Les obligations d’Etat de la France ont connu une très mauvaise journée. Le spreads 10 ans sur les obligations publiques de la France atteint 176 pb, nouveau record, avec un taux d’intérêt pour l’OAT 10 ans à 3,45 % contre un Bund à 1,68 % (cf. tableau ci-dessous).
La hausse des taux d’intérêt sur la dette publique française est observée pour toutes les maturités : le taux 2 ans est proche de 1,7 %, le 5 ans atteint 2,5 % et le 30 ans dépasse 4,2 %.
Même si niveau des taux n’a rien d’insupportable, la perte de confiance des investisseurs dans la qualité de la signature de l’Etat est patente. Au vu de la violence du mouvement, il est très vraisemblable que des « gros » (banques, assureurs ou gros fonds d’investissement en obligations) vendent rapidement la dette française qu’ils possèdent.
Le marché est sur un scénario plus pessimiste pour la croissance 2012 (rappel : 1 % pour le gouvernement) et la réduction du déficit est lente (déficit public prévu à 4,5 % du PIB en 2012 et équilibre prévu uniquement pour 2016). La Commission européenne a acté une quasi-récession pour la France (+0,6 % de croissance en 2012 au mieux) et demande plus de rigueur pour le budget.
Ce décalage entre la position du gouvernement et les anticipations des marchés crée un terreau favorable à une « dérive à l’italienne » des taux en France.
La hausse des taux d’intérêt sur la dette publique française est observée pour toutes les maturités : le taux 2 ans est proche de 1,7 %, le 5 ans atteint 2,5 % et le 30 ans dépasse 4,2 %.
Même si niveau des taux n’a rien d’insupportable, la perte de confiance des investisseurs dans la qualité de la signature de l’Etat est patente. Au vu de la violence du mouvement, il est très vraisemblable que des « gros » (banques, assureurs ou gros fonds d’investissement en obligations) vendent rapidement la dette française qu’ils possèdent.
Le marché est sur un scénario plus pessimiste pour la croissance 2012 (rappel : 1 % pour le gouvernement) et la réduction du déficit est lente (déficit public prévu à 4,5 % du PIB en 2012 et équilibre prévu uniquement pour 2016). La Commission européenne a acté une quasi-récession pour la France (+0,6 % de croissance en 2012 au mieux) et demande plus de rigueur pour le budget.
Ce décalage entre la position du gouvernement et les anticipations des marchés crée un terreau favorable à une « dérive à l’italienne » des taux en France.
© www.gecodia.fr Marché obligataire zone euro 10/11/2011 09/11/2011 Taux des obligations d'Etat 2 ans 5 ans 10 ans 30 ans 2 ans 5 ans 10 ans 30 ans Allemagne 0.32 0.87 1.68 2.54 0.33 0.84 1.65 2.51 France 1.68 2.49 3.45 4.25 1.38 2.23 3.20 4.00 Italie 6.33 6.96 6.98 7.52 7.10 7.43 7.34 7.81 Espagne 4.67 5.15 6.03 6.68 4.52 5.00 5.78 6.51 Belgique 3.38 3.88 4.59 4.96 3.01 3.84 4.47 5.00 Grèce 110.59 40.06 36.21 20.64 110.60 40.05 36.21 20.41 Pays Bas 0.57 1.32 2.26 2.62 0.57 1.27 2.22 2.56 Autriche 1.43 2.48 3.35 3.90 1.22 2.18 3.13 3.63 Portugal 18.51 13.94 11.88 9.61 21.38 13.93 11.91 9.44 Irlande 8.85 8.03 8.16 - 8.76 8.13 8.06 - Finlande 0.67 1.33 2.35 - 0.57 1.28 2.28 - 10/11/2011 Variation (jour) Spread avec le bund Allemand (pb) 2 ans 5 ans 10 ans 30 ans 2 ans 5 ans 10 ans 30 ans France 136 162 176 171 31 23 21 22 Italie 601 609 530 499 -75 -51 -40 -32 Espagne 435 428 434 414 17 11 21 13 Belgique 306 301 291 243 38 0 9 -7 Grèce 11 027 3 919 3 452 1 810 1 -3 -4 19 Pays Bas 25 45 58 9 1 2 0 4 Autriche 111 161 166 136 22 26 18 23 Portugal 1 819 1 307 1 019 707 -286 -3 -7 13 Irlande 853 716 647 - 10 -14 6 - Finlande 35 46 67 - 11 1 3 - 100 pb = 1 % Vert : resserement du spread Rouge : écartement du spread