L’agrégat monétaire M3 en zone euro en février 2011 progresse de 2,0 % sur un an, après +1,5 % en janvier. La masse monétaire circulant dans l’économie de la zone euro est donc toujours sur un rythme de croissance faible comparée à celle des 20 dernières années. La moyenne de longue période se situe à 7 % sur un an. Bien que cet indicateur reste particulièrement faible et clairement incompatible avec des pressions inflationnistes à moyen terme, la BCE a choisit de délaisser son pilier monétaire (à la différence de 2005) et d’entrer dans une phase de hausse de taux. En effet, lors de la conférence de presse consécutive à la réunion de la BCE de mars, J.-C. Trichet a clairement indiqué que la BCE procédera à une hausse de taux en avril. Même si l’environnement international a été très perturbé avec le séisme et la crise nucléaire au Japon les dernières déclarations des banquiers centraux européens sont toujours compatibles avec une hausse.
Au niveau des crédits, le flux à destination des ménages (principalement du crédit immobilier) s’affaiblit. Le crédit immobilier dans la zone euro progresse de 0,1 % sur le mois de février, sa plus faible hausse depuis mai 2009. Pour les entreprises, le flux de crédit a été à peine plus vigoureux (+0,2 % sur un mois). Au final, la progression du crédit au secteur privé reste faible, avec seulement +2,6 % sur un an.
Au niveau des crédits, le flux à destination des ménages (principalement du crédit immobilier) s’affaiblit. Le crédit immobilier dans la zone euro progresse de 0,1 % sur le mois de février, sa plus faible hausse depuis mai 2009. Pour les entreprises, le flux de crédit a été à peine plus vigoureux (+0,2 % sur un mois). Au final, la progression du crédit au secteur privé reste faible, avec seulement +2,6 % sur un an.
Côté politique non conventionnelle, l’excès de liquidité dans la zone euro a désormais intégralement retiré. La base monétaire (M0) est tombée à 1 061 milliards €, contre un peu plus de 1300 milliards € en juin dernier. C’était le premier pas à faire pour normaliser la politique monétaire. A partir d’avril, la BCE va utiliser son instrument « classique », à savoir le taux refi.