Le quantitative easing (QE), aussi appelé monetary easing ou credit easing et qu’on pourrait traduire par assouplissement quantitatif ou quantitativisme, est une politique monétaire non-conventionnelle. La banque centrale qui la met en place utilise l’expansion de son bilan comptable comme principal instrument de sa politique monétaire.
Les principaux postes du bilan sont :
- à l’actif : les titres de dettes détenues et les lignes de crédits mises en place par la banques centrale
- au passif : le capital (en général très faible), l’or et les réserves de change, la monnaie émise (billet et pièces), les réserves des banques privées (obligatoires ou non), les titres de dettes de la banque centrale (lorsqu’ils existent), les opérations de reverse repo (la banque centrale emprunte aux banques privées) et les dépôts (en général du gouvernement).
Dans sa définition théorique, l’expansion du bilan est fait en fixant une cible quantitative (d’où le nom) pour tout ou une partie des éléments inscrits au bilan de la banque centrale.
Cette stratégie suppose que la banque centrale a épuisé tous les instruments habituels (taux directeur nul ou quasi-nul), que l’économie est confrontée à un risque de déflation et qu’une trappe à liquidité s’est formée.
La trappe à liquidité apparaît dans un environnement de taux très bas. Elle est liée aux conditions de marchés qui influent sur le niveau de détention de liquidité par les intermédiaires financiers, typiquement les banques.
L’incitation à détenir plus ou moins de liquidité pour une banque est liée aux anticipations de mouvements des taux de refinancement, généralement les taux directeurs. Si les banques anticipent une baisse de taux, elles vont détenir moins de liquidités pour pouvoir profiter de cette baisse future et baisser leur coût d’accès au capital. A l’inverse, une anticipation de hausse incite les banques à augmenter leur détention de liquidité.
En théorie, il existe un seuil de taux à partir duquel, l’élasticité de la demande de liquidité par rapport aux taux est infinie. Dans la pratique, à l’image de ce qui s’est passé au Japon à partir de 1997 (taux directeur à 0.5%), lorsque le taux directeur est proche de ou à 0%, les banques n’ont plus d’anticipations de baisses de taux. Elles sont donc fortement incitées à augmenter le plus possible de liquidité et à la conserver jusqu’à ce que les taux remontent. Cela se traduit par une augmentation des réserves. La liquidité tombe dans les coffres des banques pour ne plus en ressortir, comme dans une trappe.
En ajoutant à cela une crise interbancaire, on retrouve aussi la situation actuelle des banques européennes, qui stockent des montants quasi-records de cash à la BCE.
Or, ceci s’accompagne aussi d’une crise du crédit, le canal du crédit étant progressivement gelé. On retrouve ceci actuellement aux USA.
Le QE doit permettre de casser cette trappe en inondant le système financier de liquidité et donc en lui donnant à la fois plus de visibilité et plus de sécurité. Ceci permet aux banques de se remettre à prêter et de dégeler le crédit, donc de stimuler l’économie.
Le QE a été mis en place avant la crise actuelle au Japon au début des années 2000. Alors que le pays luttait contre la déflation, les taux furent ramenés à 0 % et le bilan fut gonflé de 30 trillions de yen entre 2001 et 2006.
Actuellement, quatre grandes banques centrales utilisent des politiques de QE. La banque centrale des Etats-Unis (cf. quantitative easing de la Fed depuis 2007), la Banque d’Angleterre (BoE), la Banque du Japon (BoJ) et la Banque Nationale Suisse (BNS). Les instruments utilisés ne sont pas identiques mais l’action vise partout à continuer à stimuler l’économie en injectant de la monnaie dans le circuit. La Banque Centrale Européenne n’a pas stricto sensu de politique de QE, mais ses injections de liquidités en excès dans le système bancaire ont aussi pour conséquence de faire gonfler le bilan de la BCE.
Les principaux postes du bilan sont :
- à l’actif : les titres de dettes détenues et les lignes de crédits mises en place par la banques centrale
- au passif : le capital (en général très faible), l’or et les réserves de change, la monnaie émise (billet et pièces), les réserves des banques privées (obligatoires ou non), les titres de dettes de la banque centrale (lorsqu’ils existent), les opérations de reverse repo (la banque centrale emprunte aux banques privées) et les dépôts (en général du gouvernement).
Dans sa définition théorique, l’expansion du bilan est fait en fixant une cible quantitative (d’où le nom) pour tout ou une partie des éléments inscrits au bilan de la banque centrale.
Cette stratégie suppose que la banque centrale a épuisé tous les instruments habituels (taux directeur nul ou quasi-nul), que l’économie est confrontée à un risque de déflation et qu’une trappe à liquidité s’est formée.
La trappe à liquidité apparaît dans un environnement de taux très bas. Elle est liée aux conditions de marchés qui influent sur le niveau de détention de liquidité par les intermédiaires financiers, typiquement les banques.
L’incitation à détenir plus ou moins de liquidité pour une banque est liée aux anticipations de mouvements des taux de refinancement, généralement les taux directeurs. Si les banques anticipent une baisse de taux, elles vont détenir moins de liquidités pour pouvoir profiter de cette baisse future et baisser leur coût d’accès au capital. A l’inverse, une anticipation de hausse incite les banques à augmenter leur détention de liquidité.
En théorie, il existe un seuil de taux à partir duquel, l’élasticité de la demande de liquidité par rapport aux taux est infinie. Dans la pratique, à l’image de ce qui s’est passé au Japon à partir de 1997 (taux directeur à 0.5%), lorsque le taux directeur est proche de ou à 0%, les banques n’ont plus d’anticipations de baisses de taux. Elles sont donc fortement incitées à augmenter le plus possible de liquidité et à la conserver jusqu’à ce que les taux remontent. Cela se traduit par une augmentation des réserves. La liquidité tombe dans les coffres des banques pour ne plus en ressortir, comme dans une trappe.
En ajoutant à cela une crise interbancaire, on retrouve aussi la situation actuelle des banques européennes, qui stockent des montants quasi-records de cash à la BCE.
Or, ceci s’accompagne aussi d’une crise du crédit, le canal du crédit étant progressivement gelé. On retrouve ceci actuellement aux USA.
Le QE doit permettre de casser cette trappe en inondant le système financier de liquidité et donc en lui donnant à la fois plus de visibilité et plus de sécurité. Ceci permet aux banques de se remettre à prêter et de dégeler le crédit, donc de stimuler l’économie.
Le QE a été mis en place avant la crise actuelle au Japon au début des années 2000. Alors que le pays luttait contre la déflation, les taux furent ramenés à 0 % et le bilan fut gonflé de 30 trillions de yen entre 2001 et 2006.
Actuellement, quatre grandes banques centrales utilisent des politiques de QE. La banque centrale des Etats-Unis (cf. quantitative easing de la Fed depuis 2007), la Banque d’Angleterre (BoE), la Banque du Japon (BoJ) et la Banque Nationale Suisse (BNS). Les instruments utilisés ne sont pas identiques mais l’action vise partout à continuer à stimuler l’économie en injectant de la monnaie dans le circuit. La Banque Centrale Européenne n’a pas stricto sensu de politique de QE, mais ses injections de liquidités en excès dans le système bancaire ont aussi pour conséquence de faire gonfler le bilan de la BCE.