Les statistiques d'aujourd'hui sont en apparence mitigées. D’un côté, les statistiques d’activité ont été mauvaises, soulignant clairement que l’économie US est au bord du double dip. De l’autre, l’inflation est plus forte qu’attendue.
Premièrement, les nouvelles demandes d’allocation chômage aux États-Unis ont progressé de +428 000 personnes la semaine dernière, niveau supérieur aux attentes (+411k). Ce niveau est mauvais et confirme que les créations d’emplois aux Etats-Unis sont désormais nulles.
Ensuite, les premières enquêtes de conjoncture de la Fed ont aussi été largement moins bonnes que prévu en septembre. Les indicateurs restent en zone de récession (cf. graphique ci-dessus). Même si la production industrielle (+0,2 % sur le mois) a été correcte en août, le niveau d’utilisation des capacités de production (mesure de tension inflationniste) reste trop bas pour la banque centrale.
Premièrement, les nouvelles demandes d’allocation chômage aux États-Unis ont progressé de +428 000 personnes la semaine dernière, niveau supérieur aux attentes (+411k). Ce niveau est mauvais et confirme que les créations d’emplois aux Etats-Unis sont désormais nulles.
Ensuite, les premières enquêtes de conjoncture de la Fed ont aussi été largement moins bonnes que prévu en septembre. Les indicateurs restent en zone de récession (cf. graphique ci-dessus). Même si la production industrielle (+0,2 % sur le mois) a été correcte en août, le niveau d’utilisation des capacités de production (mesure de tension inflationniste) reste trop bas pour la banque centrale.
En revanche, l’inflation aux USA se renforce. L’inflation totale atteint +3,8 % sur un an en août 2011, au plus haut depuis l’été 2008. De plus, l’inflation sous-jacente (hors énergie et alimentation), mesure primordiale pour la banque centrale américaine, touche +2 % sur un an (+1,8 % en juillet). Les prix sous-jacents progressent de plus en plus vite aux USA depuis le début de l’année. Une telle pente n’avait plus été observée depuis le début des années 90. Toutes les principales composantes accélèrent, avec une vigueur plus marquée pour les biens durables et le logement.
Bien que dans son dernier discours, Ben Bernanke ait précisé que l’inflation n’était installée aux USA (« we see little indication that the higher rate of inflation experienced so far this year has become ingrained in the economy ») et que la Fed s’attendait à voir une modération dès la fin de cette année, cette statistiques sur les prix renforce le camp des faucons de la Fed (3 gouverneurs dissidents lors du FOMC du 9 août dernier).
Pourquoi est-ce important ?
Du point de vue de la Fed, la balance des risques va peser en faveur d’un QE3 dès la semaine prochaine :
- Chaque ralentissement de la croissance depuis la sortie de la Grande Récession a été suivie d’une action de politique monétaire (réinvestissement des achats de MBS, QE2, modification du discours). Les faucons sont minoritaires. Or, les derniers indicateurs d’activité indiquent clairement que le scénario de croissance de la Fed est toujours trop optimiste ;
- Même si l’inflation est actuellement sur une tendance à la hausse, les anticipations d’inflation sont bien ancrées. Un double dip alimentera les pressions déflationnistes.
Il y a plus d’incertitude sur la forme que pourra prendre le QE3. La Fed a déjà fait tourner la planche à billet pour 2 350 milliards $ (y compris 200 milliards $ d’achats de dettes de Freddie Mac et Fannie Mae) et s’est engagée à maintenir le taux directeur inchangé jusque mi-2013.
Le plus probable désormais est que la Fed annonce qu’elle modifie son portefeuille d’actifs afin de se focaliser sur des obligations d’Etat US à long terme. L’idée est d’écraser l’ensemble des taux d’intérêt. Ceci se ferait sans modifier la taille totale des achats (plus proche d'un QE 2.2 que d’un « vrai » QE3).
Bien que dans son dernier discours, Ben Bernanke ait précisé que l’inflation n’était installée aux USA (« we see little indication that the higher rate of inflation experienced so far this year has become ingrained in the economy ») et que la Fed s’attendait à voir une modération dès la fin de cette année, cette statistiques sur les prix renforce le camp des faucons de la Fed (3 gouverneurs dissidents lors du FOMC du 9 août dernier).
Pourquoi est-ce important ?
Du point de vue de la Fed, la balance des risques va peser en faveur d’un QE3 dès la semaine prochaine :
- Chaque ralentissement de la croissance depuis la sortie de la Grande Récession a été suivie d’une action de politique monétaire (réinvestissement des achats de MBS, QE2, modification du discours). Les faucons sont minoritaires. Or, les derniers indicateurs d’activité indiquent clairement que le scénario de croissance de la Fed est toujours trop optimiste ;
- Même si l’inflation est actuellement sur une tendance à la hausse, les anticipations d’inflation sont bien ancrées. Un double dip alimentera les pressions déflationnistes.
Il y a plus d’incertitude sur la forme que pourra prendre le QE3. La Fed a déjà fait tourner la planche à billet pour 2 350 milliards $ (y compris 200 milliards $ d’achats de dettes de Freddie Mac et Fannie Mae) et s’est engagée à maintenir le taux directeur inchangé jusque mi-2013.
Le plus probable désormais est que la Fed annonce qu’elle modifie son portefeuille d’actifs afin de se focaliser sur des obligations d’Etat US à long terme. L’idée est d’écraser l’ensemble des taux d’intérêt. Ceci se ferait sans modifier la taille totale des achats (plus proche d'un QE 2.2 que d’un « vrai » QE3).