Alors que toutes attentions se portent désormais sur le risque de voir l’inflation déraper. Le retour de l’inflation aurait comme déclencheur la forte poussée des cours des matières premières provoquant à la fois un renchérissement des prix de l’énergie et de l’alimentation mais aussi une tension sur les prix à la production pour les entreprises et donc une transmission à l’ensemble des prix à la consommation (restauration de marges). Ceci finit par contaminer la boucle prix-salaires (effets de second tour).
Nous ne cachons pas qu’un retour à une inflation élevée nous paraît à moyen terme (2-3 ans) douteux. Nous avons déjà souligné que la hausse des coûts à la production pour les entreprises était gérable et que les effets de second tour étaient très loin d’être visible, avec des salaires en zone euro (mais aussi aux USA) toujours dans les choux.
Une autre façon de voir est celle de l’output gap dans les principaux pays de l’OCDE (cf. graphique ci-dessus). L’output gap mesure si l’économie est en situation de sur-capacité (output gap négatif, soit offre supérieur à la demande potentielle) ou de sous-capacité (output gap positif, offre inférieur à la demande potentiel). Malgré une année et demie de reprise économique, cette mesure reste fin 2010 fortement négative pour la zone euro, les USA, le Japon ou le UK. Ceci illustre l’ampleur de la récession passée et les cicatrices profondes qu’elle a laissé dans les économies développées. L’output gap ne reviendrait proche de zéro dans les prévisions de l’OCDE que fin 2012 au Japon (optimiste désormais) et aux USA.
Or, l’inflation actuelle réduit a néant les gains de pouvoir d’achat en Europe et aux USA (pas pris en compte dans ces projections qui date de l’automne dernier). Il existe donc un risque important de ralentissement économique via l’impact sur la consommation. Dans ce cas, l’output gap se maintiendrait à un niveau très négatif. C’est ce qu’à vécu le Japon entre 1998 et 2005 et qui a provoqué son installation dans la déflation depuis. Il ne faut pas enterrer trop vite le risque de déflation, surtout en zone euro.
Nous ne cachons pas qu’un retour à une inflation élevée nous paraît à moyen terme (2-3 ans) douteux. Nous avons déjà souligné que la hausse des coûts à la production pour les entreprises était gérable et que les effets de second tour étaient très loin d’être visible, avec des salaires en zone euro (mais aussi aux USA) toujours dans les choux.
Une autre façon de voir est celle de l’output gap dans les principaux pays de l’OCDE (cf. graphique ci-dessus). L’output gap mesure si l’économie est en situation de sur-capacité (output gap négatif, soit offre supérieur à la demande potentielle) ou de sous-capacité (output gap positif, offre inférieur à la demande potentiel). Malgré une année et demie de reprise économique, cette mesure reste fin 2010 fortement négative pour la zone euro, les USA, le Japon ou le UK. Ceci illustre l’ampleur de la récession passée et les cicatrices profondes qu’elle a laissé dans les économies développées. L’output gap ne reviendrait proche de zéro dans les prévisions de l’OCDE que fin 2012 au Japon (optimiste désormais) et aux USA.
Or, l’inflation actuelle réduit a néant les gains de pouvoir d’achat en Europe et aux USA (pas pris en compte dans ces projections qui date de l’automne dernier). Il existe donc un risque important de ralentissement économique via l’impact sur la consommation. Dans ce cas, l’output gap se maintiendrait à un niveau très négatif. C’est ce qu’à vécu le Japon entre 1998 et 2005 et qui a provoqué son installation dans la déflation depuis. Il ne faut pas enterrer trop vite le risque de déflation, surtout en zone euro.