La Banque Centrale Européenne (BCE) a acheté pour près de 8 milliards € de dettes publiques la semaine dernière, portant son engagement auprès des états de la zone euro les plus en difficulté à 194,7 milliards € (programme SMP).
Afin de limiter l’extension de la crise de la dette et de contenir l’explosion des spreads sur les dettes obligataires des PIIGS, la banque a réactivé ce programme l’été dernier et l’utilise depuis sur un rythme soutenu. Ceci relativise fortement l’importance de la rumeur de la semaine dernière sur un plafond pour les achats de la BCE à 20 milliards € par semaine.
En tant qu’« acheteur en dernier ressort », la BCE limite mais n’empêche pas la dérive des spreads.
Il est peu vraisemblable que la BCE s’embarque encore plus loin avec ce programme et se lance dans un quantitative easing (QE). Pour l’instant, le SMP est stérilisé, c’est-à-dire que la BCE ne fait pas tourner la planche à billet dans ce programme. Chaque semaine la banque centrale récupère l’argent injecté via ces achats en ponctionnant le même montant auprès des banques (reverse repo).
La monétisation de la dette, telle que pratiquée par la Fed ou la BoE, est très peu probable en l’état. D’une part, parce que les traités – qui s’imposent à la BCE – interdisent à la banque d’intervenir sur le marché de la dette publique sauf en cas de dislocation. Mais, dans ce cas, l’intervention doit rester de faible ampleur (d’où plafond à 20 milliards €) et temporaire.
D’autre part, l’opposition au sein même de la banque centrale européenne est forte. Les gouverneurs allemand, autrichien, hollandais et luxembourgeois sont hostiles à l’extension du programme SMP. L’expérience des années 20 agit comme un repoussoir. De plus, ces gouverneurs craignent que la discipline budgétaire se relâche si la BCE intervient plus massivement.
Mais notons que 20 milliards € d’achats par semaine feraient 100 milliards € sur un mois, ce qui est déjà pas mal. De plus, via la liquidité bancaire, la BCE agit aussi pour gonfler la base monétaire, une sorte de « QE sans le dire ». La BCE agit avec ses contraintes.
Afin de limiter l’extension de la crise de la dette et de contenir l’explosion des spreads sur les dettes obligataires des PIIGS, la banque a réactivé ce programme l’été dernier et l’utilise depuis sur un rythme soutenu. Ceci relativise fortement l’importance de la rumeur de la semaine dernière sur un plafond pour les achats de la BCE à 20 milliards € par semaine.
En tant qu’« acheteur en dernier ressort », la BCE limite mais n’empêche pas la dérive des spreads.
Il est peu vraisemblable que la BCE s’embarque encore plus loin avec ce programme et se lance dans un quantitative easing (QE). Pour l’instant, le SMP est stérilisé, c’est-à-dire que la BCE ne fait pas tourner la planche à billet dans ce programme. Chaque semaine la banque centrale récupère l’argent injecté via ces achats en ponctionnant le même montant auprès des banques (reverse repo).
La monétisation de la dette, telle que pratiquée par la Fed ou la BoE, est très peu probable en l’état. D’une part, parce que les traités – qui s’imposent à la BCE – interdisent à la banque d’intervenir sur le marché de la dette publique sauf en cas de dislocation. Mais, dans ce cas, l’intervention doit rester de faible ampleur (d’où plafond à 20 milliards €) et temporaire.
D’autre part, l’opposition au sein même de la banque centrale européenne est forte. Les gouverneurs allemand, autrichien, hollandais et luxembourgeois sont hostiles à l’extension du programme SMP. L’expérience des années 20 agit comme un repoussoir. De plus, ces gouverneurs craignent que la discipline budgétaire se relâche si la BCE intervient plus massivement.
Mais notons que 20 milliards € d’achats par semaine feraient 100 milliards € sur un mois, ce qui est déjà pas mal. De plus, via la liquidité bancaire, la BCE agit aussi pour gonfler la base monétaire, une sorte de « QE sans le dire ». La BCE agit avec ses contraintes.