La Banque d’Angleterre (BoE) a décidé d’augmenter son quantitative easing (QE) de 75 milliards £. Les achats (principalement de la dette publique britannique) seront étalés sur 4 mois. Le taux directeur reste inchangé à 0,5 %. La liquidité injectée passera donc au début de l’année prochaine à 275 milliards £.
La BoE n’avait pas modifié sa politique monétaire depuis novembre 2009, lorsque le QE fut porté à 200 milliards £.
Pour justifier ce nouveau tour de planche à billet, la BoE juge que la situation économique est en dégradation rapide pour les principaux partenaires commerciaux du pays (zone euro, USA), menaçant l’économie britannique. De plus, au plan interne, le ralentissement est aussi visible. Le manque de dynamisme des revenus réels des ménages ainsi que l’austérité budgétaire pèsent sur la demande. Les conditions financières sont aussi plus restrictives. Pour la Banque d’Angleterre, malgré l’effet bénéfique de la probable dépréciation de la livre sterling avec ce nouveau QE, le contexte est trop négatif et les excès de capacité augmentent.
Derrière cette mention des excès de capacité, c’est la déflation que craint la BoE. Ceci peut surprendre. En effet, l’inflation au UK est ressortie en août à +4,5 % sur un an et la banque s’attend à ce qu’elle passe au-dessus de 5 % à court terme. Mais, l’inflation devrait refluer rapidement en 2012, revenant sous la barre de 3 % (normalement la borne supérieure à ne pas dépasser). Pour la BoE, il y a toujours un risque important qu’à moyen terme l’inflation tombe sous la cible de 2 %.
Pourquoi est-ce important ?
Depuis 2008, les prévisions d’inflation de la BoE ont été systématiquement inférieures à la réalité. Le risque de déflation a tellement bien été combattu que l’inflation britannique est supérieure à 3 % depuis début 2010 et supérieure à 4 % depuis début 2011. Il y a certes eu des hausses de TVA. Toutefois, la banque ne respecte plus ses objectifs (inflation proche de 2 % et inférieure à 3 %) depuis près de 2 ans. Le nouveau QE, s’il débouche sur une dépréciation de la livre, va participer à alimenter une inflation élevée.
A la différence des autres grandes banques centrales et en contradiction avec son mandat, la BoE joue la partition inflationniste pour lutter contre la crise. Ceci participe à limiter la casse du côté des finances publiques à travers la taxe inflationniste.
La BoE n’avait pas modifié sa politique monétaire depuis novembre 2009, lorsque le QE fut porté à 200 milliards £.
Pour justifier ce nouveau tour de planche à billet, la BoE juge que la situation économique est en dégradation rapide pour les principaux partenaires commerciaux du pays (zone euro, USA), menaçant l’économie britannique. De plus, au plan interne, le ralentissement est aussi visible. Le manque de dynamisme des revenus réels des ménages ainsi que l’austérité budgétaire pèsent sur la demande. Les conditions financières sont aussi plus restrictives. Pour la Banque d’Angleterre, malgré l’effet bénéfique de la probable dépréciation de la livre sterling avec ce nouveau QE, le contexte est trop négatif et les excès de capacité augmentent.
Derrière cette mention des excès de capacité, c’est la déflation que craint la BoE. Ceci peut surprendre. En effet, l’inflation au UK est ressortie en août à +4,5 % sur un an et la banque s’attend à ce qu’elle passe au-dessus de 5 % à court terme. Mais, l’inflation devrait refluer rapidement en 2012, revenant sous la barre de 3 % (normalement la borne supérieure à ne pas dépasser). Pour la BoE, il y a toujours un risque important qu’à moyen terme l’inflation tombe sous la cible de 2 %.
Pourquoi est-ce important ?
Depuis 2008, les prévisions d’inflation de la BoE ont été systématiquement inférieures à la réalité. Le risque de déflation a tellement bien été combattu que l’inflation britannique est supérieure à 3 % depuis début 2010 et supérieure à 4 % depuis début 2011. Il y a certes eu des hausses de TVA. Toutefois, la banque ne respecte plus ses objectifs (inflation proche de 2 % et inférieure à 3 %) depuis près de 2 ans. Le nouveau QE, s’il débouche sur une dépréciation de la livre, va participer à alimenter une inflation élevée.
A la différence des autres grandes banques centrales et en contradiction avec son mandat, la BoE joue la partition inflationniste pour lutter contre la crise. Ceci participe à limiter la casse du côté des finances publiques à travers la taxe inflationniste.