Le recours aux privatisations sera un élément clef dans le retour présumé à la santé budgétaire en Grèce. En effet, les actifs financiers et immobiliers de l’Etat grec sont estimés (entre 250 et 300 milliards €. Toutefois, l’ensemble de ces actifs n’est pas cessible et ces estimations ne se basent pas sur des prix de marché (immobilier). En ne comptant que les actifs financiers et les participations, les estimations sont nettement plus basses (OCDE : 33 % du PIB, soit environ 76 milliards €).
Cette solution permettrait à la Grèce d’abaisser son niveau d’endettement brut. En 2010, la dette brute de la Grèce était la seconde plus élevée de l’OCDE (147 % du PIB), derrière le Japon (200 %). Les actifs détenus permettent de réduire le fardeau de la dette mais la situation de la Grèce reste encore critique, la dette nette atteignant encore 114 % du PIB, soit un niveau insoutenable, la Grèce ne pouvant plus se refinancer sur les marchés.
Parmi les principaux pays de l’OCDE, le patrimoine des Etats permet partout de réduire significativement le poids de la dette : en France, la dette brute atteint 94 % contre 57 % pour la dette nette ; aux USA : 94 % contre 67 % ; en Allemagne : 87% contre 50 %. On remarquera quelques cas extrêmes où le patrimoine fait tomber la dette nette à près de 0 % (Australie, Suisse) voire même la fait passer en négatif (Norvège – merci le pétrole –, Corée, Finlande, Suède, Danemark).
Impacts économiques
Même si les privatisations sont indispensables, les objectifs en Grèce semblent très ambitieux. Le gouvernement entend vendre pour 50 milliards d’actifs d’ici à 2015. Il va falloir trouver des acheteurs pour payer un bon prix. De plus, les ventes d’actifs laissent inchangée la dette nette. Il s’agit d’une solution d’urgence qui ne modifie en rien à la situation structurelle.
Tant que le pays ne pourra retrouver le chemin d’un refinancement « normal » sur les marchés (émettre des obligations nouvelles pour rembourser les anciennes), le seul moyen d’éviter un défaut sera de maintenir le pays sous perfusion UE+FMI. A la dette obligataire classique va se substituer progressivement des prêts bilatéraux, de l’UE et du FMI. On transfert le risque de défaut du secteur privé sur le secteur public.
Cette solution permettrait à la Grèce d’abaisser son niveau d’endettement brut. En 2010, la dette brute de la Grèce était la seconde plus élevée de l’OCDE (147 % du PIB), derrière le Japon (200 %). Les actifs détenus permettent de réduire le fardeau de la dette mais la situation de la Grèce reste encore critique, la dette nette atteignant encore 114 % du PIB, soit un niveau insoutenable, la Grèce ne pouvant plus se refinancer sur les marchés.
Parmi les principaux pays de l’OCDE, le patrimoine des Etats permet partout de réduire significativement le poids de la dette : en France, la dette brute atteint 94 % contre 57 % pour la dette nette ; aux USA : 94 % contre 67 % ; en Allemagne : 87% contre 50 %. On remarquera quelques cas extrêmes où le patrimoine fait tomber la dette nette à près de 0 % (Australie, Suisse) voire même la fait passer en négatif (Norvège – merci le pétrole –, Corée, Finlande, Suède, Danemark).
Impacts économiques
Même si les privatisations sont indispensables, les objectifs en Grèce semblent très ambitieux. Le gouvernement entend vendre pour 50 milliards d’actifs d’ici à 2015. Il va falloir trouver des acheteurs pour payer un bon prix. De plus, les ventes d’actifs laissent inchangée la dette nette. Il s’agit d’une solution d’urgence qui ne modifie en rien à la situation structurelle.
Tant que le pays ne pourra retrouver le chemin d’un refinancement « normal » sur les marchés (émettre des obligations nouvelles pour rembourser les anciennes), le seul moyen d’éviter un défaut sera de maintenir le pays sous perfusion UE+FMI. A la dette obligataire classique va se substituer progressivement des prêts bilatéraux, de l’UE et du FMI. On transfert le risque de défaut du secteur privé sur le secteur public.