Même si les catastrophes naturelles et nucléaires sans précédent qui frappent le Japon mettent au second plan les considérations économiques et financières, ces dernières ne sont pas nulles.
Premièrement et quasi-immédiatement, les dégâts majeurs infligés à 5 préfectures japonaises affectent près de 10 % du PIB du Japon, selon les données régionales de l’OCDE (2006 mais ce genre de données bougent très peu en quelques années). En guise de comparaison, le séisme de 1995 avait concerné la seule préfecture de Kobe, soit 4 % du PIB japonais. A l’époque, le choc sur l’économie fut très limité, comme le montre les données sur le taux de croissance du PIB du Japon autour de 1995. La récession qui suivit (1997-1998) fut liée à la crise asiatique et non au séisme.
Cette fois, la crise n’a pas du tout la même ampleur. Le risque nucléaire peut potentiellement désorganiser l’activité économique dans 10 autres préfectures adjacentes, soit 33 % du PIB du Japon dont 16 % pour la seule région de Tokyo. Ainsi, c’est plus de 40 % de la richesse créée au Japon qui est actuellement touchée ou en risque important de l’être.
Alors que la croissance du Japon a été négative au T4 2010 (-0,3 % sur le trimestre) et que la demande interne luttait pour se maintenir à flot, le séisme va certainement provoquer une récession à très court terme de la consommation et de l’investissement privé au Japon. Se rajoutera la désorganisation de la sphère industrielle et donc des exportations. Toutefois, à moyen terme, l’effort de reconstruction et le regain de consommation vont agir comme un contrepoids et relancer la machine. Toute la question sera de savoir combien de temps sera nécessaire pour permettre aux entreprises de reprendre leur fonctionnement normal et si les dégâts économiques ne seront pas trop profonds.
Premièrement et quasi-immédiatement, les dégâts majeurs infligés à 5 préfectures japonaises affectent près de 10 % du PIB du Japon, selon les données régionales de l’OCDE (2006 mais ce genre de données bougent très peu en quelques années). En guise de comparaison, le séisme de 1995 avait concerné la seule préfecture de Kobe, soit 4 % du PIB japonais. A l’époque, le choc sur l’économie fut très limité, comme le montre les données sur le taux de croissance du PIB du Japon autour de 1995. La récession qui suivit (1997-1998) fut liée à la crise asiatique et non au séisme.
Cette fois, la crise n’a pas du tout la même ampleur. Le risque nucléaire peut potentiellement désorganiser l’activité économique dans 10 autres préfectures adjacentes, soit 33 % du PIB du Japon dont 16 % pour la seule région de Tokyo. Ainsi, c’est plus de 40 % de la richesse créée au Japon qui est actuellement touchée ou en risque important de l’être.
Alors que la croissance du Japon a été négative au T4 2010 (-0,3 % sur le trimestre) et que la demande interne luttait pour se maintenir à flot, le séisme va certainement provoquer une récession à très court terme de la consommation et de l’investissement privé au Japon. Se rajoutera la désorganisation de la sphère industrielle et donc des exportations. Toutefois, à moyen terme, l’effort de reconstruction et le regain de consommation vont agir comme un contrepoids et relancer la machine. Toute la question sera de savoir combien de temps sera nécessaire pour permettre aux entreprises de reprendre leur fonctionnement normal et si les dégâts économiques ne seront pas trop profonds.
A moyen terme, c’est plutôt sur le secteur public que va rejaillir les problèmes. L’effort de reconstruction (et éventuellement de dépollution nucléaire) est actuellement impossible à chiffrer. Toutefois, la situation budgétaire (déficit public à 7,7 % en 2010 et dette publique au-dessus de 200 % du PIB) va s’aggraver avec la perte de recettes liées à la récession et la reconstruction. Ceci risque donc de déséquilibrer définitivement le budget de l’Etat japonais, même si les impacts ne seront pas immédiats. Pour plus de détails sur cette question voir notre article sur l’insoutenabilité pour les finances publiques japonaises.