Déficit public et dette publique en Belgique : une situation stabilisée


Les dettes publiques du Portugal et de l’Irlande sont à nouveau sous forte pression. Au Portugal, l’appel à l’aide semble inéluctable.



La tension est retombée sur les spreads des obligations d’État de la Belgique, le taux 10 ans belge revenant à 4,1 % contre 3 % pour le taux du Bund allemand 10 ans, soit un écart proche de 100 points de base contre quasiment 150 points de base la semaine dernière. Le repli est général.

Si le stress reste présent sur tous les pays périphériques et sur la Belgique, nous persistons à penser que seul le Portugal devrait faire appel au fonds EFSF. Pour la Belgique, les finances publiques de l’État central sont en effet déjà stabilisées.

Le déficit public de l’État belge est réduit de moitié sur la période de janvier à novembre 2010 par rapport à 2009, avec un solde de -14,3 milliards € contre 21,2 milliards € précédemment. On attendra le chiffre de décembre pour être catégorique mais la consolidation des finances publiques semble bien avancée. Malgré l’absence de nouveau gouvernement, l’ancienne équipe expédie les affaires courantes. A la demande du Roi, elle va adopter des mesures d’austérité limitées. L’instabilité gouvernementale n’a donc pas d’incidence forte sur les finances publiques. Selon l’OCDE, le déficit public devrait approcher 5 % du PIB en 2010 après 6,1 % en 2009. Il est inférieur comparé à celui de la zone euro dans son ensemble (6 %).

Au niveau de la dette, la situation est bien évidemment mois favorable car avant la crise, le poids était déjà important. La dette publique a repassé la barre des 100 % du PIB en 2009 mais est quasiment stabilisée dès mi-2010.

Le seul souci majeur de la Belgique est la forte incertitude politique. Les dissensions entre communautés wallonnes et flamandes étant profondes, l’incertitude grandit sur la stabilité et l’unité du pays. Un environnement anxiogène pour qui détient des obligations publiques belges.

Ainsi, la crise de la dette en zone euro est multiple dans ses causes : finances publiques clairement insoutenables et mensonges répétés sur la réalité en Grèce, problèmes liés à l’implosion du système bancaire en Irlande, manque de crédibilité au Portugal, contagion injustifiée en Espagne et Italie et risque politique en Belgique.

Équipe Gecodia.fr

Mardi 18 Janvier 2011