail ont aussi marqué le pas depuis le printemps.
Rappelons que le modèle économique chinois souffre d’un déséquilibre massif entre l’investissement et la consommation des ménages, cette dernière ne pesant que 35 % du PIB en 2009. Un tel niveau est peu courant, y compris parmi les BRIC. Par exemple, la consommation pèse 63 % du PIB du Brésil et près de 60 % en Inde.
Rappelons que le modèle économique chinois souffre d’un déséquilibre massif entre l’investissement et la consommation des ménages, cette dernière ne pesant que 35 % du PIB en 2009. Un tel niveau est peu courant, y compris parmi les BRIC. Par exemple, la consommation pèse 63 % du PIB du Brésil et près de 60 % en Inde.
Cette faiblesse de la consommation chinoise s’explique par deux éléments. Premièrement, le revenu par tête corrigé par tête en Chine est aussi en plein ralentissement. C’est d’ailleurs une des raisons qui a poussée les autorités chinoises à relever fortement un peu partout le salaire minimum en Chine. Deuxièmement, le taux d’épargne en Chine continue sa longue marche vers le haut. En zone urbaine, il a atteint 30 % du revenu disponible au T2 2010, un record depuis 2000. La conjonction d’un affaiblissement des gains de pouvoir d’achat avec une poursuite de la hausse de l’épargne a pour conséquence logique le ralentissement de la consommation des ménages.
Ces dernières données sont très inquiétantes. D’une part, elles soulignent que les ménages chinois restent très précautionneux. Les efforts importants de la part des pouvoirs publics pour réformer le système de protection sociale (santé, retraite) n’ont pas encore d’effets. D’autre part, elles montrent que le rééquilibrage du modèle de croissance chinois n’est pas encore enclenché. Comme la consommation ne prend pas le relai, le maintien d’une croissance forte en Chine passe par un investissement très dynamique.
Comme nous le précisons dans nos perspectives économiques pour la Chine sur 2010-2011 ce contexte va pousser les autorités à stimuler à nouveau l’investissement à coup de crédits pas cher. A court terme, rien de bien méchant. A moyen terme, une déstabilisation progressive du système financier (montée des créances douteuses, bulle immobilière et bulle d’investissement) peut mener à une crise profonde de l’économie chinoise liée au réajustement de son modèle de croissance vers un mix plus soutenable entre consommation et investissement.
Ces dernières données sont très inquiétantes. D’une part, elles soulignent que les ménages chinois restent très précautionneux. Les efforts importants de la part des pouvoirs publics pour réformer le système de protection sociale (santé, retraite) n’ont pas encore d’effets. D’autre part, elles montrent que le rééquilibrage du modèle de croissance chinois n’est pas encore enclenché. Comme la consommation ne prend pas le relai, le maintien d’une croissance forte en Chine passe par un investissement très dynamique.
Comme nous le précisons dans nos perspectives économiques pour la Chine sur 2010-2011 ce contexte va pousser les autorités à stimuler à nouveau l’investissement à coup de crédits pas cher. A court terme, rien de bien méchant. A moyen terme, une déstabilisation progressive du système financier (montée des créances douteuses, bulle immobilière et bulle d’investissement) peut mener à une crise profonde de l’économie chinoise liée au réajustement de son modèle de croissance vers un mix plus soutenable entre consommation et investissement.