D’après les résultats publiés ce matin, le Trésor italien a émis pour 4,75 milliards d'euros d’obligations à moyen terme, dont 3,8 milliards d’euros à 2 et 3 ans (échéances juillet et novembre 2014) et 1,75 milliards d’euros à 6 ans (échéance janvier 2018).
Les taux sont en baisse par rapport aux émissions précédentes sur les mêmes maturités, avec 4,29 % à 2 ans (après 4,93 %), 4,83 % à 3 ans (après 5,62%) et 5,75 % à 7 ans (après 5,62 %). La demande a été présente mais à l’instar de ce qui se passe pour les émissions depuis le début de l’année pour la France, l’Espagne ou encore le fonds FESF, elle reste sur une pente descendante. Le ratio entre demande et offre est de seulement 1,22 à 3 ans et de 1,61 à 7 ans.
Hier, l’Italie avait déjà placée pour 12 milliards d’euros à court terme (6 mois et 1 an) avec des taux aussi en net recul (1,64 % à 6 mois et 2,74 % à 1 an).
Les investisseurs ont donc relâché la pression sur l’Italie. Toutefois, la situation est loin d’être normalisée, les taux courts étant très largement au-dessus des taux allemands ou bien français (cf. tableau ci-dessous). Actuellement, ce que paye l’Italie comme charge d’intérêt à 2 ans est supérieur à ce que doit accepter la France à plus de 30 ans.
Ce résultat est donc mitigé et ceci se retrouve dans le marché secondaire. Les taux n’ont quasiment pas bougé, le taux 10 ans italien restant proche de 6,7 % et le taux 2 ans approchant les 4,6 %.
Les spreads italiens (écart avec taux allemands) se creusent sur l’ensemble des maturités. La différence à 5 et 10 ans est proche de 500 pb (100 pb = 1 %).
Avec une telle prime de risque, le marché place toujours le pays dans une zone de probabilité de défaut élevée. De plus, l’alourdissement des intérêts est toujours insoutenable à moyen terme. L’Italie a stabilisé la situation au prix d’une cure d’austérité sévère, donc d’une croissance sacrifiée. La récession en 2012 pourrait approcher 1 ½ %. Elle n’aura pas la gravité de celle de 2009 (-5,1 %) mais sera tout de même l’une des pires des 50 dernières années. A plus long terme, le pays n’a pas de ressort de croissance et pourrait stagner durablement.
Pour les autres pays, le taux 10 ans français remonte à 3,10 % tandis que le Bund approche ses plus bas historiques avec un petit 1,70 %. Le taux de référence de la zone euro n’avait plus été aussi bas depuis mi-novembre.
Pour les pays périphériques, l’Espagne voit son taux 10 ans revenir à 5,25 % mais ceci n’efface pas l’amélioration de la veille liée à la réussite de l’émission de dette.
La semaine prochaine, L'Agence France Trésor (AFT) va procéder à deux adjudications pour de la dette à court et moyen terme. L’agence souhaite placer au maximum 9,5 milliards d'euros sur des échéances 2, 3, 4, 10 et 28 ans.
Il sera intéressant de regarder si le glissement généralisé sur la demande des dernières semaines se poursuit.
Les taux sont en baisse par rapport aux émissions précédentes sur les mêmes maturités, avec 4,29 % à 2 ans (après 4,93 %), 4,83 % à 3 ans (après 5,62%) et 5,75 % à 7 ans (après 5,62 %). La demande a été présente mais à l’instar de ce qui se passe pour les émissions depuis le début de l’année pour la France, l’Espagne ou encore le fonds FESF, elle reste sur une pente descendante. Le ratio entre demande et offre est de seulement 1,22 à 3 ans et de 1,61 à 7 ans.
Hier, l’Italie avait déjà placée pour 12 milliards d’euros à court terme (6 mois et 1 an) avec des taux aussi en net recul (1,64 % à 6 mois et 2,74 % à 1 an).
Les investisseurs ont donc relâché la pression sur l’Italie. Toutefois, la situation est loin d’être normalisée, les taux courts étant très largement au-dessus des taux allemands ou bien français (cf. tableau ci-dessous). Actuellement, ce que paye l’Italie comme charge d’intérêt à 2 ans est supérieur à ce que doit accepter la France à plus de 30 ans.
Ce résultat est donc mitigé et ceci se retrouve dans le marché secondaire. Les taux n’ont quasiment pas bougé, le taux 10 ans italien restant proche de 6,7 % et le taux 2 ans approchant les 4,6 %.
