Après une détente significative sur les deux derniers jours, en lien avec l’action concertée des grandes banques centrales (BCE, Fed, BoJ, BoE, BoC, BNS) ainsi que les réussites des émissions de dettes obligataires de la France et de l’Espagne, l’amélioration continue sur les pays périphériques (Italie et Espagne). En revanche, les taux français et belge sont quasi-stables voire en légère hausse.
En effet, d’une part, les taux italiens et espagnols sont en net recul. Le 10 ans de l’Italie repasse sous les 7 % (cf. tableau ci-dessous) tandis qu’en Espagne il tombe à 5,6 %. Il s’agit dans les deux cas des plus bas niveaux enregistrés depuis début novembre. Les spreads suivent, avec des reculs de 40 pb (100 pb = 1 %) à plus de 60 pb suivant les maturités.
Plus rassurant, les taux courts (2 ans et 5 ans) ont rapidement fondus. Ainsi, en Italie, le 2 ans revient à 6 %, alors qu’il approchait 7,8 % la semaine dernière. Idem pour le 2 ans espagnol qui revient à 4,6 % contre plus de 6 % il y a une semaine. Cette détente très rapide permet à ces pays de mieux appréhender les prochaines émissions de dettes (monétaires et obligataires).
Le taux 10 ans français reste à l’écart de ce mouvement, remontant légèrement vers 3,2 %. Les évolutions sont de faibles ampleurs sur toutes les maturités.
Dans ce contexte, les taux allemands restant stables, les spreads se redressent un peu au-delà de 5 ans. Le spread 10 ans repasse au-dessus de 100 pb (106 pb).
En Belgique les taux et les spreads bougent peu, hormis le taux 10 ans qui perd 16 pb et revient sous les 4,7 %.
L’amélioration sur le marché obligataire est encore toute relative. La forte poussée de fièvre du mois de novembre n’est pas encore totalement effacée et les raisons sous-jacentes à cette amélioration sont encore assez peu solides.
En effet, si les banques centrales agissent pour faciliter l’accès à la liquidité internationale en dollars américains et pour anticiper sur des problèmes éventuels de liquidité dans d’autres monnaies (euro, livre, yen, franc suisse ou dollar canadien), c’est que le feu couve sur le marché interbancaire mondial. Rappelons que les banques centrales ont déjà agit sur la liquidité en USD en septembre dernier mais que cela n’a pas suffit. Cette fois-ci, cela suffira t-il pour provoquer une amélioration durable ?
Autre point, les marchés semblent tabler sur un plan d’aide à l’Italie pour lui permettre de se refinancer sans trop de risque en 2012. Or, l’Ecofin (réunion des ministres des finances de la zone euro) a admis que le Fonds Européen de Stabilité Financière (FESF) n’atteindra pas les 1 000 milliards € de capacité d’intervention. Le FMI pourrait donc prendre le relais mais avec moins de 400 milliards $ de disponible, il n’a pas la force de frappe non plus. La BCE pourrait donc prêter au FMI les sommes nécessaires, mais ce process semble encore très flou (difficile de stériliser 300 à 400 milliards € de prêts internationaux).
Enfin, la récession s’installe en zone euro. Or, la plupart des gouvernements des grands pays ne l’envisagent pas, sapant la crédibilité des budgets 2012 sur le marché obligataire et amenant à de nouvelles mesures d’austérité. Sans parler de la révision probable des notes des agences de notations dans ce contexte…
En effet, d’une part, les taux italiens et espagnols sont en net recul. Le 10 ans de l’Italie repasse sous les 7 % (cf. tableau ci-dessous) tandis qu’en Espagne il tombe à 5,6 %. Il s’agit dans les deux cas des plus bas niveaux enregistrés depuis début novembre. Les spreads suivent, avec des reculs de 40 pb (100 pb = 1 %) à plus de 60 pb suivant les maturités.
Plus rassurant, les taux courts (2 ans et 5 ans) ont rapidement fondus. Ainsi, en Italie, le 2 ans revient à 6 %, alors qu’il approchait 7,8 % la semaine dernière. Idem pour le 2 ans espagnol qui revient à 4,6 % contre plus de 6 % il y a une semaine. Cette détente très rapide permet à ces pays de mieux appréhender les prochaines émissions de dettes (monétaires et obligataires).
