Le déficit budgétaire de l’État en France a atteint 124,2 milliards € en septembre 2010. (déficit cumulé depuis janvier). La dette publique négociable française a elle enregistré un nouveau record, en hausse de 5 milliards € à 1 223 milliards €.
Ceci correspond à la situation budgétaire de l’État central uniquement et n’inclut ni les organismes de sécurité sociale ni les collectivités locales. Sur janvier-septembre 2010, les recettes fiscales ont atteint 204,4 Md€ et les dépenses 310,1 Md€. Le compte spécial (dont transferts aux collectivités locales) enregistre un déficit de 18,4 Md€. Comparé à celui de 2009 à la même date, le niveau déficit est désormais inchangé (cf. graphique). Ainsi, l’amélioration qui avait été enregistré sur les premiers mois de l’année a été annulée et la situation budgétaire de la France est à nouveau particulièrement dégradée.
Ceci correspond à la situation budgétaire de l’État central uniquement et n’inclut ni les organismes de sécurité sociale ni les collectivités locales. Sur janvier-septembre 2010, les recettes fiscales ont atteint 204,4 Md€ et les dépenses 310,1 Md€. Le compte spécial (dont transferts aux collectivités locales) enregistre un déficit de 18,4 Md€. Comparé à celui de 2009 à la même date, le niveau déficit est désormais inchangé (cf. graphique). Ainsi, l’amélioration qui avait été enregistré sur les premiers mois de l’année a été annulée et la situation budgétaire de la France est à nouveau particulièrement dégradée.
Ceci s’explique par un dérapage des dépenses publiques en France. Elles progressent de 18 % sur un an en septembre 2010, un rythme inédit depuis 2007. Dans ces conditions, même si les recettes fiscales se reprennent après une année 2009 calamiteuse (+21 % sur un an en août), cela ne peut pas compenser. La cause première du creusement du déficit sur la deuxième partie de l’année 2010 est donc le dérapage des dépenses budgétaires de l’État, malgré l’engagement de réduire la progression des dépenses. On est très loin d’une hausse limitée à l’inflation (rappel inflation en France en septembre 2010 : 1,6 %), soit à un gel des dépenses en volume.
Le niveau actuel correspond à un déficit en % du PIB proche de 6 ½ % (sans sécu et collectivités locales) contre 6,7 % en 2009 à la même époque. A trajectoire inchangée et en incluant les autres secteurs publics, le déficit public en France serait entre 7,5 % et 8 % du PIB en 2010 après 7,5 % en 2009. On est loin des 3 % (cible pour 2014).
Le niveau actuel correspond à un déficit en % du PIB proche de 6 ½ % (sans sécu et collectivités locales) contre 6,7 % en 2009 à la même époque. A trajectoire inchangée et en incluant les autres secteurs publics, le déficit public en France serait entre 7,5 % et 8 % du PIB en 2010 après 7,5 % en 2009. On est loin des 3 % (cible pour 2014).
La conséquence de ce déficit élevé est l’augmentation de la dette publique. En septembre 2010, la dette négociable en France progresse de 108 milliards € sur un an. Il s’agit là de l’encours d’obligation publique émise par l’État sur les marchés financiers. En % du PIB, le niveau atteint environ 63 %, contre 60,2 % en 2009.
Cette dette est détenue à près de 60 % par des investisseurs étrangers. Le problème est que ceci place la France dans une situation de dépendance croissante envers les marchés financiers internationaux pour financer le fonctionnement de son secteur public. Pour l’instant, il n’y a pas de défiance sur la dette, comme le montre les taux d’intérêt des obligations d’État, mais la situation est inquiétante.
Cette dette est détenue à près de 60 % par des investisseurs étrangers. Le problème est que ceci place la France dans une situation de dépendance croissante envers les marchés financiers internationaux pour financer le fonctionnement de son secteur public. Pour l’instant, il n’y a pas de défiance sur la dette, comme le montre les taux d’intérêt des obligations d’État, mais la situation est inquiétante.