Les spreads italiens (écart avec taux allemands) se creusent sur l’ensemble des maturités. La différence à 5 et 10 ans est proche de 500 pb (100 pb = 1 %).
Avec une telle prime de risque, le marché place toujours le pays dans une zone de probabilité de défaut élevée. De plus, l’alourdissement des intérêts est toujours insoutenable à moyen terme. L’Italie a stabilisé la situation au prix d’une cure d’austérité sévère, donc d’une croissance sacrifiée. La récession en 2012 pourrait approcher 1 ½ %. Elle n’aura pas la gravité de celle de 2009 (-5,1 %) mais sera tout de même l’une des pires des 50 dernières années. A plus long terme, le pays n’a pas de ressort de croissance et pourrait stagner durablement.
Pour les autres pays, le taux 10 ans français remonte à 3,10 % tandis que le Bund approche ses plus bas historiques avec un petit 1,70 %. Le taux de référence de la zone euro n’avait plus été aussi bas depuis mi-novembre.
Pour les pays périphériques, l’Espagne voit son taux 10 ans revenir à 5,25 % mais ceci n’efface pas l’amélioration de la veille liée à la réussite de l’émission de dette.
La semaine prochaine, L'Agence France Trésor (AFT) va procéder à deux adjudications pour de la dette à court et moyen terme. L’agence souhaite placer au maximum 9,5 milliards d'euros sur des échéances 2, 3, 4, 10 et 28 ans.
Il sera intéressant de regarder si le glissement généralisé sur la demande des dernières semaines se poursuit.
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Obligatations zone euro | 13/01/2012 | 12/01/2012 | ||||||
Taux des obligations d'Etat | 2 ans | 5 ans | 10 ans | 30 ans | 2 ans | 5 ans | 10 ans | 30 ans |
Allemagne | 0.12 | 0.74 | 1.70 | 2.35 | 0.12 | 0.80 | 1.77 | 2.43 |
France | 0.85 | 2.22 | 3.08 | 3.80 | 0.75 | 2.13 | 3.05 | 3.72 |
Italie | 4.58 | 5.80 | 6.65 | 6.97 | 4.51 | 5.74 | 6.66 | 6.90 |
Espagne | 3.25 | 4.04 | 5.25 | 6.29 | 3.18 | 3.82 | 5.19 | 6.13 |
Belgique | 2.46 | 3.41 | 4.25 | 4.43 | 2.31 | 3.43 | 4.05 | 4.41 |
Grece | 146.66 | 55.25 | 44.59 | 23.00 | 147.36 | 56.64 | 44.58 | 23.67 |
Pays Bas | 0.36 | 1.24 | 2.10 | 2.45 | 0.37 | 1.29 | 2.14 | 2.51 |
Autriche | 0.80 | 2.33 | 3.22 | 3.59 | 0.78 | 2.27 | 3.17 | 3.56 |
Portugal | 12.35 | 15.14 | 12.28 | 10.01 | 12.34 | 15.38 | 12.30 | 10.01 |
Irlande | 5.91 | 6.82 | 7.69 | - | 6.76 | 6.56 | 8.11 | - |
Finlande | 0.33 | 1.46 | 2.15 | - | 0.34 | 1.53 | 2.22 | - |
Noir : baisse ou stable / rouge : hausse | ||||||||
13/01/2012 | Variation (jour) | |||||||
Spread avec le bund Allemand (pb) | 2 ans | 5 ans | 10 ans | 30 ans | 2 ans | 5 ans | 10 ans | 30 ans |
France | 73 | 148 | 138 | 145 | 10 | 15 | 10 | 16 |
Italie | 446 | 506 | 495 | 462 | 7 | 11 | 6 | 16 |
Espagne | 313 | 330 | 355 | 394 | 8 | 27 | 13 | 24 |
Belgique | 234 | 267 | 255 | 208 | 15 | 4 | 26 | 10 |
Grece | 14 654 | 5 451 | 4 288 | 2 065 | -69 | -133 | 7 | -59 |
Pays Bas | 25 | 50 | 39 | 10 | 0 | 1 | 2 | 2 |
Autriche | 68 | 159 | 151 | 124 | 3 | 12 | 11 | 12 |
Portugal | 1 223 | 1 440 | 1 057 | 766 | 2 | -19 | 4 | 8 |
Irlande | 580 | 608 | 598 | - | -85 | 32 | -36 | : |
Finlande | 21 | 72 | 45 | - | -1 | -1 | -1 | : |
100 pb = 1 % | Vert : resserement du spread | |||||||
Rouge : écartement du spread |