Les ventes de logements neufs en France au T3 2011 en hausse, les prix sont stables


Les ventes de logements neufs en France progressent légèrement sur l’ensemble du troisième trimestre par rapport au trimestre précédent. Les prix stagnent. Au-delà d’un léger boost fin 2011, l’immobilier neuf sera mal orienté sur 2012.



Le volume de ventes de logements neufs écoulé par les promoteurs sur le troisième trimestre est en hausse. Les promoteurs ont enregistré 26 413 réservations contre 23 800 ventes sur le T2 2011. Si les ventes sont en net recul sur un an (-12,9 %), il ne faut pas oublier que les volumes avaient été boostés l’année dernière par la réduction de l’avantage fiscal sur le Scellier et sur le montant du PTZ.

L’évolution des ventes est conforme à ce qu’attendait les promoteurs immobiliers en France dans la dernière enquête de conjoncture publiée en octobre.

Malgré la progression des ventes, le stocks d’invendus recommence à progresser pour les appartements et restent stable pour les maisons. En effet, les constructions et les mises en vente de programmes immobiliers sont assez stables depuis la mi-2010 et ne décrochent pas sur le T3 2011.

Les prix des logements neufs en France ont stagné au troisième trimestre 2011 (+0,1 % par rapport au T2). Il s’agit de la plus faible hausse depuis mi-2009, c’est-à-dire depuis la reprise de l’immobilier neuf après l’arrêt cardiaque de fin 2008 et début 2009 (cf. graphique ci-contre). Le m² pour les appartements neufs progressent tout de même encore de 4,4 % sur un an, à 3 774 €/m².

Sur le quatrième trimestre, à l’instar de ce qui s’est passé fin 2012, les promoteurs bénéficient d’une surcroît de demande avec la réduction prévue de l’avantage fiscal (Scellier) en 2012 et sa suppression en 2013. Toutefois, l’environnement économique et financier est bien moins favorable que l’année dernière et l’on ne devrait pas assister à une hausse aussi marquée.

Pour 2012, il semble peu probable que ce secteur échappe à une contraction sensible des volumes (fiscalité plus restrictive, assèchement du crédit, récession). Les prix devraient suivre mais l’ampleur de la baisse est très incertaine. Ceci participera à réduire le ressort de croissance sur 2012, avec des réductions d’emplois dans le secteur de la construction et un investissement logement en recul.

Équipe Gecodia.fr

Mardi 29 Novembre 2011