L’agrégat monétaire M3 en zone euro accélère en août 2010. Il progresse de 1,1 % sur un an, après +0,2 % en juillet. Il s’agit de la plus forte hausse depuis l’automne 2009. La principale mesure de la masse monétaire circulant dans l’économie européenne est donc bien installée en territoire positif, même si la progression reste faible au regard de l’histoire récente.
M3 a un intérêt majeur pour la banque centrale européenne car elle fait partie du « pilier monétaire » de l’analyse de la BCE. Celui-ci inclut les agrégats monétaires et les flux de crédits suivant la théorie monétariste. Fin 2005, le pilier monétaire a été déterminant dans la décision d’enclencher des hausses de taux.
Actuellement, le pilier monétaire reste trop faible pour écarter le risque de déflation. Néanmoins, le bon comportement sur les derniers mois conjugué à la résistance de l’inflation sous-jacente en zone euro soulage un peu le risque déflationniste.
M3 a un intérêt majeur pour la banque centrale européenne car elle fait partie du « pilier monétaire » de l’analyse de la BCE. Celui-ci inclut les agrégats monétaires et les flux de crédits suivant la théorie monétariste. Fin 2005, le pilier monétaire a été déterminant dans la décision d’enclencher des hausses de taux.
Actuellement, le pilier monétaire reste trop faible pour écarter le risque de déflation. Néanmoins, le bon comportement sur les derniers mois conjugué à la résistance de l’inflation sous-jacente en zone euro soulage un peu le risque déflationniste.
Les flux de crédits bancaires envoient aussi des signaux moins favorables à la déflation. Du côté des ménages (cf. graphique ci-contre), la distribution de crédits par els banques européennes est solide même si elle s’est infléchie durant l’été. Du côté des entreprises, les flux de crédits restent négatifs d’un mois sur l’autre (-0,2 % en août après -0,3 % en juillet). Mais la BCE considère que le crédit aux entreprises est un indicateur retardé, donc moins important que celui aux ménages.
Si les agrégats monétaires sont désormais moins « déflationnistes », le pilier économique devrait, lui, être plus négatif à court terme. Dans notre scénario de croissance pour la zone euro le fort ralentissement économique à venir va peser sur l’inflation.
Si les agrégats monétaires sont désormais moins « déflationnistes », le pilier économique devrait, lui, être plus négatif à court terme. Dans notre scénario de croissance pour la zone euro le fort ralentissement économique à venir va peser sur l’inflation.