Déficit public et dette publique en France en mars 2011 : toujours supérieur à 2010

Le déficit budgétaire de l’État en France en mars 2011 a atteint 33,6 milliards € (cumulé sur l’année), contre 29,8 milliards € en mars 2010. Ceci correspond à la situation budgétaire de l’État central uniquement et n’inclut ni les organismes de sécurité sociale ni les collectivités locales. La dette publique négociable française touche elle 1 270 milliards en mars (y compris dette à court terme), en hausse de 41 milliards € par rapport au niveau de fin 2010.

En mars 2011, les recettes fiscales ont atteint 65,2 milliards € (+5,9 % sur un an) et les dépenses générale 82,3 milliards € (-4,5%, premier recul depuis 2006). La dégradation est liée à l’évolution du compte spécial (transferts aux collectivités locales et prêts à la Grèce) dont le déficit explose (16,5 milliards € en mars 2011 contre 4,3 milliards € en 2010).

Ce qui est bien en France, c’est qu’il y a toujours des éléments exceptionnels pour justifier une dégradation de la situation budgétaire (l’année dernière c’était le Grand Emprunt).

Hors compte spécial, le déficit est en réduction (17,1 milliards € en mars 2011 contre 24,3 milliards € en 2010). Comme le prêt à la Grèce n’est pas comptabilisé comme un élément creusant le déficit au sens des critères de Maastricht (il s’agit d’une créance), le résultat semble compatible avec une cible pour le déficit public de la France autour de 5,5 % sur PIB (y compris collectivité locale et sécurité sociale).

La dette publique va continuer à progresser. Pour l’Etat, elle atteint environ 65 % du PIB, début 2011 et devrait progresser au total vers 90 % du PIB.