Déficit budgétaire de la France en mai 2010 : le déficit se réduit à petits pas


Le budget de l’État reste dans le rouge en mai 2010, mais moins qu’en 2009 grâce à la reprise du côté recettes.



Déficit budgétaire de la France en mai 2010 : le déficit se réduit à petits pas
Le déficit budgétaire de l’État en France a atteint 67,9 milliards € en mai 2010 (déficit cumulé depuis janvier). Comparé à celui de 2009 à la même date, le déficit s’est réduit de 20,8 Md€ (88,7 Md€ en mai 2009). Ceci correspond à la situation budgétaire de l’État central et n’inclut ni les organismes de sécurité sociale ni les collectivités locales.

Sur janvier-mai 2010, les recettes fiscales ont atteint 102,4 Md€ et les dépenses 157,4 Md€. Le compte spécial enregistre un déficit de 12,8 Md€.

Déficit budgétaire de la France en mai 2010 : le déficit se réduit à petits pas
L’amélioration de la trajectoire pour le déficit public de la France est intégralement à relier à celle des recettes fiscales. Depuis le début de l’année, les dépenses sont globalement sur la même trajectoire qu’en 2009.


Déficit budgétaire de la France en mai 2010 : le déficit se réduit à petits pas
En revanche, alors que 2009 a été une année calamiteuse pour les recettes budgétaires la remontée est nette sur la première partie de 2010. Il reste toutefois un écart substantiel avec les recettes d’avant crise.

Cette réduction du déficit est donc « conjoncturelle » et non « structurelle ». Elle s’appuie sur la faible reprise économique ainsi que sur la non reconduction des mesures mise en place dans le cadre du plan de relance. Or, ce mouvement n’est pas de nature à ramener rapidement le déficit dans des limites raisonnables. En effet, un déficit de près de 70 Md€ représente tout de même déjà un peu au dela de 3 % du PIB de déficit depuis le début de l’année. Une telle trajectoire pourrait nous amener facilement vers un déficit de 5 % rien que pour l’État auquel il faudra ajouter celui des collectivités locales et des administrations de sécurité sociale. Bref, la France est bien partie pour avoir un déficit public proche de 7 % du PIB, après 7,5 % en 2009 et 3,3 % en 2008. On est loin du seuil des 3 %.

Comme la croissance est et restera faible en France, la soutenabilité des finances publiques pourra difficilement se passer de mesure d’austérité côté dépenses. Le seul problème est bien évidemment, ces mesures d’austérité sont susceptibles de casser la reprise surtout via leur impact sur la consommation. Ah! si seulement on avait réduit en 2004-2007 lorsqu’il aurait été moins douloureux de le faire…

Equipe Gecodia

Jeudi 8 Juillet 2010



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