Avec les résultats de décembre 2011, il est désormais possible de faire la rétrospective de l’année 2011 concernant le chômage. L’année passée a été une année en deux temps, avec une relative stabilisation sur le front du chômage au premier semestre suivie par une forte dégradation de la situation sur la seconde partie de l’année.
Le nombre de chômeurs en France en décembre 2011 finit en nette hausse et 2011 termine avec un nombre record d’inscrits à Pôle emploi*. La hausse sur l’année est de 239 100 chômeurs (ABC, +5,6 % sur un an, y compris DOM). Il s’agit de la deuxième plus forte hausse annuelle observée sur une année depuis 1990, mais reste largement en dessous du record de 2009 (+628 600 chômeurs de cat. ABC, +18,2 % sur un an).
Concernant la catégorie A - cœur du chômage – la hausse atteint aussi 5,6 % sur un an, soit 152 000 personnes de plus en 2011 (attention les DOM ne sont pas comptabilisés dans ce chiffre). La encore, la hausse fait partie des plus forte jamais enregistrée mais reste largement en dessous de celle de 2009 (+420 000 chômeurs de catégorie A).
N'hésitez pas à consulter notre rubrique Economie France avec toutes les principales statistiques mises à jour en continu.
La France hors DOM compte 4,271 millions de chômeurs en décembre 2011 et 4,538 millions en incluant les DOM. Il s’agit de record historique. En revanche, pour la seule catégorie A, le niveau (2,875 millions) reste inférieur à son pic de la fin des années 90 (cf. graphique ci-dessus).
Depuis le point bas de 2008, on compte 1 292 200 chômeurs supplémentaires pour l’ensemble du territoire.
La part du chômage de longue durée ne bouge plus depuis la fin de l’été, avec 37,9 % des chômeurs inscrits depuis plus d’un an à Pôle Emploi (cat. ABC). Toutefois, le chômage de longue durée connaît une dynamique encore plus négative que le total (+6,2 % sur un an voire +16,0 % pour les chômeurs inscrits depuis plus de 2 ans) ce qui se retrouve dans les chiffres des minima sociaux en France.
Le nombre de chômeurs en France en décembre 2011 finit en nette hausse et 2011 termine avec un nombre record d’inscrits à Pôle emploi*. La hausse sur l’année est de 239 100 chômeurs (ABC, +5,6 % sur un an, y compris DOM). Il s’agit de la deuxième plus forte hausse annuelle observée sur une année depuis 1990, mais reste largement en dessous du record de 2009 (+628 600 chômeurs de cat. ABC, +18,2 % sur un an).
Concernant la catégorie A - cœur du chômage – la hausse atteint aussi 5,6 % sur un an, soit 152 000 personnes de plus en 2011 (attention les DOM ne sont pas comptabilisés dans ce chiffre). La encore, la hausse fait partie des plus forte jamais enregistrée mais reste largement en dessous de celle de 2009 (+420 000 chômeurs de catégorie A).
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La France hors DOM compte 4,271 millions de chômeurs en décembre 2011 et 4,538 millions en incluant les DOM. Il s’agit de record historique. En revanche, pour la seule catégorie A, le niveau (2,875 millions) reste inférieur à son pic de la fin des années 90 (cf. graphique ci-dessus).
Depuis le point bas de 2008, on compte 1 292 200 chômeurs supplémentaires pour l’ensemble du territoire.
La part du chômage de longue durée ne bouge plus depuis la fin de l’été, avec 37,9 % des chômeurs inscrits depuis plus d’un an à Pôle Emploi (cat. ABC). Toutefois, le chômage de longue durée connaît une dynamique encore plus négative que le total (+6,2 % sur un an voire +16,0 % pour les chômeurs inscrits depuis plus de 2 ans) ce qui se retrouve dans les chiffres des minima sociaux en France.
Du côté des offres d’emploi déposées à Pôle Emploi – importantes pour juger de la tendance à court terme – la fin de l’année est mauvaise (cf. graphique ci-contre). Les offres durables (contrat de plus de 6 mois) s’effondrent en décembre et les offres totales stagnent au final sur le quatrième trimestre.
Pourquoi est-ce important ?
Il est clair que compte tenu de l’évolution négative des intentions d’embauches des entreprises sur les derniers mois ainsi que des résultats plus de médiocres sur les offres d’emplois durables, la tendance à la hausse du chômage ne va pas connaître de coup d’arrêt.
Pour l’instant, la récession économique semble moins sévère que ce que l’on pouvait craindre, avec même un rebond des indices PMI dans la zone de croissance en janvier. En revanche, la récession du marché du travail est elle marquée et a débuté plus tôt (dès l’été). Comme les destructions d’emplois n’ont que commencé fin 2011 et vont en s’accentuant, il paraît vraisemblable que la situation se dégrade encore plus à court terme.
* On se réfère ici au nombre des chômeurs catégories A, B et C qui sont astreints à recherche active d’emploi. Cette définition est préférée à celle comptant uniquement la catégorie A car elle permet de mesurer le nombre de personne en concurrence effective sur le marché du travail.
Pourquoi est-ce important ?
Il est clair que compte tenu de l’évolution négative des intentions d’embauches des entreprises sur les derniers mois ainsi que des résultats plus de médiocres sur les offres d’emplois durables, la tendance à la hausse du chômage ne va pas connaître de coup d’arrêt.
Pour l’instant, la récession économique semble moins sévère que ce que l’on pouvait craindre, avec même un rebond des indices PMI dans la zone de croissance en janvier. En revanche, la récession du marché du travail est elle marquée et a débuté plus tôt (dès l’été). Comme les destructions d’emplois n’ont que commencé fin 2011 et vont en s’accentuant, il paraît vraisemblable que la situation se dégrade encore plus à court terme.
* On se réfère ici au nombre des chômeurs catégories A, B et C qui sont astreints à recherche active d’emploi. Cette définition est préférée à celle comptant uniquement la catégorie A car elle permet de mesurer le nombre de personne en concurrence effective sur le marché du travail.
