Les promoteurs immobiliers un peu plus optimistes sur les volumes, négatifs sur les prix


Les anticipations des promoteurs immobiliers sont plutôt favorables en France, compte tenu du contexte très dégradé sur le financement bancaire.



L’enquête sur la promotion immobilière en France est globalement positive, avec une remontée de la demande anticipée par les promoteurs pour l’achat de logements et une baisse des stocks sur le quatrième trimestre des promoteurs. Toutefois, le rebond de la confiance reste limité.

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Dans le secteur libre, les promoteurs immobiliers anticipent une demande de logements remontant sur le T4 2011, après 3 trimestres de lourde chute. Si l’indice se redresse, il reste sur un niveau proche des plus bas depuis 1997. Seul la période d’arrêt cardiaque de fin 2008 et début 2009 a été plus négative.

L’enquête Insee est compatible avec une stabilisation du volume de ventes de logements neufs sur le T3 et le T4 2011, entre 23 000 et 25 000 logements par trimestres (maison et appartements). Compte tenu du recul important de mises en chantier sur les deux années précédents, ce rythme modeste suffit à faire baisser le stock d’invendus.

Les promoteurs immobiliers s’attendent à une modération dans la hausses de prix pour les logements neufs. L’indice est au plus bas depuis le printemps 2007. Toutefois, cette indication n’a pas une très bonne corrélation avec les prix des réservations effectivement observés (T2 2011 : 3 820 €/m² pour les appartements collectifs neufs au niveau national).

Pourquoi est-ce important ?

Les promoteurs ne croient pas à une correction immobilière brutale à très court terme, malgré une dégradation importante de l’environnement financier. Les volumes de ventes devraient selon eux rester corrects. Dans le même temps, le marché du neuf devrait sortir d’une phase de forte progression des prix (2010 : +6,0 % ; T2 2011 : +7,8 % sur un an).

Comme nous l’avons déjà exprimé dans les articles précédents sur l’immobilier, la crise de la dette, à travers le canal du crédit, contamine déjà l’économie réelle. La frilosité des banques se renforce et les ménages sont moins demandeurs. Les dernières évolutions autour de la France (hausse du spread et mise sous surveillance du Aaa de Moody’s) renforcent encore la pression.

Dans ce contexte, la confiance (relative) des promoteurs détonne. Reste à savoir si le tarissement du flux de crédit douchera dès la fin de cette année cet optimisme.

Équipe Gecodia.fr

Lundi 24 Octobre 2011