Le déficit budgétaire de l’État en France a finalement terminé en 2011 sur la cible fixée lors de la discussion de la Loi de Finances à la fin 2010, contrairement à ce que nous écrivions le mois dernier. Le déficit total atteint 90,2 milliards € sur l’ensemble de l’année (cumulé de janvier à décembre) soit légèrement en dessous de la cible initiale (91,6 milliards d’euros, ne prend pas en compte les lois de Finances rectificatives.).
La nette réduction du déficit par rapport à novembre (on passe 98 milliards à 90 milliards d’euros de déficit en un mois) est liée à la réduction du déficit du compte spécial (transferts aux collectivités, à l’Europe et prêts à la Grèce).
Le déficit 2011 est le plus faible enregistré depuis 2008 (56,3 milliards d’euros alors). Il atteignait respectivement 138,0 et 148,8 milliards d’euros en 2009 et 2010.
Attention, les données ci-dessous ne concernent que l’Etat (administration centrale). Les données en provenance de la Sécurité Sociale ou des collectivités locales ne sont pas incluses.
La dette publique négociable française a atteint fin 2011 1 313 milliards € (y compris dette à court terme), soit une progression de 84 milliards d’euros en un an. Cette augmentation est supérieure à celle de 2010 (+81 milliards d’euros) mais n’atteint plus la rapidité observé en 2008 et 2009 (resp. +91 et +131 milliards €). La dette de l’Etat seul dépasse désormais 66 % du PIB, un nouveau record sur la période d’Après Guerre (64 % en 2010 et 43 % en 2000).
Pour le détail sur les postes de la situation budgétaire mensuelle de l’Etat, voir le tableau ci-dessous.
N'hésitez pas à consulter notre rubrique Economie France avec toutes les principales statistiques mises à jour en continu.
Sur l’ensemble de l’année, les recettes fiscales ont atteint 255,0 milliards d’euros (+0,5 % sur un an). L’impôt sur les sociétés a rapporté 6,2 milliards d’euros de plus qu’en 2010, suivi par la TVA (4,6 milliards € de plus) et l’impôt sur le revenu (4,0 milliards de plus). Globalement, les performances en termes de recettes ont été en ligne avec la croissance nominale observée sur l’année.
Du côté des dépenses, l’Etat a déboursé 365,4 milliards d’euros, soit un recul de 47,4 milliards par rapport à 2010 (-14,2 %). Il n’a rien de structurel car il est lié à un effet technique (suppression des dépenses pour investissements d’avenir et de la compensation de la taxe professionnelle). En corrigeant de la fin des dépenses exceptionnelles, les dépenses de l’Etat progressent de 1,3 % sur un an en 2011.
Pour les principales dépenses, la progression la plus forte revient aux intérêts payés par l’Etat sur ses obligations (+5,8 milliards € en un an, à 46,3 milliards € de charge de la dette). Pour la première fois, les intérêts atteignent le même poids que les dépenses de fonctionnement.
La nette réduction du déficit par rapport à novembre (on passe 98 milliards à 90 milliards d’euros de déficit en un mois) est liée à la réduction du déficit du compte spécial (transferts aux collectivités, à l’Europe et prêts à la Grèce).
Le déficit 2011 est le plus faible enregistré depuis 2008 (56,3 milliards d’euros alors). Il atteignait respectivement 138,0 et 148,8 milliards d’euros en 2009 et 2010.
Attention, les données ci-dessous ne concernent que l’Etat (administration centrale). Les données en provenance de la Sécurité Sociale ou des collectivités locales ne sont pas incluses.
La dette publique négociable française a atteint fin 2011 1 313 milliards € (y compris dette à court terme), soit une progression de 84 milliards d’euros en un an. Cette augmentation est supérieure à celle de 2010 (+81 milliards d’euros) mais n’atteint plus la rapidité observé en 2008 et 2009 (resp. +91 et +131 milliards €). La dette de l’Etat seul dépasse désormais 66 % du PIB, un nouveau record sur la période d’Après Guerre (64 % en 2010 et 43 % en 2000).
Pour le détail sur les postes de la situation budgétaire mensuelle de l’Etat, voir le tableau ci-dessous.
N'hésitez pas à consulter notre rubrique Economie France avec toutes les principales statistiques mises à jour en continu.
