Après la perte du AAA de la France chez l’agence de notation S&P ainsi que la dégradation des notes de 8 autres pays, les conséquences techniques resteront limitées à court terme. Mais, si Moody’s suit le mouvement, la situation va devenir très tendue pour l’Italie et l’Espagne.
Ni les banques, ni les fonds de placements ne devraient réagir en vendant massivement des obligations dégradées. Les changements étaient déjà largement anticipés et que les ventes « paniques » des mois d’octobre et novembre ont déjà bien apuré les portefeuilles. D’autre part, parce que S&P n’est qu’une agence parmi d’autres. Il reste aussi Fitch et Moody’s.
Pour les banques européennes, la réglementation impose de détenir une fraction de la valeur des obligations détenues sous la forme de fonds propres (cf. Banque de France). Cette dernière dépend de la « qualité » des obligations, donc de la note accordée par une agence de notation.
Mais, d’une part, les banques ne se limitent pas à une seule agence pour juger de la « vraie » note mais panache souvent 2 ou 3 agences différentes (en général S&P, Moody’s et Fitch). D’autre part, pour une obligation d’Etat passant de AAA à AA+, la pondération appliquée reste à 0 %. Les seuils importants sont AA-, A- et BBB-. Même si les banques appliquent en interne des pondérations progressives, une dégradation d’un cran sans passage de seuil ne met pas une pression violente sur les ratios réglementaires.
Pour les OPCVM et autres fonds d’assurances-vie, ce n’est pas la pondération qui pose problème mais directement les notes. Un [fonds impose en général une qualité minimale pour les obligations qu’il détient afin de protéger les investissements]b. Il existe ainsi des fonds exclusivement AAA, d’autres qui refusent les obligations en dessous de A- ou d’autre qui n’investiront jamais en dessous de BBB+. Là encore, il y a en général un panachage entre deux agences minimum. C’est surtout la succession de dégradation qui est problématique et surtout la perte des notes « A ».
Ainsi, même si la note française est abaissée d’un cran (AA+), elle reste quand même élevée et les deux autres grandes agences maintiennent pour l’instant le AAA français. Il n’y a donc pas de péril imminent pouvant entraîner une vente massive.
En revanche, pour l’Italie la situation est devenue critique, en passant de A à BBB+ chez S&P avec une perspective restant négative (1 chance sur 3 d’aller encore plus bas). Pour l’Espagne la note A (perspective négative) devient problématique.
Moody’s a déjà placé ces pays sous surveillance négative. Les banques les plus exposées (italiennes et espagnoles surtout, car les françaises et les allemandes ont liquidé les positions fin 2011) auront plus de mal à digérer un action similaire par cette seconde agence. Ceci peut donc déstabiliser un peu ces pays sur le marché obligataire et entretenir une prophétie auto-réalisatrice.
Ni les banques, ni les fonds de placements ne devraient réagir en vendant massivement des obligations dégradées. Les changements étaient déjà largement anticipés et que les ventes « paniques » des mois d’octobre et novembre ont déjà bien apuré les portefeuilles. D’autre part, parce que S&P n’est qu’une agence parmi d’autres. Il reste aussi Fitch et Moody’s.
Pour les banques européennes, la réglementation impose de détenir une fraction de la valeur des obligations détenues sous la forme de fonds propres (cf. Banque de France). Cette dernière dépend de la « qualité » des obligations, donc de la note accordée par une agence de notation.
Mais, d’une part, les banques ne se limitent pas à une seule agence pour juger de la « vraie » note mais panache souvent 2 ou 3 agences différentes (en général S&P, Moody’s et Fitch). D’autre part, pour une obligation d’Etat passant de AAA à AA+, la pondération appliquée reste à 0 %. Les seuils importants sont AA-, A- et BBB-. Même si les banques appliquent en interne des pondérations progressives, une dégradation d’un cran sans passage de seuil ne met pas une pression violente sur les ratios réglementaires.
Pour les OPCVM et autres fonds d’assurances-vie, ce n’est pas la pondération qui pose problème mais directement les notes. Un [fonds impose en général une qualité minimale pour les obligations qu’il détient afin de protéger les investissements]b. Il existe ainsi des fonds exclusivement AAA, d’autres qui refusent les obligations en dessous de A- ou d’autre qui n’investiront jamais en dessous de BBB+. Là encore, il y a en général un panachage entre deux agences minimum. C’est surtout la succession de dégradation qui est problématique et surtout la perte des notes « A ».
Ainsi, même si la note française est abaissée d’un cran (AA+), elle reste quand même élevée et les deux autres grandes agences maintiennent pour l’instant le AAA français. Il n’y a donc pas de péril imminent pouvant entraîner une vente massive.
En revanche, pour l’Italie la situation est devenue critique, en passant de A à BBB+ chez S&P avec une perspective restant négative (1 chance sur 3 d’aller encore plus bas). Pour l’Espagne la note A (perspective négative) devient problématique.
Moody’s a déjà placé ces pays sous surveillance négative. Les banques les plus exposées (italiennes et espagnoles surtout, car les françaises et les allemandes ont liquidé les positions fin 2011) auront plus de mal à digérer un action similaire par cette seconde agence. Ceci peut donc déstabiliser un peu ces pays sur le marché obligataire et entretenir une prophétie auto-réalisatrice.