Bourse / Paris : bien orientée après la réunion de la BCE




La Bourse de Paris restait bien orientée jeudi après-midi, malgré des statistiques américaines décevantes, portée par le succès de deux émissions de dette espagnole et italienne et un discours jugé rassurant du président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi.

A 15H34 (14H34 GMT), le CAC 40 s'adjugeait 0,84% à 3.232,75 points dans un volume d'échanges de 1,785 milliard d'euros.

L'indice avait accentué ses gains en fin de matinée à la faveur de plusieurs émissions obligataires.

Madrid a emprunté près de 10 milliards d'euros, le double de son objectif, à des taux en nette baisse par rapport aux émissions précédentes.

Rome, pour sa part, a réussi à lever 12 milliards d'euros de titres à court terme, soit le maximum prévu.

Le marché avait anticipé la décision de la Banque centrale européenne qui, après deux baisses consécutives, a laissé son principal taux d'intérêt inchangé à 1%. "Le maintien du statu quo n'est pas une surprise (...) le taux est déjà à son plus bas niveau historique" de 2008 quand l'économie était en récession, a souligné Jonathan Luynes chez Capital Ectoproctes.

En revanche, les commentaires de Mario Draghi ont été bien accueillis.

"Le recours massif (des banques de la zone euro) à la première opération de refinancement sur trois ans (de la BCE) montre que nos mesures non-conventionnelles apportent une contribution significative" au financement du secteur bancaire, s'est félicité le président de la BCE.

Il a également jugé que "des progrès très substantiels (...) en terme de consolidation budgétaire" avaient été faits par les pays en difficulté de la zone euro. En ce sens, il souhaite que le nouveau pacte de discipline budgétaire, décidé lors du sommet du 9 décembre, soit adopté dès janvier et non en mars comme prévu.

Les statistiques américaines, décevantes, ont peu joué sur la tendance.

Les nouvelles inscriptions au chômage ont nettement progressé au cours de la première semaine de l'année, et le ralentissement des ventes au détail s'est confirmé sur la fin de 2011.

Malgré ces mauvaises nouvelles, des "signes forts" d'amélioration sont perceptibles aux Etats-Unis, a jugé l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Du côté des valeurs, le secteur bancaire profitait toujours du succès de l'émission espagnole, BNP Paribas gagnait 4,50% à 31,35 euros, Société Générale 3,74% à 16,50 euros et Crédit Agricole 3,08% à 4,28 euros.

France Télécom (Orange) cédait 0,17% à 11,90 euros et Vivendi (SFR) prenait 0,12% à 16,03 euros. Les opérateurs du marché ont riposté à l'offre de Free dans la téléphonie mobile, annonçant une baisse importante de leurs forfaits low cost vendus uniquement sur internet. Iliad (Free) reculait de 1,55% à 93,53 euros.

PSA Peugeot Citroën s'octroyait 5,83% à 13,70 euros. Le constructeur, dont les ventes ont souffert en 2011, s'est dit "ouvert" à l'idée d'une alliance avec un autre constructeur, tout en démentant les rumeurs de rapprochement avec l'italien Fiat.

Air France-KLM prenait la tête du SBF 120 (+6,61% à 4,26 euros), les investisseurs anticipant des mesures importantes lors de la présentation du plan d'économies de la compagnie aérienne française, qui sera dévoilé après la clôture.


AFP

Jeudi 12 Janvier 2012