Les statistiques chinoises pour l’ensemble du premier trimestre ont été publiées cette nuit. La croissance du PIB en Chine au T1 2010 est de 8,4 % d’un trimestre sur l’autre (rythme annualisé), soit +9,7 % sur un an. La croissance a donc ralenti par rapport à fin 2010 (+10 % en rythme annualisé). Ces données montrent que la Chine, bien qu’en croissance toujours très forte, commence à ressentir les effets des hausses de taux directeurs de la PBC. L’activité économique est sur un rythme plus modéré que durant la reprise de 2009 ou durant les années 2005-2007. Le ralentissement au potentiel (entre 8 % et 9 % en rythme annualisé) que nous attendions est bien là pour l’économie chinoise. Il devrait y reste à court terme.
En valeur, le PIB de la Chine au T1 2010 a été de 9 631 milliards de yuan, soit environ 1 500 milliards $ (1 100 milliards €). Attention, il s’agit de données non corrigées des variations saisonnières et le T1 est le trimestre le plus faible de l’année.
En valeur, le PIB de la Chine au T1 2010 a été de 9 631 milliards de yuan, soit environ 1 500 milliards $ (1 100 milliards €). Attention, il s’agit de données non corrigées des variations saisonnières et le T1 est le trimestre le plus faible de l’année.
Concernant les statistiques mensuelles, le plus notable concerne l’inflation en Chine. Elle passe les 5 % pour la première fois depuis novembre dernier, à 5,4 % en mars 2011. Comme partout dans le monde, l’impact de la hausse des cours des matières premières est sensible. Toutefois, notre mesure « sous-jacente » (hors résidence et alimentation) accélère aussi, à +1,2 % sur un an en mars, contre +0,9 % en février. Pour cette catégorie, c’est la plus forte hausse observée depuis le printemps 2001.
Les autres statistiques sont en ligne avec une croissance au potentiel. La consommation a marqué le pas dans les zones urbaines. A l’inverse, l’investissement a accéléré, notamment dans le secteur tertiaire, permettant de maintenir la croissance au potentiel. On retrouve le problème central de l’économie chinoise, à savoir maintenir un flux d’investissement très conséquent pour éviter de tomber sur une croissance faible, la consommation n’étant pas encore prête à devenir la force centrale de l’économie. Ceci devrait inciter la PBC à plus de retenue dans les hausses de taux, sous peine de voir la croissance tomber sous le potentiel.
Les autres statistiques sont en ligne avec une croissance au potentiel. La consommation a marqué le pas dans les zones urbaines. A l’inverse, l’investissement a accéléré, notamment dans le secteur tertiaire, permettant de maintenir la croissance au potentiel. On retrouve le problème central de l’économie chinoise, à savoir maintenir un flux d’investissement très conséquent pour éviter de tomber sur une croissance faible, la consommation n’étant pas encore prête à devenir la force centrale de l’économie. Ceci devrait inciter la PBC à plus de retenue dans les hausses de taux, sous peine de voir la croissance tomber sous le potentiel.