L’inflation en Suisse en octobre 2010 est tombée à +0,2 % sur un an, après +0,3 % en septembre. De plus, l’inflation sous-jacente (hors énergie et alimentation) est devenue négative pour le première fois depuis que la série existe, avec -0,1 % sur un an (+ en septembre). Le fait que la mesure de la tendance de fond sur l’inflation s’érode depuis début 2008, jusqu’à en devenir négative vient renforcer les craintes de déflation en Suisse.
En effet, l’évolution de l’inflation sous-jacente est plus importante car elle permet de mieux juger de la matérialisation du risque déflationniste. Les prix les plus stables donnent le ton, à savoir les prix des services et les prix des biens manufacturés. Dans tous les cas, les hausses de prix deviennent de plus en plus faibles (voire de plus en plus négatives pour les biens durables). Même si les excès de capacité sont inexistants ou faibles la déflation rôde en Suisse (cf. aussi impact de l’appréciation du franc suisse).
Il y a donc une incohérence avec les derniers résultats du côté du taux de chômage suisse et du PMI suisse.
Depuis 2008, la BNS conduit une politique anti-déflation. Force est de constater que celle-ci est justifiée par l’évolution de l’inflation, même si les perspectives économiques en Suisse sont très favorables. Le maintien de taux directeur en Suisse très bas (cible à 0,25 % actuellement) regagne une partie du crédit perdu depuis le début de l’automne. La prochaine réunion de la BNS va être compliquée
Il y a donc une incohérence avec les derniers résultats du côté du taux de chômage suisse et du PMI suisse.
Depuis 2008, la BNS conduit une politique anti-déflation. Force est de constater que celle-ci est justifiée par l’évolution de l’inflation, même si les perspectives économiques en Suisse sont très favorables. Le maintien de taux directeur en Suisse très bas (cible à 0,25 % actuellement) regagne une partie du crédit perdu depuis le début de l’automne. La prochaine réunion de la BNS va être compliquée