Sur les dernières semaines, la devise chinoise a stoppé son mouvement d’appréciation graduelle par rapport à la devise américaine. Le taux de change USD/CNY reste stable légèrement sous les 6,2 yuans pour 1 dollar. Depuis mi-2010 et la décision des autorités chinoises de laisser la monnaie chinoise fluctuer plus librement sur le marché des changes, le taux de change USD:CMY a perdu 8,9 % (soit une appréciation de 6,8922 à 6,214 entre fin mai 2010 et fin juin 2014). Ce mouvement est plus limité par rapport à l'euro (fluctuation depuis 2 ans entre 8 et 8,5 yuans pour 1 euro) mais la nette chute des devises émergents face au dollar a poussé le taux de change effectif (CNY face à un panier de monnaie) à la hausse.
Le mouvement d'appréciation est lent et marqué de longue pause. La phase actuelle s'inscrit dans ce mouvement. Il y a certes beaucoup d’incertitude sur la trajectoire de moyen terme que les autorités chinoises souhaitent impulser au yuan sur les marchés internationaux mais nous pensons que l’appréciation devrait se poursuivre par vague (période de stabilité sur 1 ou 2 trimestres suivie d’un décrochage plus marqué).
La Chine pilote son taux de change suivant trois objectifs :
1/ Ajouter plus de flexibilité sur les marchés financiers et installer le change comme outil de politique monétaire à part entière ;
2/ Réduire les différentiels de gains de productivité et les pressions sur le change entre les Etats-Unis et la Chine ;
3/ Rééquilibrer le modèle économique chinois en plaçant la consommation des ménages au cœur.
Selon la grille d’analyse ci-dessus, les principaux déterminants de la politique de change chinoise resteront favorables sur les prochains trimestres à une appréciation.
Premièrement, la dynamique des exports, bien que bien moins forte que durant la décennie précédente reste positive pour la Chine et le si le redémarrage au niveau des volumes exportés vers l’Amérique Latine, l’Asie émergente (zones largement dollarisées) et les USA se confirme dans les prochains mois (ce qui est pour l'instant une hypothèse), les fondamentaux liés aux échanges (excédent avec la zone dollar, gains de productivité toujours largement supérieurs en Chine par rapport aux Etats-Unis, reprise de l'inflation aux Etats-Unis) seront toujours en faveur d’une appréciation du yuan.
Deuxièmement, sur le plan monétaire, les deux éléments clefs influençant le change sont aussi favorables à une appréciation avec une stimulation monétaire toujours nettement plus importante aux Etats-Unis et une inflation maîtrisée en Chine tandis que les perspectives sont à une lente accélération des hausses de prix aux Etats-Unis.
D’autre part, la volonté exprimée par la banque centrale chinoise de ne pas stimuler plus que nécessaire l’économie ainsi que de contrôler les flux de capitaux spéculatifs (hot money) plaident en faveur d’un yuan plus fort sur le marché des changes.
Enfin, compte tenu de la volonté des autorités de favoriser la consommation des ménages et du besoin grandissant d’importations que cela implique pour répondre aux besoins actuels, l’appréciation du yuan permet de faciliter l’accès des ménages à une offre plus large tout en limitant la pression inflationniste liée à une demande en expansion rapide. Rappelons que selon les statistiques de l'office statistique chinois, le pouvoir d'achat par tête au sein des ménages chinois progressait de 8,6 % sur un an.
En revanche, la rapidité de l’appréciation devrait être plus mesurée sur les prochains trimestres, compte tenu du ralentissement graduel mais net de l’économie chinoise (potentiel de croissance en diminution rapide) et de la volonté d’éviter un choc de compétitivité sur l’appareil industriel vis-à-vis des autres pays asiatiques mais aussi de l’industrie américaine.
Le mouvement d'appréciation est lent et marqué de longue pause. La phase actuelle s'inscrit dans ce mouvement. Il y a certes beaucoup d’incertitude sur la trajectoire de moyen terme que les autorités chinoises souhaitent impulser au yuan sur les marchés internationaux mais nous pensons que l’appréciation devrait se poursuivre par vague (période de stabilité sur 1 ou 2 trimestres suivie d’un décrochage plus marqué).
La Chine pilote son taux de change suivant trois objectifs :
1/ Ajouter plus de flexibilité sur les marchés financiers et installer le change comme outil de politique monétaire à part entière ;
2/ Réduire les différentiels de gains de productivité et les pressions sur le change entre les Etats-Unis et la Chine ;
3/ Rééquilibrer le modèle économique chinois en plaçant la consommation des ménages au cœur.
Selon la grille d’analyse ci-dessus, les principaux déterminants de la politique de change chinoise resteront favorables sur les prochains trimestres à une appréciation.
Premièrement, la dynamique des exports, bien que bien moins forte que durant la décennie précédente reste positive pour la Chine et le si le redémarrage au niveau des volumes exportés vers l’Amérique Latine, l’Asie émergente (zones largement dollarisées) et les USA se confirme dans les prochains mois (ce qui est pour l'instant une hypothèse), les fondamentaux liés aux échanges (excédent avec la zone dollar, gains de productivité toujours largement supérieurs en Chine par rapport aux Etats-Unis, reprise de l'inflation aux Etats-Unis) seront toujours en faveur d’une appréciation du yuan.
Deuxièmement, sur le plan monétaire, les deux éléments clefs influençant le change sont aussi favorables à une appréciation avec une stimulation monétaire toujours nettement plus importante aux Etats-Unis et une inflation maîtrisée en Chine tandis que les perspectives sont à une lente accélération des hausses de prix aux Etats-Unis.
D’autre part, la volonté exprimée par la banque centrale chinoise de ne pas stimuler plus que nécessaire l’économie ainsi que de contrôler les flux de capitaux spéculatifs (hot money) plaident en faveur d’un yuan plus fort sur le marché des changes.
Enfin, compte tenu de la volonté des autorités de favoriser la consommation des ménages et du besoin grandissant d’importations que cela implique pour répondre aux besoins actuels, l’appréciation du yuan permet de faciliter l’accès des ménages à une offre plus large tout en limitant la pression inflationniste liée à une demande en expansion rapide. Rappelons que selon les statistiques de l'office statistique chinois, le pouvoir d'achat par tête au sein des ménages chinois progressait de 8,6 % sur un an.
En revanche, la rapidité de l’appréciation devrait être plus mesurée sur les prochains trimestres, compte tenu du ralentissement graduel mais net de l’économie chinoise (potentiel de croissance en diminution rapide) et de la volonté d’éviter un choc de compétitivité sur l’appareil industriel vis-à-vis des autres pays asiatiques mais aussi de l’industrie américaine.