La croissance aux Etats-Unis confirme sa faiblesse, notamment sur le plan de la consommation. Le PIB au T2 2010 a progressé de 2,4 % sur le trimestre en rythme annualisé (soit +0,6 % en variation trimestrielle), après +3,7 % au T1 2010 (revu à la hausse). Il n’y a pas de grosse surprise par rapport aux attentes, le consensus étant de +2,6 %.
Au T2 2010, le PIB en volume des US a donc atteint 13 216,5 milliards $ (14 597,7 Md$ en valeur). Il a repris au total 3,2 % depuis le point bas de mi-2009 mais reste inférieur de 1 % à son niveau d’avant crise.
Au T2 2010, le PIB en volume des US a donc atteint 13 216,5 milliards $ (14 597,7 Md$ en valeur). Il a repris au total 3,2 % depuis le point bas de mi-2009 mais reste inférieur de 1 % à son niveau d’avant crise.
Concernant les contributions à la croissance, comme le montre le graphique ci-contre, ce sont principalement les stocks et l’investissement qui ont porté la croissance. La consommation reste depuis fin 2007 faiblarde et est loin de retrouver son dynamisme des années 2004-2006. Le commerce extérieur, malgré une progression soutenue des exportations a pesé sur la croissance, les importations flambant avec la reprise de l’investissement.
L’économie des USA reste donc dans une situation très délicate. La contribution des stocks à la croissance, fortement positive depuis le T3 2009, est temporaire (reconstitution des fonds de commerce après un déstockage massif en période de récession) et va désormais se dissiper. Les ménages sont eux toujours confrontés à une situation difficile sur le plan des revenus (faibles créations d’emploi et salaires atones), au désendettement et à un marché immobilier en double dip. Le taux d’épargne aux États-Unis, qui a déjà fortement progressé pour atteindre 6,2 % au T2 2010, poussera un peu plus haut.
L’économie des USA reste donc dans une situation très délicate. La contribution des stocks à la croissance, fortement positive depuis le T3 2009, est temporaire (reconstitution des fonds de commerce après un déstockage massif en période de récession) et va désormais se dissiper. Les ménages sont eux toujours confrontés à une situation difficile sur le plan des revenus (faibles créations d’emploi et salaires atones), au désendettement et à un marché immobilier en double dip. Le taux d’épargne aux États-Unis, qui a déjà fortement progressé pour atteindre 6,2 % au T2 2010, poussera un peu plus haut.
Reste le couple investissement productif-exportations. Certes les pays émergents ralentissent mais ils restent tout de même sur une croissance appréciable. Le fort désinvestissement depuis 2008, la reprise industrielle persistant et la position financière saine des entreprises sont de nature à permettre une progression soutenue de l’investissement en biens d’équipement et logiciels. Ceci se voit bien depuis le début de l’année 2010 dans la forte contribution à la croissance américaine de l’investissement.
Par conséquent, cette publication renforce l’idée d’un scénario de trou d’air au S2 2010 pour l’économie américaine. Le ralentissement sera fort, la croissance tombant vers 1 % en rythme annualisé. Toutefois, la bonne tenue de l’investissement permettra d’éviter un double dip.
Dans ce contexte, l’environnement déflationniste se renforce et la Réserve fédérale optera pour un statu quo de long terme tant sur le quantitative easing (liquidité excédentaire maintenue dans la système au niveau actuel – environ 1 000 milliards $ de réserves excédentaires) que sur les taux (range : 0/0,25 %).
Par conséquent, cette publication renforce l’idée d’un scénario de trou d’air au S2 2010 pour l’économie américaine. Le ralentissement sera fort, la croissance tombant vers 1 % en rythme annualisé. Toutefois, la bonne tenue de l’investissement permettra d’éviter un double dip.
Dans ce contexte, l’environnement déflationniste se renforce et la Réserve fédérale optera pour un statu quo de long terme tant sur le quantitative easing (liquidité excédentaire maintenue dans la système au niveau actuel – environ 1 000 milliards $ de réserves excédentaires) que sur les taux (range : 0/0,25 %).