Malgré des résultats plus que corrects en termes de croissance en Europe sur le troisième trimestre (France : +0,4 %, Allemagne : +0,5 %, zone euro : +0,2 %), il n’y a pas d’accalmie sur le marché obligataire ce matin. La tension continue même de progresser sur l’ensemble des dettes publiques des états périphériques (les PIIGS : Portugal, Irlande, Italie, Grèce et Espagne) mais aussi pour la Belgique, la France et même l’Autriche.
Les investisseurs n’ont pas eu d’égard pour les résultats du T3 2011, vraisemblablement parce que le sentiment général est focalisé sur les problèmes de croissance à venir et l’austérité nécessaire pour y faire face au niveau budgétaire. De plus, l’incertitude reste encore épaisse quant à la volonté des états européens de mettre sur pied une politique économique et budgétaire intégrée (sous forme fédérale, confédérale ou autre) au niveau de la zone euro.
La France est désormais le deuxième pays d’importance systémique à se trouver dans une situation de stress avéré sur sa dette publique. Le taux 10 ans progresse ce matin, à 3,58 %, contre 3,06 % il y a une semaine. Les spreads français sont toujours sur une dynamique explosive, l’écart avec le Bund 10 ans passant à 194 pb (nouveau record). Les taux ne sont pas encore sur des niveaux d’alerte (cf. tableau ci-dessous) – ils sont mêmes inférieurs à ce qu’ils étaient début 2008 – mais ils progressent rapidement.
La qualité de la signature française sur le marché de la dette publique obligataire de la zone euro se dégrade rapidement. Il n’y a pas de réponse significative pour l’heure à cette situation au niveau du gouvernement français. Ceci ne pourra pas durer.
Les taux italiens repartent à la hausse, le 10 ans frôlant 7 %. Les spreads retrouvent quasiment leur pic de jeudi dernier. Mais, l’Italie n’est pas seule, l’Espagne, la Belgique ou encore l’Autriche sont aussi en situation de faiblesse, avec une poussée des taux ce matin. Seules les dettes des Pays-Bas et la Finlande échappent (relativement) à la défiance des marchés.
La crise de la dette s’aggrave à nouveau. Il y a désormais une seule signature sans risque en zone euro, l’Allemagne. Les deux autres poids lourds en termes de dettes obligataires d’Etat sont soit en crise sévère (Italie) soit en voie de contamination (France).
Les investisseurs n’ont pas eu d’égard pour les résultats du T3 2011, vraisemblablement parce que le sentiment général est focalisé sur les problèmes de croissance à venir et l’austérité nécessaire pour y faire face au niveau budgétaire. De plus, l’incertitude reste encore épaisse quant à la volonté des états européens de mettre sur pied une politique économique et budgétaire intégrée (sous forme fédérale, confédérale ou autre) au niveau de la zone euro.
La France est désormais le deuxième pays d’importance systémique à se trouver dans une situation de stress avéré sur sa dette publique. Le taux 10 ans progresse ce matin, à 3,58 %, contre 3,06 % il y a une semaine. Les spreads français sont toujours sur une dynamique explosive, l’écart avec le Bund 10 ans passant à 194 pb (nouveau record). Les taux ne sont pas encore sur des niveaux d’alerte (cf. tableau ci-dessous) – ils sont mêmes inférieurs à ce qu’ils étaient début 2008 – mais ils progressent rapidement.
La qualité de la signature française sur le marché de la dette publique obligataire de la zone euro se dégrade rapidement. Il n’y a pas de réponse significative pour l’heure à cette situation au niveau du gouvernement français. Ceci ne pourra pas durer.
Les taux italiens repartent à la hausse, le 10 ans frôlant 7 %. Les spreads retrouvent quasiment leur pic de jeudi dernier. Mais, l’Italie n’est pas seule, l’Espagne, la Belgique ou encore l’Autriche sont aussi en situation de faiblesse, avec une poussée des taux ce matin. Seules les dettes des Pays-Bas et la Finlande échappent (relativement) à la défiance des marchés.
La crise de la dette s’aggrave à nouveau. Il y a désormais une seule signature sans risque en zone euro, l’Allemagne. Les deux autres poids lourds en termes de dettes obligataires d’Etat sont soit en crise sévère (Italie) soit en voie de contamination (France).
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Marché obligataire zone euro | 15/11/11 | 14/11/11 | ||||||
Taux des obligations d'Etat | 2 ans | 5 ans | 10 ans | 30 ans | 2 ans | 5 ans | 10 ans | 30 ans |
Allemagne | 0.27 | 0.80 | 1.65 | 2.48 | 0.30 | 0.87 | 1.70 | 2.52 |
France | 1.67 | 2.60 | 3.58 | 4.36 | 1.64 | 2.46 | 3.46 | 4.29 |
Italie | 6.38 | 6.85 | 6.96 | 7.44 | 6.24 | 6.68 | 6.77 | 7.42 |
Espagne | 5.26 | 5.58 | 6.30 | 6.92 | 4.92 | 5.40 | 6.34 | 6.80 |
Belgique | 3.51 | 4.25 | 4.79 | 5.21 | 3.44 | 4.08 | 4.65 | 5.13 |
Grèce | 133.67 | 47.48 | 41.46 | 20.12 | 110.58 | 40.06 | 36.20 | 19.92 |
Pays Bas | 0.68 | 1.56 | 2.41 | 2.57 | 0.61 | 1.48 | 2.37 | 2.60 |
Autriche | 1.67 | 2.63 | 3.54 | 4.10 | 1.56 | 2.51 | 3.42 | 4.01 |
Portugal | 16.67 | 13.63 | 11.44 | 9.33 | 16.71 | 13.69 | 11.64 | 9.24 |
Irlande | 8.47 | 8.22 | 8.25 | - | 8.14 | 7.94 | 8.02 | - |
Finlande | 0.86 | 1.52 | 2.49 | - | 0.68 | 1.45 | 2.43 | - |
15/11/11 | Variation (jour) | |||||||
Spread avec le bund Allemand (pb) | 2 ans | 5 ans | 10 ans | 30 ans | 2 ans | 5 ans | 10 ans | 30 ans |
France | 140 | 180 | 194 | 188 | 6 | 21 | 18 | 12 |
Italie | 611 | 605 | 532 | 497 | 16 | 23 | 25 | 7 |
Espagne | 499 | 478 | 465 | 445 | 37 | 24 | 1 | 17 |
Belgique | 324 | 345 | 315 | 273 | 11 | 23 | 19 | 12 |
Grèce | 13 340 | 4 668 | 3 982 | 1 765 | 2 312 | 748 | 531 | 25 |
Pays Bas | 41 | 76 | 76 | 9 | 11 | 15 | 9 | 2 |
Autriche | 140 | 183 | 189 | 162 | 14 | 19 | 18 | 14 |
Portugal | 1 640 | 1 283 | 979 | 685 | -1 | 1 | -15 | 13 |
Irlande | 820 | 742 | 661 | - | 36 | 34 | 29 | - |
Finlande | 59 | 72 | 84 | - | 21 | 14 | 11 | - |
100 pb = 1 % | Vert : resserement du spread | |||||||
Rouge : écartement du spread |