Sur l’ensemble de l’année, les recettes fiscales ont atteint 255,0 milliards d’euros (+0,5 % sur un an). L’impôt sur les sociétés a rapporté 6,2 milliards d’euros de plus qu’en 2010, suivi par la TVA (4,6 milliards € de plus) et l’impôt sur le revenu (4,0 milliards de plus). Globalement, les performances en termes de recettes ont été en ligne avec la croissance nominale observée sur l’année.
Du côté des dépenses, l’Etat a déboursé 365,4 milliards d’euros, soit un recul de 47,4 milliards par rapport à 2010 (-14,2 %). Il n’a rien de structurel car il est lié à un effet technique (suppression des dépenses pour investissements d’avenir et de la compensation de la taxe professionnelle). En corrigeant de la fin des dépenses exceptionnelles, les dépenses de l’Etat progressent de 1,3 % sur un an en 2011.
Pour les principales dépenses, la progression la plus forte revient aux intérêts payés par l’Etat sur ses obligations (+5,8 milliards € en un an, à 46,3 milliards € de charge de la dette). Pour la première fois, les intérêts atteignent le même poids que les dépenses de fonctionnement.
Pourquoi est-ce important ?
Le gouvernement français a réussi à rester sur la cible fixée, même si le fort recul du déficit du compte spécial est un peu surprenant. Pour l’ensemble des administrations françaises, le déficit public sera donc entre 5,2 % et 5,5 % du PIB en 2011 (tout dépendra de la croissance du dernier trimestre de 2011, non encore connu). C’est mieux que les 5,7 % sur lesquels tablait le gouvernement.
Toutefois, la réduction du déficit public de la France a bénéficié de « bonus techniques » significatif et la tendance sous-jacente pour les dépenses de l’Etat (hors postes exceptionnelles) reste à la hausse.
2012 sera une année très délicate pour le budget. La cible est fixée à 82 milliards d’euros pour le déficit de l’Etat et à 4,5 % pour le déficit public dans son ensemble.
Avec la révision de la prévision de croissance pour 2012 de la France (0,5 % contre 1 %), le manque à gagner au niveau des recettes fiscales est jugée par le gouvernement « gérable ». Les mesures prises fin 2011 (hausses d’impôts surtout) et l’utilisation de la réserve budgétaire de 6 milliards d’euros permettraient de compenser la perte de recettes.
Selon nos calculs, il manquerait toutefois près de 5 milliards d’euros pour rester dans les clous au niveau du budget.
Le gouvernement français a réussi à rester sur la cible fixée, même si le fort recul du déficit du compte spécial est un peu surprenant. Pour l’ensemble des administrations françaises, le déficit public sera donc entre 5,2 % et 5,5 % du PIB en 2011 (tout dépendra de la croissance du dernier trimestre de 2011, non encore connu). C’est mieux que les 5,7 % sur lesquels tablait le gouvernement.
Toutefois, la réduction du déficit public de la France a bénéficié de « bonus techniques » significatif et la tendance sous-jacente pour les dépenses de l’Etat (hors postes exceptionnelles) reste à la hausse.
2012 sera une année très délicate pour le budget. La cible est fixée à 82 milliards d’euros pour le déficit de l’Etat et à 4,5 % pour le déficit public dans son ensemble.
Avec la révision de la prévision de croissance pour 2012 de la France (0,5 % contre 1 %), le manque à gagner au niveau des recettes fiscales est jugée par le gouvernement « gérable ». Les mesures prises fin 2011 (hausses d’impôts surtout) et l’utilisation de la réserve budgétaire de 6 milliards d’euros permettraient de compenser la perte de recettes.
Selon nos calculs, il manquerait toutefois près de 5 milliards d’euros pour rester dans les clous au niveau du budget.
