Le marché du travail reste dans une position difficile, avec à nouveau des mauvais chiffres du chômage en France encore mauvais au printemps 2010. En avril 2010 le nombre de chômeurs (cat. A,B,C) a crû de 35 200 personnes par rapport à mars (+18 200). Il s’agit du 23e mois consécutif de hausse du nombre de chômeurs et de la plus forte hausse depuis octobre 2009. Pour le cœur du chômage, à savoir la catégorie A, le nombre de chômeurs est aussi reparti à la hausse, avec +15 700 personnes en avril (-6 600 en mars). La France compte donc 3,926 millions de chômeurs catégories ABC et 4,512 millions toutes catégories. Le pic du cycle précédent (mai 2005) est dépassé.
En variation, la hausse du nombre de chômeur revient à +10,5 % sur un an (ABC), après le pic à +20,8 % en septembre dernier. Mais, la situation reste extrêmement dégradée, avec +77 600 chômeurs depuis janvier. La France n’a jamais connu une hausse aussi rapide du chômage, y compris durant au début des années 90, et la situation n’est toujours pas stabilisée.
En variation, la hausse du nombre de chômeur revient à +10,5 % sur un an (ABC), après le pic à +20,8 % en septembre dernier. Mais, la situation reste extrêmement dégradée, avec +77 600 chômeurs depuis janvier. La France n’a jamais connu une hausse aussi rapide du chômage, y compris durant au début des années 90, et la situation n’est toujours pas stabilisée.
Le chômage de longue voire très longue durée est en explosion en France (cf. graphique ci-contre). Si l’on prend comme référence la crise du début des années 2000 (47 mois de hausse quasi-continue du nombre de chômeurs entre juillet 2001 et mai 2005) et compte tenu d’une brutalité et d’une étendue bien plus forte de la crise actuelle, il paraît impossible de pouvoir réduire rapidement le chômage de longue durée. Or, ceci a des impacts importants pour la croissance (croissance potentielle réduite) et le chômage dit « d’équilibre » (NAIRU en hausse, pression sur les salaires).
Seul élément vraiment positif concerne les offres d’emploi enregistrées à Pôle emploi. Celles-ci sont en fort rebond, à la fois pour les offres dites « totales » et celle dites « durables » (plus de 1 mois), avec respectivement+17 % et +27,9 % sur un an. Toutefois, les niveaux restent inférieurs à ceux d’avant crise (13 % en dessous pour les offres durables).
Dans ces conditions, le taux de chômage en France devrait continuer à progresser pour dépasser 10 % au T1 2010 et pourrait atteindre 10 ½ % à la fin du printemps. Il ne faut pas s’attendre à une stabilisation avant le second semestre de cette année.
Dans ces conditions, le taux de chômage en France devrait continuer à progresser pour dépasser 10 % au T1 2010 et pourrait atteindre 10 ½ % à la fin du printemps. Il ne faut pas s’attendre à une stabilisation avant le second semestre de cette année.