L’agrégat monétaire M3 en zone euro est resté en contraction en mai 2010, à -0,2 % sur un an. Cela fait maintenant 7 mois que la principale mesure de la masse monétaire circulant dans l’économie européenne est en territoire négatif. Toutefois, comme le montre le graphique ci-dessus, on observe une stabilisation depuis un trimestre.
M3 a un intérêt majeur pour la banque centrale européenne car elle fait partie du « pilier monétaire ». Dans la conduite de sa politique monétaire, la BCE mesure les risques inflationnistes pesant sur la zone euro en s’appuyant sur deux piliers, le pilier économique et le pilier monétaire. Le premier inclut les perspectives de croissance, les tensions sur l’appareil productif et l’appréciation des anticipations d’inflation. L’autre inclut les agrégats monétaires et les flux de crédits. Fin 2005, le pilier monétaire a été celui qui a le plus pesé dans la décision d’enclencher des hausses de taux.
Actuellement, les piliers économiques et monétaires montrent clairement que les risques sont plutôt du côté de la déflation que de l’inflation. La stabilisation de M3 est toutefois de nature à soulager un peu le risque déflationniste en zone euro.
M3 a un intérêt majeur pour la banque centrale européenne car elle fait partie du « pilier monétaire ». Dans la conduite de sa politique monétaire, la BCE mesure les risques inflationnistes pesant sur la zone euro en s’appuyant sur deux piliers, le pilier économique et le pilier monétaire. Le premier inclut les perspectives de croissance, les tensions sur l’appareil productif et l’appréciation des anticipations d’inflation. L’autre inclut les agrégats monétaires et les flux de crédits. Fin 2005, le pilier monétaire a été celui qui a le plus pesé dans la décision d’enclencher des hausses de taux.
Actuellement, les piliers économiques et monétaires montrent clairement que les risques sont plutôt du côté de la déflation que de l’inflation. La stabilisation de M3 est toutefois de nature à soulager un peu le risque déflationniste en zone euro.
De plus les flux de crédits envoient aussi des signaux moins favorables à la déflation. Du côté des ménages (cf. graphique ci-contre), le flux de crédit est désormais installé en territoire positif, principalement grâce à la reprise du crédit immobilier qui progresse en moyenne de 1,2 % chaque mois depuis janvier 2010.
Du côté des entreprises, alors que les flux étaient très négatifs en 2009, la situation semble sur la voie de la stabilisation. En mai 2010, le flux a été nettement positif sur le mois pour la première fois depuis plus d’un an. Il faut encore que ceci se confirme (un point ne fait pas une tendance), mais c’est un élément positif pour le pilier monétaire. Mais on est encore loin du risque inflationniste (niveaux de 2006-2007).
Ainsi, les agrégats monétaires pointent désormais un peu moins vers la déflation. Toutefois, il ne faut pas oublier le pilier économique qui lui devrait rester sur cette direction, surtout si on note le scénario de croissance pour la zone euro s’avère exact.
Ainsi, les agrégats monétaires pointent désormais un peu moins vers la déflation. Toutefois, il ne faut pas oublier le pilier économique qui lui devrait rester sur cette direction, surtout si on note le scénario de croissance pour la zone euro s’avère exact.