Consommation des ménages France septembre 2010 : feu de paille automobile


La consommation des ménages a été boostée en septembre 2010 par l’automobile. Un mouvement très temporaire lié à la fin prochaine de la prime à la casse.



Consommation des ménages France septembre 2010 : feu de paille automobile
La consommation des ménages* en France a progressé en septembre 2010. En hausse de 1,5 % sur le mois, après -1,6 % en août. Au final, la consommation des ménages en biens manufacturés sur l’ensemble du T3 2010 augmente de 1,2 %. Une bonne nouvelle pour la croissance à court terme.

En septembre 2010, les ménages français ont dépensé pour 22,4 milliards € de consommation en volume (corrigé de l’évolution des prix) contre 22,0 Md€ en juillet. Comme le montre le graphique ci-dessus, les dépenses de consommation en volume sont stables depuis début 2008.

Consommation des ménages France septembre 2010 : feu de paille automobile
Du côté des composantes, ce sont surtout les ventes de voitures en France qui ont joué (cf. graphiques). Ailleurs la stagnation domine. Notamment, l’élément le plus important au niveau de la consommation de biens, les ventes de biens d’équipement du logement ne confirme pas leur performance du printemps.

Ce boost en septembre lié à l’automobile est un feu de paille. L’anticipation par les ménages de la suppression prochaine de la prime à la casse a été renforcée par une explosion des promotions sur les voitures de la part de concessionnaires. Le contrecoup sera visible dans les chiffres de consommation de cet automne. Si on ajoute à cela des fondamentaux toujours dégradés des ménages (emplois, salaires et confiance), l’optimisme n’est pas de mise sur fin 2010. D’ailleurs, le dernier rapport sur le nombre de chômeurs en France montre que la situation sur le front de l’emploi est actuellement en dégradation (effondrement des offres d’emplois durables).

Il convient de guetter les signes de faiblesse de la demande interne car une nouvelle récession n’est pas exclue en France (cf. l’indicateur avancé OCDE en France).

* Notons que cette statistique ne couvre que les achats de biens manufacturés et n’est donc pas représentative de l’ensemble de la consommation. La part dans le total des dépenses des ménages est de 15 %. Le reste est constitué d’achat alimentaire (24 %) et des services (61 % !). Toutefois, c’est la composante la plus volatile et, en général, les mouvements de court terme sont concentrés sur les biens manufacturés.

Equipe Gecodia

Mercredi 27 Octobre 2010



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