Le gouvernement Monti va présenter, ce lundi au Parlement, un nouveau plan d’austérité pour l’Italie. Ce plan se situe dans la ligne du programme de stabilité adopté sous le gouvernement Berlusconi. En effet, le nouveau plan a les mêmes objectifs à moyen terme, à savoir un budget à l’équilibre en 2013 (déficit prévu pour 2011 : 3,6 % du PIB) et une dette publique stabilisée en % du PIB.
Toutefois, compte tenu du fait que les mesures adoptées précédemment ne sont pas toutes mises en œuvre et que les perspectives de croissance ont été depuis revues à la baisse, le Président du Conseil Mario Monti a souligné que de « nouveaux sacrifices » seraient nécessaires.
Le gouvernement table sur un plan de 20 milliards € d’économie et de hausses d’impôt sur 2012 à 2014 et de 10 milliards € de mesures de stimulation. La croissance sur laquelle se base le budget a été significativement revue à la baisse : récession de ½ % en 2012 suivit d’une stagnation en 2013.
L’Italie a une population qui vieillit vite et le choc démographique va jouer à plain sur les 20 prochaines années. Les coûts induits sur le système de retraite provoquent une pression sur les finances publiques via la dégradation des comptes des caisses publiques de retraite (système de retraite par répartition). Afin de limiter la dérive du déficit de la sécurité sociale, les années de cotisation vont passer à 41 ans (femmes) ou 42 ans (hommes) et l’âge de départ sera relevé pour les femmes à 66 ans dès 2018. De plus, les pensions seront calculées sur l’ensemble de la carrière du salarié. Enfin, il n’y aura pas de revalorisation des retraites en 2012 et 2013.
Du côté des impôts, l’immobilier et les « biens de luxe » sont les principales cibles. Les résidences principales seront notamment taxées. Les dépenses publiques devraient être réduites surtout dans les administrations locales (conseils départementaux, dans une moindre mesure conseillers régionaux).
Toujours côté recettes, le gouvernement compte aussi sur la lutte contre l’évasion fiscale et la fraude.
Le gouvernement Monti précise aussi qu’une hausse de la TVA à 23 % (21 % actuellement) n’est pas exclue en 2012 si les finances publiques ne sont pas suffisamment redressées.
Le gouvernement compense cette austérité par sur un plan d’aide à l’économie de 10 milliards € qui comprend des réductions des charges sociales, des incitations pour les entreprises à renforcer leur fonds propres, des garanties de prêts pour les PME et des mesures destinées à promouvoir l’innovation et l’économie « verte » (crédits d'impôt).
Pourquoi est-ce important ?
Le plan d’austérité est plutôt classique dans ses mesures et limité dans son ampleur car étalé sur 3 ans. La prévision de croissance est plutôt réaliste, en ligne avec les dernières prévisions de l’OCDE (qui n’est pas plus mauvais que la moyenne question prévisions).
Toutefois, le caractère limité du plan est fortement tempéré par l’annonce d’un possible relèvement de 2 points de % de TVA en 2012, mesure beaucoup plus lourde en termes d’impact récessif mais aussi beaucoup plus rentable en termes de rentrées fiscales.
Le plan, axé sur les retraites et sur une augmentation de la pression fiscale, est aussi fortement conditionné à la mise en place des mesures déjà adoptées sous le gouvernement Berlusconi (60 milliards € d’économies et de hausses d’impôts sur 2012-2014).
Difficile de dire si l’économie italienne pourra encaisser tout cela avec un impact relativement limité sur la croissance (récession de ½ % prévue en 2012 alors que le PIB avait reculé de 5,1 % 2009).
Toutefois, compte tenu du fait que les mesures adoptées précédemment ne sont pas toutes mises en œuvre et que les perspectives de croissance ont été depuis revues à la baisse, le Président du Conseil Mario Monti a souligné que de « nouveaux sacrifices » seraient nécessaires.
Le gouvernement table sur un plan de 20 milliards € d’économie et de hausses d’impôt sur 2012 à 2014 et de 10 milliards € de mesures de stimulation. La croissance sur laquelle se base le budget a été significativement revue à la baisse : récession de ½ % en 2012 suivit d’une stagnation en 2013.
L’Italie a une population qui vieillit vite et le choc démographique va jouer à plain sur les 20 prochaines années. Les coûts induits sur le système de retraite provoquent une pression sur les finances publiques via la dégradation des comptes des caisses publiques de retraite (système de retraite par répartition). Afin de limiter la dérive du déficit de la sécurité sociale, les années de cotisation vont passer à 41 ans (femmes) ou 42 ans (hommes) et l’âge de départ sera relevé pour les femmes à 66 ans dès 2018. De plus, les pensions seront calculées sur l’ensemble de la carrière du salarié. Enfin, il n’y aura pas de revalorisation des retraites en 2012 et 2013.
Du côté des impôts, l’immobilier et les « biens de luxe » sont les principales cibles. Les résidences principales seront notamment taxées. Les dépenses publiques devraient être réduites surtout dans les administrations locales (conseils départementaux, dans une moindre mesure conseillers régionaux).
Toujours côté recettes, le gouvernement compte aussi sur la lutte contre l’évasion fiscale et la fraude.
Le gouvernement Monti précise aussi qu’une hausse de la TVA à 23 % (21 % actuellement) n’est pas exclue en 2012 si les finances publiques ne sont pas suffisamment redressées.
Le gouvernement compense cette austérité par sur un plan d’aide à l’économie de 10 milliards € qui comprend des réductions des charges sociales, des incitations pour les entreprises à renforcer leur fonds propres, des garanties de prêts pour les PME et des mesures destinées à promouvoir l’innovation et l’économie « verte » (crédits d'impôt).
Pourquoi est-ce important ?
Le plan d’austérité est plutôt classique dans ses mesures et limité dans son ampleur car étalé sur 3 ans. La prévision de croissance est plutôt réaliste, en ligne avec les dernières prévisions de l’OCDE (qui n’est pas plus mauvais que la moyenne question prévisions).
Toutefois, le caractère limité du plan est fortement tempéré par l’annonce d’un possible relèvement de 2 points de % de TVA en 2012, mesure beaucoup plus lourde en termes d’impact récessif mais aussi beaucoup plus rentable en termes de rentrées fiscales.
Le plan, axé sur les retraites et sur une augmentation de la pression fiscale, est aussi fortement conditionné à la mise en place des mesures déjà adoptées sous le gouvernement Berlusconi (60 milliards € d’économies et de hausses d’impôts sur 2012-2014).
Difficile de dire si l’économie italienne pourra encaisser tout cela avec un impact relativement limité sur la croissance (récession de ½ % prévue en 2012 alors que le PIB avait reculé de 5,1 % 2009).