Comment caractériser une récession économique ? La question est moins idiote qu’il n’y paraît. Si la définition « courante » pour une récession économique est d’avoir 2 trimestres consécutifs au moins de contraction du PIB, sa pertinence est douteuse.
Avec une telle définition, la France n’a connu que 3 récessions depuis 1947 (1974/75, 1992/93 et 2008/09). Mais, en 1952 puis en 1980, le PIB a connu une alternance entre recul et progression (exemple : 1980 T1 -0,64 % ; T2 +0,01 % ; T3 -0,02 %). Ce n’est pas une récession technique mais on ne peut pas non plus parler de croissance. De même, en imaginant qu’un trimestre le PIB perde 10 %, puis récupère 5 % puis perde à nouveau 2 %, le PIB sera au final inférieur de 6,5 % à son niveau initial sans que l’on puisse parler de récession.
Or, la croissance en France a été révisée à la baisse aux deuxième et troisième trimestres 2011 (PIB en variation trimestrielle : -0,1 % puis +0,3 %). Sachant que le consensus table sur un PIB en contraction au cours du dernier trimestre de 2011 et début 2012, doit-on placer le début de la récession à l’automne 2011 ou bien au printemps ?
Les économistes américains ont résolu ce problème de datation des cycles économiques en se référant à un comité réuni sous l’égide de l’organisme indépendant NBER.
Ce comité utilise une palette de statistiques économiques pour définir une récession : le PIB mais aussi le revenu disponible brut de l’ensemble des agents, les volumes de ventes de l’industrie et des commerces, la production industrielle, les revenus des ménages hors prestations sociales, les heures travaillées et les statistiques sur l’emploi et le chômage. Si les Etats-Unis ont traversé 10 récessions « définition PIB » depuis 1945, le comité du NBER recense lui 12 récessions.
Qu’arriverait-il si l’on adoptait la « définition NBER » pour la France ? Il paraît probable, au vu des indicateurs ci-dessus, que l'on compterait 3 récessions de plus (1958 ; 1980 ; 2002). De même, si la tendance actuelle reste inchangée, la récession actuelle débuterait bien au printemps 2011.
« Les statistiques, c'est comme le bikini: ça donne des idées mais ça cache l'essentiel! » Michel Colucci, dit Coluche
Avec une telle définition, la France n’a connu que 3 récessions depuis 1947 (1974/75, 1992/93 et 2008/09). Mais, en 1952 puis en 1980, le PIB a connu une alternance entre recul et progression (exemple : 1980 T1 -0,64 % ; T2 +0,01 % ; T3 -0,02 %). Ce n’est pas une récession technique mais on ne peut pas non plus parler de croissance. De même, en imaginant qu’un trimestre le PIB perde 10 %, puis récupère 5 % puis perde à nouveau 2 %, le PIB sera au final inférieur de 6,5 % à son niveau initial sans que l’on puisse parler de récession.
Or, la croissance en France a été révisée à la baisse aux deuxième et troisième trimestres 2011 (PIB en variation trimestrielle : -0,1 % puis +0,3 %). Sachant que le consensus table sur un PIB en contraction au cours du dernier trimestre de 2011 et début 2012, doit-on placer le début de la récession à l’automne 2011 ou bien au printemps ?
Les économistes américains ont résolu ce problème de datation des cycles économiques en se référant à un comité réuni sous l’égide de l’organisme indépendant NBER.
Ce comité utilise une palette de statistiques économiques pour définir une récession : le PIB mais aussi le revenu disponible brut de l’ensemble des agents, les volumes de ventes de l’industrie et des commerces, la production industrielle, les revenus des ménages hors prestations sociales, les heures travaillées et les statistiques sur l’emploi et le chômage. Si les Etats-Unis ont traversé 10 récessions « définition PIB » depuis 1945, le comité du NBER recense lui 12 récessions.
Qu’arriverait-il si l’on adoptait la « définition NBER » pour la France ? Il paraît probable, au vu des indicateurs ci-dessus, que l'on compterait 3 récessions de plus (1958 ; 1980 ; 2002). De même, si la tendance actuelle reste inchangée, la récession actuelle débuterait bien au printemps 2011.
« Les statistiques, c'est comme le bikini: ça donne des idées mais ça cache l'essentiel! » Michel Colucci, dit Coluche