Suisse - Croissance du PIB T3 2010 et PMI novembre 2010 : petite déception sur le PIB


La croissance du PIB au T3 2010 en Suisse a été forte mais les détais ternissent le tableau. Toutefois, l’enquête PMI est encore positive en novembre 2010.



Suisse - Croissance du PIB T3 2010 et PMI novembre 2010 : petite déception sur le PIB
La croissance du PIB en Suisse au T3 2010 a atteint 0,7 % en variation trimestrielle. Les trimestre précédent ont été revu à la baisse (+0,8 % au T2 et +0,9 % au T1 contre autour de +1 % précédemment). Toutefois, il est indéniable que la reprise économique en Suisse a été forte. La progression sur un an ressort à +3,1 %. A titre de comparaison en zone euro, la progression sur un an n’est que de 1,9 %.

Outre les petites révisions sur les derniers trimestres, les détails des comptes du PIB viennent tempérer le résultat. La consommation a été robuste mais sans plus et l’investissement productif a déçu. De plus, au T3 2010 les exportations se sont contractées de 3 % alors que les importations n’ont perdu que 1 %. Le commerce extérieur a donc retiré -1,3 point de % à la croissance. La forte contribution positive des stocks (+1,7 point de %) a sauvé la croissance. Le PIB hors stocks recule de 0,9 % ! C’est mauvais car les stocks ne pourront pas faire cela à chaque fois (impact temporaire par essence).

En revanche, en novembre 2010, l’indice PMI manufacturier pour la Suisse a été très bon. Il progresse de 2,6 points à 61,8 points. La confiance dans l’industrie suisse remonte après 3 mois de recul. Les jugements sur les perspectives d’embauches et les carnets de commandes sont au beau fixe. L’indice se maintien sur un niveau nettement supérieur à la moyenne de longue période (54 points).

Suisse - Croissance du PIB T3 2010 et PMI novembre 2010 : petite déception sur le PIB
Comme le montre le graphique ci-contre, un tel niveau de PMI est compatible qualitativement avec une croissance du PIB en Suisse toujours forte au T4 2010.

Au final, ces résultats illustrent qu’un optimisme prudent concernant les perspectives économiques en Suisse prévaut. La demande interne, surtout la consommation, est robuste mais les échanges pèsent trop sur la croissance. La poursuite de la bonne dynamique sur le marché du travail et une reprise plus soutenue de l’investissement productif seront clefs à court terme.

Equipe GECODIA

Vendredi 3 Décembre 2010



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