Actifs ménages US immobiliers financiers : le patrimoine des américains en baisse au printemps 2010


Au T2 2010, la richesse totale des ménages américains a, à nouveau, baissé. Un résultat qui s’explique par la chute de la richesse financière.



Les actifs immobiliers et financiers détenus par les ménages US a reculé au T2 2010. Le total des actifs reculent de 1 555 milliards $, avec une perte de 1 700 milliards $ pour les actifs financiers et un gain de 149 milliards $ sur les actifs immobiliers.

Au total, les ménages des États-Unis possèdent pour 67 413 milliards $ de patrimoine, composés à 35 % d’immobilier et 65 % de cash, d’actions, obligations et autres actifs financiers. Toutefois, il faut retirer à ce patrimoine le passif des ménages, principalement formé de crédits immobiliers et de crédits consommation, qui s’élève 13 912 milliards $. Ce passif aussi a reculé au T2 2010, mais de seulement 34 milliards $.

Par conséquent, la richesse nette des ménages US a, à nouveau, reculé au T2 2010, ce qui n’était plus arrivé depuis début 2009. Cette perte de patrimoine équivaut à 18,6 % du revenu disponible. Cette forte baisse ramène le patrimoine net à 472 % du revenu disponible des ménages US, soit ce qu’il était l’année dernière à la même époque. Ainsi, une année d’amélioration a été éffacé en un trimestre. Ce qui n’est pas une bonne nouvelle pour la consommation aux Etats-Unis. Notez que depuis mi-2007, la perte de richesse nette reste colossale : 12,18 trillions $ !

Un élément positif toutefois au niveau des ménages, le recul de l’endettement aux Etats-Unis. La dette ramenée au revenu disponible brut a reculé à 122,7 %, contre 135,2 % à son pic mi-2007. Le dégonflement de la bulle d’endettement sur les ménages américains est relativement rapide et s’explique principalement par le recul de l’encours de crédit immobilier. Ceci se fait à la fois par des défauts sur les crédits (cf. saisies immobilières) et par un marché immobilier US toujours sinistré, avec une demande très faible. Cet élément montre que les ménages américains ont bien eu le comportement attendus dans cette crise : remontée du taux d’épargne conjugué à une baisse du taux d’endettement.

Equipe Gecodia

Lundi 20 Septembre 2010