Dans les premiers échanges du jeudi 24 novembre (11h), les spreads de la France, de l’Italie, de l’Espagne et de la Belgique sont en baisse mais cela n’implique pas une accalmie sur le front de la crise de la dette.
En effet, les taux des obligations d’Etat de ces pays ne refluent que très légèrement. La baisse de la différence de rendement est liée à la hausse des taux allemands. En effet, le taux du Bund 10 ans atteint 2,15 %, au plus haut depuis fin août. Alors que depuis 1 an et demi, la hausse des taux pour les pays périphériques entraînait une baisse de ceux de l’Allemagne (refuge vers la qualité – fly to quality), ce mouvement n’était plus observé depuis début novembre.
Hier, l’Etat allemand a échoué à attirer suffisamment de demande sur son adjudication de Bund 10 ans. Ceci a provoqué une nette tension sur les taux allemands. La hausse se poursuit ce matin. Les taux progressent ainsi de 8 et 10 pb sur les différentes maturités (100 pb = 1 % ; cf. tableau ci-dessous). En deux jours, le taux de référence à 10 ans a progressé de 24 pb, une hausse inédite sur les 4 dernières années.
Pour la France, le taux 10 ans est en très légère baisse, à 3,66 %. Globalement, les taux sur toutes les maturités restent très proches de leur pic de la semaine dernière.
Pour les taux italiens et espagnols, le recul est un peu plus marqué, le 10 ans de l’Italie reste proche de 7,3 % et le 10 ans espagnol approche de 6,6 %. Toutefois, le report sur les obligations allemandes de la tension ne signifie pas que les autres pays vont voir leur situation s’améliorer après un effet de vase communiquant.
Si la capacité de financement de l’Allemagne est endommagée, alors il n’y a plus de AAA pour le FESF (Fonds européen de Stabilité Financière) qui s’adosse à la garantie des Etats de la zone euro. Ceci fragilise les plans d’aide au Portugal et à l’Irlande. L’aide bilatérale à la Grèce est aussi remise en question.
De plus, la crise de liquidité va devenir encore plus forte, tous les grands émetteur de la zone euro rentrant dans une concurrence féroce pour obtenir l’argent des investisseurs, entraînant de nouvelles hausses de taux, surtout pour la France et les autres pays notés AAA (Autriche, Pays-Bas, Finlande). D’ailleurs, ce matin [les taux hollandais et finlandais sont aussi en hausse]b.
La BCE n’aura pas la capacité d’aider tout le monde avec son programme SMP d’achat de dettes souveraines. Il faudra changer de stratégie mais un quantitative easing se heurte à des obstacles légaux et politiques.
L’Allemagne est rattrapée par la crise de la dette, comme la première classe du Titanic par le naufrage ! Les taux allemands restant très bas, le risque d’une crise dramatique est donc très faible. Mais ils augmentent régulièrement.
En effet, les taux des obligations d’Etat de ces pays ne refluent que très légèrement. La baisse de la différence de rendement est liée à la hausse des taux allemands. En effet, le taux du Bund 10 ans atteint 2,15 %, au plus haut depuis fin août. Alors que depuis 1 an et demi, la hausse des taux pour les pays périphériques entraînait une baisse de ceux de l’Allemagne (refuge vers la qualité – fly to quality), ce mouvement n’était plus observé depuis début novembre.
Hier, l’Etat allemand a échoué à attirer suffisamment de demande sur son adjudication de Bund 10 ans. Ceci a provoqué une nette tension sur les taux allemands. La hausse se poursuit ce matin. Les taux progressent ainsi de 8 et 10 pb sur les différentes maturités (100 pb = 1 % ; cf. tableau ci-dessous). En deux jours, le taux de référence à 10 ans a progressé de 24 pb, une hausse inédite sur les 4 dernières années.
Pour la France, le taux 10 ans est en très légère baisse, à 3,66 %. Globalement, les taux sur toutes les maturités restent très proches de leur pic de la semaine dernière.
Pour les taux italiens et espagnols, le recul est un peu plus marqué, le 10 ans de l’Italie reste proche de 7,3 % et le 10 ans espagnol approche de 6,6 %. Toutefois, le report sur les obligations allemandes de la tension ne signifie pas que les autres pays vont voir leur situation s’améliorer après un effet de vase communiquant.
Si la capacité de financement de l’Allemagne est endommagée, alors il n’y a plus de AAA pour le FESF (Fonds européen de Stabilité Financière) qui s’adosse à la garantie des Etats de la zone euro. Ceci fragilise les plans d’aide au Portugal et à l’Irlande. L’aide bilatérale à la Grèce est aussi remise en question.
De plus, la crise de liquidité va devenir encore plus forte, tous les grands émetteur de la zone euro rentrant dans une concurrence féroce pour obtenir l’argent des investisseurs, entraînant de nouvelles hausses de taux, surtout pour la France et les autres pays notés AAA (Autriche, Pays-Bas, Finlande). D’ailleurs, ce matin [les taux hollandais et finlandais sont aussi en hausse]b.
La BCE n’aura pas la capacité d’aider tout le monde avec son programme SMP d’achat de dettes souveraines. Il faudra changer de stratégie mais un quantitative easing se heurte à des obstacles légaux et politiques.
L’Allemagne est rattrapée par la crise de la dette, comme la première classe du Titanic par le naufrage ! Les taux allemands restant très bas, le risque d’une crise dramatique est donc très faible. Mais ils augmentent régulièrement.