La dégradation de la note de l’Italie par l’agence Moody’s n’a pas provoqué de mouvements notables sur le marché obligataire. Les taux italiens s’écartent de taux allemands, mais l’augmentation des spreads est limité (cf. tableau ci-dessous). L’or reste en repli pour le deuxième jour consécutif, revenant près de 1 620 $/oz. Les investisseurs avaient déjà intégré cette mauvaise nouvelle.
A la suite de S&P (cf. article sur la dégradation de l’Italie par S&P), Moody’s a abaissé de 3 crans la note de l’Italie, de Aa2 à A2 sur les obligations d’Etat à long terme. La note est au même niveau que chez S&P (équivalent sur l’échelle de S&P : A). La perspective (outlook) est négative, Moody’s informant par là qu’un nouveau mouvement de baisse est probable dans les prochains mois.
L’agence de notation justifie cette dégradation de la note à la fois par la une dégradation de la capacité de financement du pays, les mauvaises perspectives économiques et la situation politique.
Dans le premier cas, ce que craint l’agence est une perte de confiance auprès des investisseurs internationaux. Le financement du déficit de l’Etat italien et le refinancement de la dette déjà émise nécessitent de placer des montants très importants d’emprunts obligataires sur les prochaines années. La crise de la dette a montré que les marchés sont très nerveux (forte hausse des taux d’intérêt donc de la charge de la dette) et que la confiance peut rapidement s’évaporer.
Du côté des perspectives économiques, en Italie comme ailleurs, l’agence constate (comme tout le monde) qu’elles sont mauvaises à court terme. L’impact sur les recettes fiscales d’une probable récession fragilisera un peu plus le budget.
Enfin, il y a une incertitude grandissant concernant la capacité du gouvernement actuel à appliquer le plan d’austérité ambitieux, à la fois dans son ampleur et dans son timing.
Pourquoi est-ce important ?
Que l’Italie soit dégradée ne surprend personne. Toutefois, si les taux italiens bougent peu, on note que les spreads de la France se tendent à nouveau. Le CDS reste au-dessus de 200 pb ce matin (Italie : 487 pb ; Espagne : 391 pb ; Allemagne : 122 pb).
Une dérive à l’italienne de la France est clairement un scénario qui commence à s’installer dans la tête des investisseurs. Selon nous, l’effritement de la position française face aux marchés (possible récession, dette publique en France en hausse rapide et dépendance envers les marchés internationaux) impose une austérité plus importante. Pour l'instant, c'est exclu.
Dans ce contexte, il y a fort à parier sur les agences de notation, pour l'instant confiante sur le AAA (perspective stable), commencent à se poser des questions.
A la suite de S&P (cf. article sur la dégradation de l’Italie par S&P), Moody’s a abaissé de 3 crans la note de l’Italie, de Aa2 à A2 sur les obligations d’Etat à long terme. La note est au même niveau que chez S&P (équivalent sur l’échelle de S&P : A). La perspective (outlook) est négative, Moody’s informant par là qu’un nouveau mouvement de baisse est probable dans les prochains mois.
L’agence de notation justifie cette dégradation de la note à la fois par la une dégradation de la capacité de financement du pays, les mauvaises perspectives économiques et la situation politique.
Dans le premier cas, ce que craint l’agence est une perte de confiance auprès des investisseurs internationaux. Le financement du déficit de l’Etat italien et le refinancement de la dette déjà émise nécessitent de placer des montants très importants d’emprunts obligataires sur les prochaines années. La crise de la dette a montré que les marchés sont très nerveux (forte hausse des taux d’intérêt donc de la charge de la dette) et que la confiance peut rapidement s’évaporer.
Du côté des perspectives économiques, en Italie comme ailleurs, l’agence constate (comme tout le monde) qu’elles sont mauvaises à court terme. L’impact sur les recettes fiscales d’une probable récession fragilisera un peu plus le budget.
Enfin, il y a une incertitude grandissant concernant la capacité du gouvernement actuel à appliquer le plan d’austérité ambitieux, à la fois dans son ampleur et dans son timing.
Pourquoi est-ce important ?
Que l’Italie soit dégradée ne surprend personne. Toutefois, si les taux italiens bougent peu, on note que les spreads de la France se tendent à nouveau. Le CDS reste au-dessus de 200 pb ce matin (Italie : 487 pb ; Espagne : 391 pb ; Allemagne : 122 pb).
Une dérive à l’italienne de la France est clairement un scénario qui commence à s’installer dans la tête des investisseurs. Selon nous, l’effritement de la position française face aux marchés (possible récession, dette publique en France en hausse rapide et dépendance envers les marchés internationaux) impose une austérité plus importante. Pour l'instant, c'est exclu.
Dans ce contexte, il y a fort à parier sur les agences de notation, pour l'instant confiante sur le AAA (perspective stable), commencent à se poser des questions.
© www.gecodia.fr Marché obligataire zone euro 05/10/2011 04/10/2011 Taux des obligations d'Etat (11h CET) 2 ans 5 ans 10 ans 30 ans 2 ans 5 ans 10 ans 30 ans Allemagne 0.44 0.99 1.68 2.54 0.42 0.96 1.65 2.53 France 1.07 1.79 2.54 3.42 1.04 1.73 2.48 3.42 Italie 4.28 4.90 5.57 6.58 4.21 4.84 5.53 6.63 Espagne 3.43 4.17 5.10 5.97 3.46 4.21 5.14 6.08 Belgique 2.30 3.43 4.00 4.46 2.09 3.25 3.85 4.35 Grèce 66.79 29.30 25.25 15.85 66.34 27.65 25.08 15.16 Pays Bas 0.59 1.40 2.18 2.62 0.57 1.36 2.16 2.60 Autriche 1.00 1.88 2.65 3.24 0.98 1.85 2.63 3.28 Portugal 17.20 14.13 11.56 9.60 17.20 14.66 11.44 9.89 Irlande 7.12 6.56 7.68 - 6.93 7.50 7.54 - Finlande 0.59 1.39 2.24 - 0.57 1.37 2.21 - 05/10/2011 Variation (jour) Spread avec le bund Allemand (pb) 2 ans 5 ans 10 ans 30 ans 2 ans 5 ans 10 ans 30 ans France 63 80 86 88 1 3 3 -2 Italie 384 391 389 404 5 3 1 -7 Espagne 299 318 342 343 -5 -6 -7 -13 Belgique 186 244 232 192 20 15 13 9 Grèce 6 635 2 831 2 357 1 331 43 163 14 68 Pays Bas 15 41 50 8 0 0 -1 0 Autriche 57 89 97 70 1 0 -1 -5 Portugal 1 676 1 314 989 705 -1 -56 9 -32 Irlande 668 557 600 - 18 -97 11 - Finlande 15 40 57 - 0 -1 0 - 100 pb = 1 % Vert : resserement du spread Rouge : écartement du spread