Les dépôts auprès de la BCE des banques de la zone euro vont de record en record, avec un encours de 453,2 milliards € hier, un plus haut historique. Or, dans le même temps, la BCE a aussi fortement augmenté son implication dans le marché interbancaire.
Pour avoir le total de la liquidité injectée par la BCE sous diverse forme, il faut faire la somme des prêts en euros (699,5 milliards d’euros), des prêts en dollar (82,4 milliards €) mais aussi des achats de covered bonds (61,9 milliards €) et de la facilité de prêts (15 milliards €, les prêts d’urgence sont actuellement très élevés). Au final, les banques européennes n’utilisent que 42 % de cette montagne de liquidité pour leur fonctionnement et stockent le reste auprès de la BCE.
Ainsi, bien que la rémunération des dépôts soit très faible (0,25 %), largement en dessous des taux observés sur le marché monétaire, les banques européennes ont profondément modifiés leur comportement.
Avant la faillite de Lehman Brohers en septembre 2008, la liquidité non utilisée et stockée à la BCE était nulle. Alors qu’une accalmie était visible entre mi-2010 et mi-2011, la part de la liquidité « stérile » ne cesse de progresser et dépasse désormais largement les pics enregistré lors de la crise aiguë de fin 2008 et début 2009, avec près de 60 % de la liquidité totale. La trappe à liquidité est ouverte (cf. article sur le quantitative easing.
Les banques vont faire face à des échéances très importantes de refinancement à court et à long terme sur le premier trimestre 2012. De plus, elles ont aussi des besoins très conséquents de recapitalisation, cette dernière devant être terminée en juin prochain. Par conséquent, la peur de manquer de liquidité rend les banques très averses au risque, d’où les stocks de cash et le gel du canal du crédit.
Pour l’instant, la politique monétaire de la BCE consistant à inonder les banques de prêts pour leur permettre de reprendre confiance et recommencer à fonctionner normalement est un échec relatif (sans cette liquidité ce serait bien pire). A nouveau, le risque d’une crise majeure du crédit se renforce (credit crunch).
Pour avoir le total de la liquidité injectée par la BCE sous diverse forme, il faut faire la somme des prêts en euros (699,5 milliards d’euros), des prêts en dollar (82,4 milliards €) mais aussi des achats de covered bonds (61,9 milliards €) et de la facilité de prêts (15 milliards €, les prêts d’urgence sont actuellement très élevés). Au final, les banques européennes n’utilisent que 42 % de cette montagne de liquidité pour leur fonctionnement et stockent le reste auprès de la BCE.
Ainsi, bien que la rémunération des dépôts soit très faible (0,25 %), largement en dessous des taux observés sur le marché monétaire, les banques européennes ont profondément modifiés leur comportement.
Avant la faillite de Lehman Brohers en septembre 2008, la liquidité non utilisée et stockée à la BCE était nulle. Alors qu’une accalmie était visible entre mi-2010 et mi-2011, la part de la liquidité « stérile » ne cesse de progresser et dépasse désormais largement les pics enregistré lors de la crise aiguë de fin 2008 et début 2009, avec près de 60 % de la liquidité totale. La trappe à liquidité est ouverte (cf. article sur le quantitative easing.
Les banques vont faire face à des échéances très importantes de refinancement à court et à long terme sur le premier trimestre 2012. De plus, elles ont aussi des besoins très conséquents de recapitalisation, cette dernière devant être terminée en juin prochain. Par conséquent, la peur de manquer de liquidité rend les banques très averses au risque, d’où les stocks de cash et le gel du canal du crédit.
Pour l’instant, la politique monétaire de la BCE consistant à inonder les banques de prêts pour leur permettre de reprendre confiance et recommencer à fonctionner normalement est un échec relatif (sans cette liquidité ce serait bien pire). A nouveau, le risque d’une crise majeure du crédit se renforce (credit crunch).