Le taux 10 ans français reste à l’écart de ce mouvement, remontant légèrement vers 3,2 %. Les évolutions sont de faibles ampleurs sur toutes les maturités.
Dans ce contexte, les taux allemands restant stables, les spreads se redressent un peu au-delà de 5 ans. Le spread 10 ans repasse au-dessus de 100 pb (106 pb).
En Belgique les taux et les spreads bougent peu, hormis le taux 10 ans qui perd 16 pb et revient sous les 4,7 %.
L’amélioration sur le marché obligataire est encore toute relative. La forte poussée de fièvre du mois de novembre n’est pas encore totalement effacée et les raisons sous-jacentes à cette amélioration sont encore assez peu solides.
En effet, si les banques centrales agissent pour faciliter l’accès à la liquidité internationale en dollars américains et pour anticiper sur des problèmes éventuels de liquidité dans d’autres monnaies (euro, livre, yen, franc suisse ou dollar canadien), c’est que le feu couve sur le marché interbancaire mondial. Rappelons que les banques centrales ont déjà agit sur la liquidité en USD en septembre dernier mais que cela n’a pas suffit. Cette fois-ci, cela suffira t-il pour provoquer une amélioration durable ?
Autre point, les marchés semblent tabler sur un plan d’aide à l’Italie pour lui permettre de se refinancer sans trop de risque en 2012. Or, l’Ecofin (réunion des ministres des finances de la zone euro) a admis que le Fonds Européen de Stabilité Financière (FESF) n’atteindra pas les 1 000 milliards € de capacité d’intervention. Le FMI pourrait donc prendre le relais mais avec moins de 400 milliards $ de disponible, il n’a pas la force de frappe non plus. La BCE pourrait donc prêter au FMI les sommes nécessaires, mais ce process semble encore très flou (difficile de stériliser 300 à 400 milliards € de prêts internationaux).
Enfin, la récession s’installe en zone euro. Or, la plupart des gouvernements des grands pays ne l’envisagent pas, sapant la crédibilité des budgets 2012 sur le marché obligataire et amenant à de nouvelles mesures d’austérité. Sans parler de la révision probable des notes des agences de notations dans ce contexte…
© www.gecodia.fr Obligatations zone euro 02/12/2011 01/12/2011 Taux des obligations d'Etat 2 ans 5 ans 10 ans 30 ans 2 ans 5 ans 10 ans 30 ans Allemagne 0.27 1.14 2.14 2.78 0.27 1.13 2.14 2.81 France 1.23 2.40 3.19 3.93 1.31 2.36 3.12 3.96 Italie 6.06 6.54 6.90 6.93 6.66 6.96 7.28 6.98 Espagne 4.62 4.92 5.64 6.22 5.02 5.26 5.88 6.26 Belgique 3.98 4.36 4.65 4.98 4.03 4.38 4.81 5.07 Grece 110.90 49.17 37.50 22.90 110.71 49.15 37.49 22.90 Pays Bas 0.64 1.74 2.56 2.87 0.64 1.74 2.58 2.94 Autriche 1.32 2.73 3.46 3.92 1.33 2.73 3.47 3.93 Portugal 18.91 18.41 14.46 10.05 18.83 18.26 14.42 9.87 Irlande 9.45 9.20 9.25 - 9.44 9.53 9.15 - Finlande 0.53 1.88 2.72 - 0.53 1.88 2.71 - Noir : baisse ou stable / rouge : hausse 02/12/2011 Variation (jour) Spread avec le bund Allemand (pb) 2 ans 5 ans 10 ans 30 ans 2 ans 5 ans 10 ans 30 ans France 96 126 106 116 -9 3 8 0 Italie 579 540 476 415 -60 -43 -39 -2 Espagne 436 378 350 344 -40 -35 -24 -1 Belgique 371 322 252 220 -5 -3 -15 -5 Grece 11 063 4 803 3 536 2 012 20 1 1 3 Pays Bas 37 60 42 9 -1 -1 -2 -4 Autriche 105 159 132 114 0 -2 0 2 Portugal 1 865 1 727 1 232 727 9 13 3 21 Irlande 918 806 711 - 1 -34 10 - Finlande 26 74 58 - 0 -2 1 - 100 pb = 1 % Vert : resserement du spread Rouge : écartement du spread