La révolution en Libye, et plus largement la crise politique majeure dans le Proche- et le Moyen-Orient, continue d’impacter fortement les marchés du pétrole. Comme nous l’écrivions avant-hier, la coupure de la production de pétrole libyenne va faire passer l’excès de demande d’environ 100 000 barils par jour à plus d’un million de barils par jour. Ce choc d’offre est violent mais peut être compensé par l’augmentation de la production dans d’autres pays de l’OPEP. Mais les marchés n’aiment pas l’incertitude qui plane sur quasiment tous les grands producteurs de la région. Les mesures d’urgence prises en Arabie Saoudite montrent que même le premier producteur mondial craint les révoltes.
Le pétrole ayant dépassé les 110 $/b hier à Londres et progressant fortement pour les WTI (cf. graphique en temps quasi-réel pour le cours du Brent et le cours du WTI), ceci pose la question de la facture énergétique associée à la consommation de pétrole. En croisant les données de consommation avec celles du FMI sur les PIB, on peut estimer que fin 2010 la facture pétrolière représentait 4 % du PIB nominal des pays développés et 5 % du PIB des pays émergents. Au pic de 2008, la facture a touché respectivement 6 % du PIB et plus de 10 % du PIB (cf. graphique ci-contre).
La hausse de cours du Brent a fait remonter cette facture depuis début 2009 de 2 % du PIB à la fois dans les pays développés et émergents. Une hausse de 20 $ du cours du baril représente une augmentation de la facture autour de 1 % du PIB mondial, soit 600 milliards $ sur toute une année (0,8 % du PIB pour le monde développé et 1,3 % du PIB émergent). L’impact de la hausse des cours actuel n’est donc pas neutre.
Pour revenir au même niveau que mi-2008 pour la facture pétrolière mondiale, il faudrait un baril progressant vers 140 $. Un tel scénario n’est pas impossible si les perturbations persistent dans les pays producteurs du Moyen-Orient.
La hausse de cours du Brent a fait remonter cette facture depuis début 2009 de 2 % du PIB à la fois dans les pays développés et émergents. Une hausse de 20 $ du cours du baril représente une augmentation de la facture autour de 1 % du PIB mondial, soit 600 milliards $ sur toute une année (0,8 % du PIB pour le monde développé et 1,3 % du PIB émergent). L’impact de la hausse des cours actuel n’est donc pas neutre.
Pour revenir au même niveau que mi-2008 pour la facture pétrolière mondiale, il faudrait un baril progressant vers 140 $. Un tel scénario n’est pas impossible si les perturbations persistent dans les pays producteurs du Moyen-Orient.