A la suite du sommet européen, l’Europe a décidé de solliciter la Chine pour aider à stabiliser la crise de la dette. Les autorités chinoises ont donné un accord de principe mais il ne semble pas que tous les obstacles aient été levés à leur intervention. C’est dans ce contexte que Klaus Regling, le directeur général du Fonds européen de stabilité financière (FESF) s’est entretenu avec Hu Jintao (Président) ce vendredi 28 octobre 2011.
La Chine a besoin de L’Europe, principale consommatrice de ses produits exportés (25 % des exports ; 311 milliards $ en 2010). La Chine détient 3 200 milliards de dollars de réserves de change. Une large part de cette somme est placée en dollar US (dont 1 150 milliards $ sous forme de dette publique US) et continuera à l’être, le pays continuant à contrôler les fluctuations du yuan par rapport à la devise américaine. De plus, les autorités chinoises font face à un ralentissement économique au plan interne (= argent de côté pour un éventuel plan de relance). Il reste donc des marges de manœuvre mais la Chine ne pourra pas puiser dans une trop grande part de ses réserves.
Pékin ayant déjà augmenté ses achats de dettes souveraines européennes sur ces derniers mois, le pays souhaite avoir des contreparties à sa contribution à la lutte contre la crise de la dette en zone euro.
Ces contreparties sont techniques, d’une part, avec une garantie des engagements chinois ainsi que sur l’obligation de voir d’autres pays émergents « mettre au pot » du FESF. D’autre part, la Chine souhaite accéder au statut d'économie de marché de l'Organisation mondiale du commerce (= baisse des droits de douanes sur les exportations chinoises), ce que lui refusent jusqu’ici l'Union européenne et les Etats-Unis. De plus, les deux grandes économies développées souhaitent que le yuan s’apprécie nettement plus vite. Ce bloc pourrait se fissurer avec l’implication chinoise en Europe.
L’aide « providentielle » de la Chine dans la crise de la dette en zone euro n’est donc pas si évidente et ne se fera évidemment pas sans contrepartie.
La Chine a besoin de L’Europe, principale consommatrice de ses produits exportés (25 % des exports ; 311 milliards $ en 2010). La Chine détient 3 200 milliards de dollars de réserves de change. Une large part de cette somme est placée en dollar US (dont 1 150 milliards $ sous forme de dette publique US) et continuera à l’être, le pays continuant à contrôler les fluctuations du yuan par rapport à la devise américaine. De plus, les autorités chinoises font face à un ralentissement économique au plan interne (= argent de côté pour un éventuel plan de relance). Il reste donc des marges de manœuvre mais la Chine ne pourra pas puiser dans une trop grande part de ses réserves.
Pékin ayant déjà augmenté ses achats de dettes souveraines européennes sur ces derniers mois, le pays souhaite avoir des contreparties à sa contribution à la lutte contre la crise de la dette en zone euro.
Ces contreparties sont techniques, d’une part, avec une garantie des engagements chinois ainsi que sur l’obligation de voir d’autres pays émergents « mettre au pot » du FESF. D’autre part, la Chine souhaite accéder au statut d'économie de marché de l'Organisation mondiale du commerce (= baisse des droits de douanes sur les exportations chinoises), ce que lui refusent jusqu’ici l'Union européenne et les Etats-Unis. De plus, les deux grandes économies développées souhaitent que le yuan s’apprécie nettement plus vite. Ce bloc pourrait se fissurer avec l’implication chinoise en Europe.
L’aide « providentielle » de la Chine dans la crise de la dette en zone euro n’est donc pas si évidente et ne se fera évidemment pas sans contrepartie.