Le commerce extérieur en Allemagne en octobre 2010 a encore connu un très bon mois malgré les apparences. Certes, les exportations allemandes ont perdu 1,1 % sur le mois (cvs), à 86,8 milliards €, mais ceci fait suite à une forte progression en septembre (+3 %). La tendance reste donc porteuse pour les exportations en Allemagne, même si on n’est plus sur la trajectoire d’ascension rapide du début de l’année. Notons que les exportations allemandes sont revenues au niveau d’avant-crise, alors qu’elles restent en dessous pour la France. Du côté des importations totales (69,1 milliards €), là encore la tendance est inchangée, avec une stagnation depuis quelques mois. Attention donc, bien que les exportations envoient l’image d’une économie dynamique, la faiblesse du côté des importations (donc demande interne) est à surveiller.
Au final, sur le mois d’octobre 2010, l’excédent commercial allemand a été de 14,3 milliards € contre 15,4 milliards € en septembre. A noter qu’entre le recul du côté de la France (même si il y a un effet grève) et la perte de momemtum en Allemagne, les exportations de la zone euro semblent bien être entrées dans une phase de modération après le très bon résultat du premier semestre 2010. C’est tout à fait cohérent avec les dernières données sur le commerce mondial, qui montrent que les échanges commerciaux mondiaux sont en ralentissement.
Du côté de la production industrielle en Allemagne, octobre 2010 a été très positif. La production dans l’industrie total progresse de 3,1 % sur le mois, après -0,8 % en septembre. Un très bon résultat, surtout imputable aux industries de biens d’équipement (+4,6 % sur le mois), plus forte progression depuis mars dernier). Deux raisons à cela : la spécialisation de l’industrie allemande à l’exportation sur cette gamme mais aussi la reprise de l’investissement productif en Allemagne et, à moindre échelle, en zone euro. Malgré la modération en cours du commerce mondial, le cycle d’investissement mondial alimentera la machine industrielle allemande à court terme.
Par conséquent, l’Allemagne est l’économie la mieux positionnée de la zone euro. De plus, il faut noter que la consommation des ménages, atone pendant 10 ans, se reprend graduellement. Cela doit confirmer (cf. faiblesse des importations qui tempère ce point), mais la conjonction d’une industrie exportatrice forte avec une demande interne en reprise serait une nouveauté.
Par conséquent, l’Allemagne est l’économie la mieux positionnée de la zone euro. De plus, il faut noter que la consommation des ménages, atone pendant 10 ans, se reprend graduellement. Cela doit confirmer (cf. faiblesse des importations qui tempère ce point), mais la conjonction d’une industrie exportatrice forte avec une demande interne en reprise serait une nouveauté.
