Le déficit budgétaire de l’État en France est le plus important au sein des grands pays de la zone euro. A fin juillet 2010, avec un déficit cumulé de 93,1 milliards €, largement au-dessus à celui de l’Allemagne (45 milliards €), de l’Italie (32 Md€) ou de l’Espagne (29,7 Md€). Même en tenant compte des différences de taille entre ces différentes économies (PIB France 2009 1 907 Md€ ; PIB Espagne 1 054 Md€), la charge représentée par le déficit public en France est la plus importante en termes de % du PIB (environ 5 % en juillet 2010 contre 3 % en Espagne et 2 % en Allemagne).
Il faut noter que ces données ne comptabilisent que la situation budgétaire de l’État central, donc sans les organismes de sécurité sociale et les collectivités locales. Malgré la place importante des régions en Espagne et en Allemagne, il ne semble pas que cela soit de nature à remettre en cause le constat dressé ci-dessus : la France présente la position budgétaire la plus dégradée au sein des grands pays de la zone euro.
Il faut noter que ces données ne comptabilisent que la situation budgétaire de l’État central, donc sans les organismes de sécurité sociale et les collectivités locales. Malgré la place importante des régions en Espagne et en Allemagne, il ne semble pas que cela soit de nature à remettre en cause le constat dressé ci-dessus : la France présente la position budgétaire la plus dégradée au sein des grands pays de la zone euro.
Ceci va avoir pour conséquence importante sur la dette publique. Elle a déjà fortement augmentée sur les 3 dernières années et, si l’on en croit les projections de l’OCDE, elle devrait atteindre en 2011 près de 100 % du PIB. Depuis 2007, l’augmentation de la dette en % du PIB a été la plus forte en Espagne, la France venant juste après. Il faut noter que le niveau resterait sous celui de l’Italie, ou la dette pourrait atteindre 135 % du PIB.
Alors, il est évident que la France est encore très loin d’être confrontée à une crise de ses finances publiques. Le niveau de dette et surtout la charge de la dette restent supportables et les efforts de consolidation, sans être indolores, peuvent rétablir la situation. Toutefois, la dépendance croissante envers les marchés financiers internationaux (71 % des obligations publiques françaises sont détenues par des investisseurs étrangers) peut devenir un problème. Pour l’instant, il n’y a pas de défiance sur la dette française, comme le montre le niveau des taux d’intérêt des OAT 10 ans. Mais, une la probabilité de voir la France perdre son AAA est clairement importante à la fois à cause des perspectives et de la réalité depuis début 2010.
Alors, il est évident que la France est encore très loin d’être confrontée à une crise de ses finances publiques. Le niveau de dette et surtout la charge de la dette restent supportables et les efforts de consolidation, sans être indolores, peuvent rétablir la situation. Toutefois, la dépendance croissante envers les marchés financiers internationaux (71 % des obligations publiques françaises sont détenues par des investisseurs étrangers) peut devenir un problème. Pour l’instant, il n’y a pas de défiance sur la dette française, comme le montre le niveau des taux d’intérêt des OAT 10 ans. Mais, une la probabilité de voir la France perdre son AAA est clairement importante à la fois à cause des perspectives et de la réalité depuis début 2010.