L’économie chinoise souffre d’un déséquilibre important entre la consommation des ménages, qui ne pèse que 36 % du PIB en 2008, et l’investissement (42 %). De tels chiffres sont inédits pour un grand pays, même émergent. Par exemple, le Brésil a une structure très proche des pays développés, avec une consommation à 63 % du PIB et un investissement à 17 % (données 2008).
Les autorités chinoises ont pour objectif de modifier cette situation car, comme l’avait souligné le premier ministre Wen en 2007, l’économie de la Chine est instable, déséquilibrée, non coordonnées et insoutenable (« unsteady, unbalanced, uncoordinated and unsustainable »). Dans l’esprit des autorités, il s’agit de voir le rythme de progression des dépenses des ménages chinois décoller tout en maintenant un niveau d’investissement élevé.
Or, les données disponibles concernant la consommation des ménages en Chine ne montre pas de franche accélération depuis mi-2009. La consommation par tête (corrigée des prix) s’est certes reprise par rapport à début 2009, mais elle ne dépasse pas les niveaux pré-crise (cf. graphique ci-dessus, zones urbaines = 80 % de la consommation des ménages).
Les autorités chinoises ont pour objectif de modifier cette situation car, comme l’avait souligné le premier ministre Wen en 2007, l’économie de la Chine est instable, déséquilibrée, non coordonnées et insoutenable (« unsteady, unbalanced, uncoordinated and unsustainable »). Dans l’esprit des autorités, il s’agit de voir le rythme de progression des dépenses des ménages chinois décoller tout en maintenant un niveau d’investissement élevé.
Or, les données disponibles concernant la consommation des ménages en Chine ne montre pas de franche accélération depuis mi-2009. La consommation par tête (corrigée des prix) s’est certes reprise par rapport à début 2009, mais elle ne dépasse pas les niveaux pré-crise (cf. graphique ci-dessus, zones urbaines = 80 % de la consommation des ménages).
Ceci est surprenant car les gains de pouvoir d’achat sont élevés en Chine. Les revenus réels* sont sur une bonne tendance. La progression des salaires et de l’emploi est soutenue, compensant la légère hausse de l’inflation (autour de 2 ½ % actuellement). Les revenus sont aussi boostés par les mesures budgétaires (aides aux ménages ruraux, dépenses dans le secteur de la santé et de l’éducation).
En fait, les ménages chinois conservent un comportement très prudent au niveau de leur épargne. Le supplément de revenus passe ainsi dans le matelas d’épargne, les ménages étant très précautionneux : faible filet de sécurité social, nécessité de préparer la retraite et de prendre en charge une part importante des dépenses de santé. Ainsi, le taux d’épargne des ménages en Chine atteint près de 30 % du revenu disponible en zones urbaines et est autour de 45 % en zones rurales.
Ainsi, le rééquilibrage passera par une réduction du niveau d’épargne en Chine au profit de plus de consommation. Pour l’instant, ce n’est pas encore enclenché.
* corrigés de l’évolution des prix
Ainsi, le rééquilibrage passera par une réduction du niveau d’épargne en Chine au profit de plus de consommation. Pour l’instant, ce n’est pas encore enclenché.
* corrigés de l’évolution des prix