Le désendettement continue aux Etats-Unis pour les ménages. Au T2 2011, l’encours de dette a reculé pour le 7e trimestre consécutif, atteignant 119,5 % du revenu disponible (RDB). Depuis le pic séculaire de fin 2007, la dette a reculé de 15,8 point de % (T4 2007 : 135,3 %).
On peut réellement parler de désendettement car les ménages ont réduit de 750 milliards $ leurs dettes depuis fin 2007, revenant à 12,56 trillions $ à la fin du printemps 2011. L’effort a principalement porté sur la dette hypothécaire. L’encours de prêts immobiliers tombe à 85,6 % du RDB contre près de 100 % en 2007. Toutefois, le crédit consommation (revolving et non revolving) est lui aussi en recul (cf. graphique).
L’excès d’endettement des ménages américains se résorbe lentement. Si l’on se réfère aux moyennes de longues périodes (78 % sur 1945-2011), le niveau reste largement au-dessus. Au rythme actuel, le retour à la moyenne prendrait encore 9 ans. Avec une cible moins sévère (stabilisation autour de 90 % du RDB), l’apurement du passif prendrait encore 6 ½ ans. Soyons clair, il est impossible de prédire jusqu’où le ratio dette / RDB descendra (pas de modélisation « magique »), mais les ordres de grandeurs ci-dessus permettent d’anticiper une poursuite à moyen terme du processus de désendettement.
On peut réellement parler de désendettement car les ménages ont réduit de 750 milliards $ leurs dettes depuis fin 2007, revenant à 12,56 trillions $ à la fin du printemps 2011. L’effort a principalement porté sur la dette hypothécaire. L’encours de prêts immobiliers tombe à 85,6 % du RDB contre près de 100 % en 2007. Toutefois, le crédit consommation (revolving et non revolving) est lui aussi en recul (cf. graphique).
L’excès d’endettement des ménages américains se résorbe lentement. Si l’on se réfère aux moyennes de longues périodes (78 % sur 1945-2011), le niveau reste largement au-dessus. Au rythme actuel, le retour à la moyenne prendrait encore 9 ans. Avec une cible moins sévère (stabilisation autour de 90 % du RDB), l’apurement du passif prendrait encore 6 ½ ans. Soyons clair, il est impossible de prédire jusqu’où le ratio dette / RDB descendra (pas de modélisation « magique »), mais les ordres de grandeurs ci-dessus permettent d’anticiper une poursuite à moyen terme du processus de désendettement.
Les ménages voient aussi leur situation patrimoniale de dégrader depuis le printemps dernier. La valeur des actifs immobilier et financiers détenus par les ménages US baisse, à 72 326 milliards $ au T2 2011 (-153 milliards $ sur le trimestre). L'actif est composé à 32 % d’immobilier]b et le reste de cash, d’actions, d'obligations et autres actifs financiers. La part de l’immobilier dans l’actif total est au plus bas depuis 2000.
En retirant au patrimoine, le passif des ménages, la richesse nette des ménages américains représente 58 462 milliards $ mi-2011, soit 504% du RDB au T2 2011, en baisse par rapport au T1 (511 %). De plus, les pertes sur le troisième trimestre vont être substantielles, les actions ayant reculé de 14 % (S&P 500). Le niveau devrait donc rester scotché proche de sa moyenne de longue période (492 %).
Pourquoi est-ce important ?
Cet ajustement du côté des ménages engendre une pression continue sur l’économie américaine. D’une part, à travers le crédit immobilier, l’activité dans la construction restera durablement déprimée. D’autre part, le crédit consommation (ainsi que l’extraction hypothécaire) ont alimenté la croissance de la consommation entre le milieu des années 90 et 2007. En outre, la baisse de la richesse nette empêche les ménages de mobiliser leur patrimoine pour consommer mais aussi les poussent à renforcer leur taux d’épargne pour faire face aux situations de chômage, retraite ou maladie.
En ajoutant à cela un marché du travail aux USA qui crée peu d’emploi et sert des salaires peu dynamiques, on ne voit pas comment les ménages ne pourront redevenir rapidement une force de croissance pour l’économie américaine et au-delà mondiale.
En retirant au patrimoine, le passif des ménages, la richesse nette des ménages américains représente 58 462 milliards $ mi-2011, soit 504% du RDB au T2 2011, en baisse par rapport au T1 (511 %). De plus, les pertes sur le troisième trimestre vont être substantielles, les actions ayant reculé de 14 % (S&P 500). Le niveau devrait donc rester scotché proche de sa moyenne de longue période (492 %).
Pourquoi est-ce important ?
Cet ajustement du côté des ménages engendre une pression continue sur l’économie américaine. D’une part, à travers le crédit immobilier, l’activité dans la construction restera durablement déprimée. D’autre part, le crédit consommation (ainsi que l’extraction hypothécaire) ont alimenté la croissance de la consommation entre le milieu des années 90 et 2007. En outre, la baisse de la richesse nette empêche les ménages de mobiliser leur patrimoine pour consommer mais aussi les poussent à renforcer leur taux d’épargne pour faire face aux situations de chômage, retraite ou maladie.
En ajoutant à cela un marché du travail aux USA qui crée peu d’emploi et sert des salaires peu dynamiques, on ne voit pas comment les ménages ne pourront redevenir rapidement une force de croissance pour l’économie américaine et au-delà mondiale.