Les tensions sur les obligations d’États de la Grèce, de l’Irlande et du Portugal sont revenues depuis 2 semaines. Vendredi dernier, le taux des emprunts à 10 ans de la Grèce était de 12,28 %, celui du Portugal à 5,6 % et celui de l’Irlande à 7,8 %. Pour l’Allemagne, soit la référence en zone euro, le taux du Bund 10 ans était de seulement 2,42 % (cf. notre rubrique sur les taux des obligations publiques).
De tels niveaux de taux d’intérêt posent dévident problème de finances publiques de très court terme pour le Portugal et l’Irlande. La défiance pour la dette publique de ces pays, reflétée par une remontée rapide et de nouveaux records pour les spreads avec le Bund, règne.
Or, si ces deux États ne peuvent écouler sur les marchés leurs emprunts – hormis à des taux prohibitifs (impliquant une charge de la dette menant à un effet boule de neige et donc à une insoutenabilité à court terme) – ils doivent se résoudre à une « solution à la grecque ». C’est-à-dire à faire appel au fonds de stabilité européen (EFSF) mis en place en mai dernier. Celui-ci permet d’avoir accès à un financement de court terme passant non plus par le marché mais par le FMI et les États européens les plus solides.
On est actuellement dans cette réflexion. D'autre part, la mise à jour les données sur les déficits publics des PIGS montre que la situation budgétaire du Portugal est actuellement particulièrement périlleuse.
En effet, le déficit du Portugal ne s’est pas réduit entre 2009 et 2010, comme le montre le graphique ci-dessus. Cela diffère nettement de ce que l’on observe en Grèce, le déficit budgétaire de l’État grec ayant été divisé par 2 entre 2009 et 2010 (cf. graphique ci-dessous).
De tels niveaux de taux d’intérêt posent dévident problème de finances publiques de très court terme pour le Portugal et l’Irlande. La défiance pour la dette publique de ces pays, reflétée par une remontée rapide et de nouveaux records pour les spreads avec le Bund, règne.
Or, si ces deux États ne peuvent écouler sur les marchés leurs emprunts – hormis à des taux prohibitifs (impliquant une charge de la dette menant à un effet boule de neige et donc à une insoutenabilité à court terme) – ils doivent se résoudre à une « solution à la grecque ». C’est-à-dire à faire appel au fonds de stabilité européen (EFSF) mis en place en mai dernier. Celui-ci permet d’avoir accès à un financement de court terme passant non plus par le marché mais par le FMI et les États européens les plus solides.
On est actuellement dans cette réflexion. D'autre part, la mise à jour les données sur les déficits publics des PIGS montre que la situation budgétaire du Portugal est actuellement particulièrement périlleuse.
En effet, le déficit du Portugal ne s’est pas réduit entre 2009 et 2010, comme le montre le graphique ci-dessus. Cela diffère nettement de ce que l’on observe en Grèce, le déficit budgétaire de l’État grec ayant été divisé par 2 entre 2009 et 2010 (cf. graphique ci-dessous).
Idem pour l’Irlande. Si le pays est toujours confronté à une système bancaire glouton en aide publique, il n’en reste pas moins que le déficit de l’État irlandais s’est aussi nettement réduit entre 2009 et 2010 : sur la période de janvier à octobre, on passe d’un déficit de -22,7 milliards € à -13,4 milliards €.
Il paraît évident que l’on est loin d’être sorti de la crise de la dette publique en zone euro. l'Irlande est attaquée à cause de son système bancaire. La pression actuellement mise sur le Portugal se justifie elle par le déficit budgétaire. Comme à court terme, ces pays ne devraient pas connaître d’amélioration, il semble à la fois raisonnable et incontournable pour les gouvernements portugais et irlandais de se résoudre à faire appel aux fonds EFSF.
Il paraît évident que l’on est loin d’être sorti de la crise de la dette publique en zone euro. l'Irlande est attaquée à cause de son système bancaire. La pression actuellement mise sur le Portugal se justifie elle par le déficit budgétaire. Comme à court terme, ces pays ne devraient pas connaître d’amélioration, il semble à la fois raisonnable et incontournable pour les gouvernements portugais et irlandais de se résoudre à faire appel aux fonds EFSF.