L’inflation en zone euro en septembre 2010 est confirmée à +1,8 % sur un an, en ligne avec la publication flash. En août, l’inflation était de +1,6 %. De plus, l’inflation sous-jacente (hors énergie et alimentation) atteint +1,03 % sur un an, après +1 % en août et +0,91 % en juin . Le fait que la mesure de la tendance de fond sur l’inflation reparte à la hausse vient doucher les craintes de déflation en zone euro.
En effet, l’évolution de l’inflation sous-jacente est plus importante que celle de l’inflation totale. Premièrement, la variation des l’énergies et, dans une moindre mesure, de l’alimentaire va pousser l’inflation totale à la baisse. En fait, la variation de l’indice global va probablement fluctuer à partir de fin 2010 autour de celle de l’indice sous-jacent (sauf choc sur le pétrole).
En effet, l’évolution de l’inflation sous-jacente est plus importante que celle de l’inflation totale. Premièrement, la variation des l’énergies et, dans une moindre mesure, de l’alimentaire va pousser l’inflation totale à la baisse. En fait, la variation de l’indice global va probablement fluctuer à partir de fin 2010 autour de celle de l’indice sous-jacent (sauf choc sur le pétrole).
Deuxièmement, l’inflation sous-jacente permet de mieux juger de la matérialisation du risque déflationniste. Pour ce faire, il faut regarder les prix des services et les prix des biens manufacturés. Dans le premier cas, comme le montre le graphique ci-contre, les hausses de prix se fléchissent pas, sauf pour les services liés à l’immobilier. Pour les biens industriels, l’inflation est même en train de progresser. Il y a bien évidemment un impact lié à la hausse de la TVA dans un certain nombre de pays (surtout l’Espagne), mais il n’empêche qu’en Europe les prix des services sont nettement plus fermes que ce que laissait penser les modèles économétriques. Les excès de capacités (chômage élevé, perte de PIB toujours importante) pèsent beaucoup moins que prévu sur le niveau des prix.
En conclusion, si l’inflation totale devrait refluer vers 1 % d’ici à début 2011, ce sera vraisemblablement un plancher. La résistance des prix des services ne permet pas de penser que l’inflation sous-jacente pourrait reculer en 2011. Ceci modifie nos perspectives économiques pour la zone euro, notamment en ce qui concerne la politique monétaire.
Une trajectoire ascendante pour l’inflation sous-jacente couplée à une reprise du crédit dans la zone euro pourrait conduire la BCE à agir dès le printemps 2011 en asséchant complètement la liquidité excédentaire circulant dans le système bancaire. Une hausse du taux refi (actuellement à 1 %) suivrait de près.
En conclusion, si l’inflation totale devrait refluer vers 1 % d’ici à début 2011, ce sera vraisemblablement un plancher. La résistance des prix des services ne permet pas de penser que l’inflation sous-jacente pourrait reculer en 2011. Ceci modifie nos perspectives économiques pour la zone euro, notamment en ce qui concerne la politique monétaire.
Une trajectoire ascendante pour l’inflation sous-jacente couplée à une reprise du crédit dans la zone euro pourrait conduire la BCE à agir dès le printemps 2011 en asséchant complètement la liquidité excédentaire circulant dans le système bancaire. Une hausse du taux refi (actuellement à 1 %) suivrait de près.