Le marché immobilier chinois montre actuellement des signes inquiétant de décrochage entre offre et demande. En effet, les observations qui nous parviennent à travers la presse et les données disponibles montrent que la demande dans le résidentiel s’essouffle tandis que l’offre ne cesse de croître du fait de la masse de projets lancés depuis mi-2009.
D’une part les surfaces en construction ou arrivées à la vente sont en hausse très soutenue, autour de +20 % sur un an en mai 2010 pour les deux. La même chose est visible dans les statistiques d’investissement dans la construction qui flambent de +40 % sur un an en mai 2010. D’autre part, le flux de crédits nouveaux est sur une trajectoire clairement à la baisse et les prix immobiliers en Chine en mai 2010 ont connu leur plus faible hausse depuis la reprise, avec un petit +0,4 % en variation mensuelle, contre +1,9 % en décembre dernier. Comme l’illustre le graphique ci-dessus, le coup de frein sur les prix a été brutal depuis 3-4 mois et si la tendance actuelle persiste, les prix immobilier en Chine pourraient baisser dès l’été 2010. Ces éléments vont dans le sens d’un marché immobilier qui serait sous le coup de surcapacités importantes, notamment dans les grandes villes de la frange côtière.
D’une part les surfaces en construction ou arrivées à la vente sont en hausse très soutenue, autour de +20 % sur un an en mai 2010 pour les deux. La même chose est visible dans les statistiques d’investissement dans la construction qui flambent de +40 % sur un an en mai 2010. D’autre part, le flux de crédits nouveaux est sur une trajectoire clairement à la baisse et les prix immobiliers en Chine en mai 2010 ont connu leur plus faible hausse depuis la reprise, avec un petit +0,4 % en variation mensuelle, contre +1,9 % en décembre dernier. Comme l’illustre le graphique ci-dessus, le coup de frein sur les prix a été brutal depuis 3-4 mois et si la tendance actuelle persiste, les prix immobilier en Chine pourraient baisser dès l’été 2010. Ces éléments vont dans le sens d’un marché immobilier qui serait sous le coup de surcapacités importantes, notamment dans les grandes villes de la frange côtière.
Or, du fait de son impact sur l’économie (cf. graphique), les autorités chinoises sont très soucieuses d’éviter un atterrissage catastrophe du marché immobilier. Après avoir favorisé les projets de tout type fin 2008-début 2009, elles sont intervenues dès fin 2009 pour calmer le marché (durcissement des conditions pour obtenir un prêt immobilier, contrôle de la spéculation, politique monétaire plus restrictive). Les premiers effets sont visibles dans les agrégats monétaires, notamment les flux de crédits qui se sont bien calmés. Un coup de barre dans l’autre sens est désormais possible.
Mais, il n’en reste pas moins que les observations faites ci-dessus sont de nature à alimenter les craintes sur l’économie chinoise. En cas de décrochage de l’activité dans la construction, le ralentissement de l’économie chinoise sera brutal et non graduel attendu actuellement. Les conséquences sur les économies développées ne seront pas neutres, surtout pour la zone euro. Celle-ci est confrontée à une demande interne atone, la zone euro serait fortement impactée par un choc de croissance venu d’Asie.
Si le risque de correction immobilière se confirme, ce serait bien entendu d’abord mauvais pour les marchés actions émergents, mais les marchés US et européens déjà fragiles seraient aussi fortement affectés. Les cours des matières premières aussi souffriraient. En revanche, ceci est positif pour les taux souverains (US et Allemands).
Mais, il n’en reste pas moins que les observations faites ci-dessus sont de nature à alimenter les craintes sur l’économie chinoise. En cas de décrochage de l’activité dans la construction, le ralentissement de l’économie chinoise sera brutal et non graduel attendu actuellement. Les conséquences sur les économies développées ne seront pas neutres, surtout pour la zone euro. Celle-ci est confrontée à une demande interne atone, la zone euro serait fortement impactée par un choc de croissance venu d’Asie.
Si le risque de correction immobilière se confirme, ce serait bien entendu d’abord mauvais pour les marchés actions émergents, mais les marchés US et européens déjà fragiles seraient aussi fortement affectés. Les cours des matières premières aussi souffriraient. En revanche, ceci est positif pour les taux souverains (US et Allemands).