La BCE a fortement réduit ses achats de dettes, à moins d’un milliard d’euros


La BCE a réduit à 700 millions d’euros ses achats de dettes, le montant le plus faible depuis août dernier. La Banque Centrale Européenne est très loin de choisir la voie du quantitative easing.



La BCE a fortement réduit ses achats de dettes, à moins d’un milliard d’euros
La semaine dernière, la Banque Centrale Européenne (BCE) a acheté pour moins d’un milliard d’euros de dettes publiques (0,69 milliards €), portant son engagement auprès des états de la zone euro les plus en difficultés à 207,6 milliards € (2 % du PIB de la zone euro).

Le programme SMP a donc été très peu actif, avec les achats les plus limités enregistrés depuis l’extension de la crise de la dette en août dernier. Une telle action souligne qu’à la moindre accalmie, les achats de dettes de la BCE sont fortement réduits. Elle n’intervient qu’en cas de stress extrême, pour limiter la dérive des spreads.

Ce programme, destiné à contenir l’explosion des taux sur les dettes obligataires des PIIGS, est pris avec des pincettes par la banque centrale de la zone euro. Le Président Draghi a précisé, la semaine dernière, que les achats de dettes publiques ne seront ni illimités et ni permanents.

Ainsi, même en supposant que le plafond pour les achats de la BCE à 20 milliards € par semaine existe vraiment, de toute façon la BCE ne souhaite en aucun cas devenir un « acheteur en dernier ressort » afin de ne pas contrevenir à l’esprit des ses status qui interdisent le financement direct des Etats (mais pas les achats sur le marché secondaire).

Par des achats anémiques, la BCE prouve une nouvelle fois qu’elle ne se lancera pas dans un quantitative easing (QE). Elle préfère agir en simulant le crédit via les banques (cf. article sur la conférence de presse de décembre). Le SMP restera stérilisé*, la BCE refusant de faire tourner la planche à billet pour le financer. Par conséquent, les montants resteront forcément limités et bien loin des engagements américains (2 300 milliards $, soit 15 % du PIB) ou britanniques (milliards £, soit 18 % du PIB).

* Chaque semaine la banque centrale récupère l’argent injecté via ces achats en ponctionnant le même montant auprès des banques (reverse repo).

Équipe Gecodia.fr

Lundi 12 Décembre 2011



Regionalytics® Un accès rapide simple et interactif aux données locales