© www.gecodia.fr | Situation mensuelle du budget de l'Etat | ||||||||
Données annuelles | Données mensuelles | ||||||||
En fin d'année | Var. | Cumul jusqu'à déc. | Var. annuelle | ||||||
Recettes | 2009 | 2010 | 2011* | prévue | 2009 | 2010 | 2011 | 2010 | 2011 |
Recettes fiscales | 214.3 | 253.6 | 254.9 | 0.5% | 186.1 | 253.6 | 255.0 | 36.3% | 0.5% |
Impôt sur le revenu | 46.7 | 47.4 | 52.2 | 10.0% | 44.8 | 47.4 | 51.4 | 5.8% | 8.4% |
Impôt sur les sociétés | 20.9 | 32.9 | 44.8 | 36.4% | 10.0 | 32.9 | 39.1 | 228.0% | 18.9% |
TIPP | 14.9 | 14.2 | 14.1 | -0.9% | 13.5 | 14.2 | 14.3 | 5.5% | 0.4% |
TVA | 118.4 | 127.3 | 130.9 | 2.8% | 107.4 | 127.3 | 131.9 | 18.5% | 3.6% |
Autres recettes fiscales | 13.3 | 31.8 | 12.9 | -59.4% | 10.3 | 31.8 | 18.3 | 207.8% | -42.4% |
Recettes non fiscales | 19.5 | 18.2 | 16.9 | -7.1% | 14.5 | 18.2 | 16.4 | 25.0% | -9.8% |
Recettes du budget général | 237.2 | 274.9 | 275.0 | 0.0% | 203.0 | 274.9 | 275.2 | 35.4% | 0.1% |
Dépenses | 2009 | 2010 | 2011* | 2009 | 2010 | 2011 | 2010 | 2011 | |
Dotations des pouvoirs publics | 1.0 | 1.0 | - | 1.0 | 1.0 | 1.0 | ns | ns | |
Masse salariale | 119.2 | 117.8 | - | 119.2 | 117.8 | 117.7 | -1.2% | -0.1% | |
Fonctionnnement | 43.1 | 43.8 | - | 43.1 | 43.8 | 46.3 | 1.6% | 5.6% | |
Charges de la dette | 37.6 | 40.5 | - | 37.6 | 40.5 | 46.3 | 7.6% | 14.2% | |
Investissement | 15.1 | 12.8 | - | 15.1 | 12.8 | 11.2 | -15.1% | -12.8% | |
Intervention | 74.3 | 74.0 | - | 74.3 | 74.0 | 67.9 | -0.4% | -8.2% | |
Opérations financières | 0.6 | 0.3 | - | 0.6 | 0.3 | 0.9 | ns | ns | |
Programme d'investissement d'avenir** | - | 32.4 | - | - | 32.4 | - | - | - | |
Dépenses du budget général | 290.9 | 322.8 | 289.6 | -10.3% | 290.9 | 322.8 | 291.3 | 10.9% | -9.7% |
Prélèvements sur recettes | 76.2 | 102.9 | 73.6 | -28.5% | 76.2 | 102.9 | 74.1 | 35.1% | -28.1% |
Transferts aux collectivités locales | 56.2 | 52.9 | - | 56.2 | 52.9 | 55.6 | -5.9% | 5.1% | |
Compensation perte de taxe pro. | - | 32.4 | - | - | 32.4 | 0.2 | - | - | |
Transferts à l'Union Européenne | 20.0 | 17.6 | - | 20.0 | 17.6 | 18.2 | -12.0% | 3.6% | |
Dépenses totales | 367.1 | 425.7 | 363.2 | -14.7% | 367.1 | 425.7 | 365.3 | 16.0% | -14.2% |
Comptes spéciaux | 2009 | 2010 | 2011* | 2009 | 2010 | 2011 | 2010 | 2011 | |
Solde des comptes spéciaux | -8.1 | 2.0 | -3.4 | - | -8.1 | 2.0 | -0.6 | ns | ns |
Solde du budget de l'Etat | 2009 | 2010 | 2011* | 2009 | 2010 | 2011 | 2010 | 2011 | |
Solde du budget général | -53.7 | -47.9 | -14.6 | -69.4% | -87.9 | -47.9 | -16.1 | -45.5% | -66.3% |
Solde du budget hors comptes spéciaux | -129.9 | -150.8 | -88.2 | -41.5% | -164.1 | -150.8 | -90.2 | -8.1% | -40.2% |
Solde total | -138.0 | -148.8 | -91.6 | -38.4% | -172.2 | -148.8 | -90.8 | -13.6% | -39.0% |
Source : Ministère du budget | * Tel que prévu dans la LFI 2011 | ** Grand emprunt en 2010 |