Les banques européennes ne cessent de faire gonfler leurs stocks de cash auprès de la Banque centrale Européenne (BCE). Les sommes placées sur « la facilité marginale de dépôts » ont atteint 334,9 milliards d’euros en fin de semaine dernière, en augmentation très forte sur les dernières semaines (303,4 milliards € fin novembre) et au plus haut depuis la mi-2010.
Depuis plus de 3 ans, la BCE a considérablement allongé la durée de ses prêts aux banques, allant désormais jusqu’à 3 ans. Elle permet un accès « open bar » (pas de limite autre que celle des collatéraux) et a revu à la baisse ses exigences de qualité pour les garanties. Les opérations de repo (open market operation) atteignent désormais 500 milliards € d’encours contre 400 milliards au printemps dernier. On peut aussi ajouter l’action concertée des grands banques centrales sur la liquidité mondiale en dollar US.
Malgré toute ces mesure visant à faciliter l’accès à la liquidité, les banques restent très averses au risque et sont soucieuses de garder le maximum de sécurité concernant leur approvisionnement. Comme le notait Mario Draghi la semaine dernière, la liquidité déjà injectée ne circule pas mais revient chaque semaine en dépôts auprès de la BCE, malgré une rentabilité médiocre (0,25 % de rémunération contre 1,44 % pour l’Euribor 3 mois).
La tension est actuellement exacerbée par la fin d’année (clôture des bilans) et par des besoins de refinancement des banques colossaux (626 milliards € rien que pour octobre selon la BCE). Les banques se reposent entièrement sur la BCE pour se refinancer. Le marché interbancaire est dans une crise profonde.
Pourquoi est-ce important ?
Malgré les mesures sans précédent (pour une banque centrale) décidées depuis 2007 par la BCE, la banque ne fait que compenser la rupture dans l’« approvisionnement » en cash sans rétablir la confiance et la visibilité sur le marché interbancaire. Or, la fluidité du refinancement conditionne la capacité des banques à prêter. La probabilité d’une crise du crédit pour le secteur privé se renforce.
Depuis plus de 3 ans, la BCE a considérablement allongé la durée de ses prêts aux banques, allant désormais jusqu’à 3 ans. Elle permet un accès « open bar » (pas de limite autre que celle des collatéraux) et a revu à la baisse ses exigences de qualité pour les garanties. Les opérations de repo (open market operation) atteignent désormais 500 milliards € d’encours contre 400 milliards au printemps dernier. On peut aussi ajouter l’action concertée des grands banques centrales sur la liquidité mondiale en dollar US.
Malgré toute ces mesure visant à faciliter l’accès à la liquidité, les banques restent très averses au risque et sont soucieuses de garder le maximum de sécurité concernant leur approvisionnement. Comme le notait Mario Draghi la semaine dernière, la liquidité déjà injectée ne circule pas mais revient chaque semaine en dépôts auprès de la BCE, malgré une rentabilité médiocre (0,25 % de rémunération contre 1,44 % pour l’Euribor 3 mois).
La tension est actuellement exacerbée par la fin d’année (clôture des bilans) et par des besoins de refinancement des banques colossaux (626 milliards € rien que pour octobre selon la BCE). Les banques se reposent entièrement sur la BCE pour se refinancer. Le marché interbancaire est dans une crise profonde.
Pourquoi est-ce important ?
Malgré les mesures sans précédent (pour une banque centrale) décidées depuis 2007 par la BCE, la banque ne fait que compenser la rupture dans l’« approvisionnement » en cash sans rétablir la confiance et la visibilité sur le marché interbancaire. Or, la fluidité du refinancement conditionne la capacité des banques à prêter. La probabilité d’une crise du crédit pour le secteur privé se renforce.